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DUCHAUSSOY, Victor (ca 1745-1793 ap.)
État civil
NOM : DUCHAUSSOY     Prénom(s) : Victor     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DUCHAUSSOIS
DUSSOCHOI
DUCHOSSOIS
DUCHAUSSOIS
DECHAUSSOIS
Date(s) : 1745 ca  / 1793-6 ap.
Notes biographiques

Si les archives de l'église Saint-Jean de Dijon écrivent son nom DUCHAUSSOIS, lui a l'habitude de signer DUCHAUSSOY. Essentiellement fabricant de bas de soie, Victor DUCHAUSSOY doit de figurer dans la base de données Muséfrem au fait que pendant quelques années il chante la basse-contre à l'église paroissiale et collégiale Saint-Jean à Dijon. Jusqu'à ce que sa voix le lâche...

• [date à trouver, années 1740 environ], Le Plessier-Rozainvillers [Somme] : Victor DUCHAUSSOY pourrait être né dans cette bourgade du Santerre, située à 365 km au N/N-O de Dijon, où son père, Christophe Duchaussoy, était marchand de volaille avant son décès et où sa mère, Jeanne Boissard, semble toujours résider lors de son mariage en 1771.

• À partir de là, toutes les hypothèses sont ouvertes : a-t-il été enfant de chœur à Amiens dont son village de naissance n'est distant que de 26 km en ligne droite ? Celui qui sera plus tard son ami et son compagnon de lutrin, Léonard BALONCHARD, est né lui aussi tout près de là, dans un village du Santerre situé à 5 km du sien. Les deux garçons auraient pu être élevés dans la même maîtrise : c'est une hypothèse assez vraisemblable mais qui reste à documenter.

• 29 avril 1770, Dijon : Devant le conseil de fabrique de la paroisse Saint-Jean-Baptiste, desservie au sein de la collégiale Saint-Jean, comparaissent Victor DUCHAUSSOIS et Léonard BALONCHARD, tous deux "ouvriers en bas de soye". On comprend qu'ils ont été entendus auparavant à l'église, probablement durant la grand'messe qui vient de s'achever, et qu'on a déjà discuté de leur cas trois jours plus tôt. On les fait à nouveau chanter "un trait à l’ouverture du livre" à la sacristie. Les auditeurs sont satisfaits, "leurs voix aïant paru fortes et concordantes".
Mais les deux hommes – comme ils l'ont sans doute déjà fait le 26 avril – refusent la proposition qui leur est faite d'appointements fixés à 100 livres par an. Le Doyen du chapitre (qui est aussi curé de la paroisse) ajoute donc 20 livres pour chacun, de sa propre bourse, "jusqu'à l’assemblée générale de la St-Jean 1771 pour y être délibéré sur les appointements desd. chantres proportionement à la satisfaction que les paroissiens auront eut de leur service en lad. église exactement". Pour 120 livres par an, les deux chantres s'engagent "d’assister régulièrement à tous les offices solemnels des dimanches et festes festées en ladite église, c'est-à-dire aux grandes messes et vespres, processions et salut seulement". Ils signent "Duchaussoi" et "Balonchard".

• 21 mai 1771, Dijon : Dans l'église Notre-Dame est célébré le mariage de Victor DUCHAUSSOY, "domicilié sur cette paroisse , fabricant et marchand de bas", avec Jeanne-Marie Gailliard (ou Gaillard), fille d'un maître tailleur d'habits décédé. Parmi les témoins on remarque Léonard BALONCHARD, "marchand fabricant de bas" : le rôle des deux hommes à l'église Saint-Jean n'est pas ici pris en compte. Les autres témoins sont Pierre Paschale, maitre pâtissier, Pierre Latreille, maitre tailleur d'habits, et François Bernard, marbrier. Le marié signe "Duchaussoy".
• 23 juin 1771 : Ayant fait le bilan que "le service desdits chantres étoit extrêmement utile à léglise", et consciente "qu’il n’étoit pas possible de les y conserver à un moindre prix que de 120 livres", la fabrique de Saint-Jean se résout à payer désormais cette somme à chacun des deux chantres basse-contre.

• 10 mars 1772 : Dix mois après ses noces, Jeanne-Marie Gaillard met au monde un premier enfant, aussitôt baptisée Magdelaine dans l'église Saint-Jean, celle-là même où chante son mari. Il est pourtant dit seulement "fabricant de bas de soie" par le rédacteur de l'acte, qui signe "Commard p.chne ayant charge" : il s'agit donc du chanoine COMMARD, maître des enfants de chœur, bien placé pour savoir le rôle que tient Victor DUCHAUSSOY au chœur de Saint-Jean. De la même façon, il dit le parrain, Léonard BALONCHARD, "aussy  fabrichant [sic] de bas de soie".
Il en va de même lors des autres baptêmes d'enfants Duchaussoy retrouvés : Marie-Marguerite, le 12 décembre 1776, et  François-Victor, le 18 octobre 1780.

• 8 février 1773, Dijon : Victor DUCHAUSSOIS est toujours dit fabricant de bas lorsqu'en l'église paroissiale Saint-Michel il est témoin au mariage de son complice de lutrin Léonard BALONCHARD avec Marguerite Guillot. On note parmi les autres témoins la présence d'un marchand chapelier, d'un domestique et du marguillier de la paroisse Saint-Michel, François Dambrune. Un certain "Latreille" signe en plus, sans être mentionné dans l'acte : c'est sans doute lui qui était déjà présent en 1771 au mariage de DUCHAUSSOY.

• 10 décembre 1774 : Victor DUCHAUSSOY, "fabricant de bas de soye", et sa femme Jeanne Gaillard sont choisis pour être parrain et marraine du petit Victor-Léonard, fils de Léonard BALONCHARD, lui aussi "fabricant de bas de soye", et de Marguerite Guillot. Les liens entre les deux familles se confirment une nouvelle fois.

• 30 mai 1779, Dijon : Le chapitre de la collégiale Saint-Jean prend acte de l'extinction de voix de son chantre Victor DUCHAUSSOIS, "qui ne lui permettoit plus de remplir ses fonctions", et note que l'on "avoit été content de lui pendant le tems qu'il avoit servi l'église". Le chantre espère que sa voix "se remettra" et assure au chapitre "que cela lui étoit desjà arrivé", suppliant le chapitre de lui rendre sa place si tel est le cas d'ici un an. Il est donc provisoirement remplacé par "le nommé Étienne GRAVINARD garçon cordonnier chez le sieur Moniot dont la voix avoit paru assez sonore". Celui-ci est engagé officiellement "jusqu'au 23 juin 1780", c'est-à-dire jusqu'à la veille de la fête du saint patron de l'année suivante. On apprend à cette occasion que ces deux hommes chantent la basse contre.

On peut présumer que la voix de Victor DUCHAUSSOIS ne se remit pas puisque GRAVIGNARD reste en poste jusqu'en 1790.

• Juillet 1786 : Son ami Léonard BALONCHARD quitte Dijon pour aller chanter à la collégiale Notre-Dame de Beaune.

• 21 janvier 1792, Dijon : Décédée la veille à l'âge d'environ 40 ans, Jeanne Gaillard, femme de Victor DUCHAUSSOY, "fabricant de bas en cette ville", est inhumée au cimetière commun.

• 3 juin 1793, Dijon : Victor DUCHAUSSOIS, fabriquant de bas, veuf de Jeanne-Marie Gaillard, assiste et signe ("Duchaussoy") au mariage de leur fille aînée, Madeleine. Celle-ci épouse Jacques Camus, fabriquant de bas place Notre-Dame, qui n'est autre que le fils de Louis CAMUS et de son épouse Antoinette DUPLUS, lesquels sont tous deux organistes.

Mise à jour : 2 juin 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Notre-Dame de Dijon en ligne ; F-Ad21/ BMS St-Bénigne de Dijon en ligne ; F-Ad21/ BMS St-Jean de Dijon en ligne ; F-Ad21/ G 2131 ; F-Ad21/ G 2138 ; F-Ad21/ G 2376 ; F-Ad21/ NMD Dijon en ligne

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