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DUCHAMBON, Claude, dit VAILLANT (1769-1794 ap.)

DUCHAMBON, Claude, dit VAILLANT (1769-1794 ap.)

État civil
NOM : DUCHAMBON     Prénom(s) : Claude     Sexe : M
Complément de nom : dit VAILLANT
Date(s) : 1769-10-12   / 1794-11 ap.
Notes biographiques

En 1790, Claude 'VAILLANT' est attesté comme étant au service du chapitre de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon, dans le sud de la Bourgogne. Après y avoir été enfant de chœur, il y est "habitué et premier thuriféraire". L'acte de décès de son père révèle que son vrai patronyme est DUCHAMBON, et que VAILLANT est seulement un surnom.
 
• 13 octobre 1769, Mâcon [Saône-et-Loire] : En l'église Saint-Pierre est baptisé Claude DUCHAMBON, né la veille, fils de Nicolas Duchambon, maitre tailleur de pierres, et de Claudine Chapuy, sa femme. Son parrain est lui aussi tailleur de pierre. Sa marraine est l'épouse du parrain, "laquelle de même que le père a déclaré ne sçavoir signer". Ainsi se trouve esquissé le milieu dans lequel grandit l'enfant : c'est l'entrée à la maîtrise qui lui a permis d'accéder à l'alphabétisation.

• Juin 1776, Mâcon : Claude VAILLANT, "natif de cette ville", est reçu enfant de chœur à la maîtrise de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon, le même jour que Benoit MORNAND, "natif de Cluny", . Le registre capitulaire précise que les deux garçons ont été choisis après que "les seigneurs capitulants" ont "entendu plusieurs jeunes enfants". L'année de sa réception est confirmée par sa requête de 1790-1791.

• 10 août 1780, Mâcon : Dans l'église Saint-Pierre, Claude VAILLANT, "enfant de chœur en l'église du dit St-Pierre", présente sur les fonts baptismaux son petit frère Claude, né la veille. Tous deux sont fils de Nicolas Vaillant, tailleur de pierres, et de Claudine Chapuy son épouse. La marraine est Marie Vaillant, "domestique en la ditte paroisse", dont le lien familial (probable) avec le nouveau-né et ses parents n'est pas précisé. Elle déclare ne savoir signer, tandis que le jeune parrain signe "vaillant" d'une petite écriture régulière.

• 27 avril 1785, Mâcon : Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre observe que MORNAND et VAILLANT, enfants de chœur, "sont des sujets dont on peut tirer parti en prorogeant leur séjour à la maîtrize". Il décide donc de prolonger leur formation d'un an. En conséquence, le jeune VAILLANT restera "jusqu’à la St-Jean 1787".

• 23 juin 1787, Mâcon : Ce jour-là, VAILLANT sort de la maîtrise et reçoit sa gratification de sortie (150 livres). Il est remplacé par Pierre-François JOURNEL, âgé de 6 ans et demi.

Si son année d'entrée à la maîtrise est bien précisée dans son dossier, en revanche la date de sa sortie ne l'est pas. On peut supposer qu'il y a passé dix ans. Ce qui lui semble important, c'est de faire observer qu'il a servi la collégiale sans interruption, et qu'aussitôt sorti de la maîtrise, il a été reçu par le chapitre en qualité d'habitué.
 
1790, Mâcon : Claude VAILLANT est "habitué et premier thuriféraire" du chapitre de la collégiale Saint-Pierre. Il reçoit des gages de 100 livres par an, ce qui est faible et correspond vraisemblablement à un service à temps partiel, les dimanches, fêtes et jours de congé, durant le temps de ses études. Il argumente d'ailleurs sur le fait que "ses parents sont très pauvres" et qu'il ne peut en espérer les moyens d'entrer au séminaire et d'obtenir ensuite un titre clérical. On comprend clairement que ses intentions sont de se lancer dans une carrière ecclésiastique. Il est néanmoins classé parmi les laïcs, comme l'organiste. Il avait obtenu son titre de thuriféraire in extremis, le 6 novembre 1790 (c'est l'une des toutes dernières délibérations du registre capitulaire), en remplacement de Benoît MORNAND, qui en avait fait "abandon". Les chanoines-comtes argumentent alors sur "la nécessité absolue d’avoir un turiffaire [sic] pour faire l’office"...
À la collégiale Saint-Pierre, il côtoie l'organiste Charles-Joseph MOMIGNY, deux sous-bâtonniers dont le rôle musical est douteux, six enfants de chœur, ainsi que de nombreux ecclésiastiques parmi lesquels on peine à discerner ceux qui appartiennent au corps de musique. Tel est probablement le cas de Julien LANIER, Charles CHATAIGNER, Jean-Baptiste MELOUZA, dit Fropier, et Benoit MORNAND.
 
• 18 juillet 1791 : Le directoire du département de Saône-et-Loire envoie au comité ecclésiastique un tableau récapitulatif de l'état des ecclésiastiques et laïcs attachés aux chapitres des églises de Mâcon. Au sujet de Claude VAILLANT, il propose de lui accorder une gratification de 300 livres.

• 20 brumaire an III (10 novembre 1794), Pont-de-Veyle [Ain] : Dans cette commune qui appartient à la région naturelle de la Bresse méridionale, une zone au paysage plat située entre les massifs du Mâconnais et du Jura, située à environ 8km au sud-est de Mâcon seulement, se marient Claude DUCHAMBON, âgé de 25 ans, et Benoite Defer, 35 ans, marchande de mode, domiciliée à Pont-de-Veyle. Le marié, quant à lui, a trouvé un emploi dans l'administration : il est "commis secrétaire de district". L'un de ses témoins est d'ailleurs Pierre Aubry, archiviste du district de Mâcon, âgé de 36 ans.

• 17 avril 1815, Mâcon : L'acte de décès de son père, mort la veille à son domicile, rue de la Paroisse à Mâcon, révèle que Vaillant était en réalité un surnom pour "Nicolas Duchambon dit Vaillant, époux de Claudine Chapuy, âgé de 70 ans, né à Charnay, tailleur de pierre".

La trace de l'ancien musicien Claude DUCHAMBON, dit VAILLANT, se perd après son mariage de novembre 1794. Il ne semble pas avoir eu d'enfants à Mâcon, ni y être décédé.

Mise à jour : 21 avril 2021

Sources
F-Ad01/ NMD Pont-de-Veyle ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Pierre ; F-Ad71/ G 317/5 ; F-Ad71/ G 318/2 ; F-Ad71/ G 318/3 ; F-Ad71/ G 318/4 ; F-Ad71/ NMD Mâcon ; F-An/ DXIX/090/747/09

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