Login
Menu et informations
DUPONT, Adalbalde Bonaventure Alexandre Joseph (1741-1808)

DUPONT, Adalbalde Bonaventure Alexandre Joseph (1741-1808)

État civil
NOM : DUPONT     Prénom(s) : Adalbalde Bonaventure Alexandre Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1741-5-17   / 1808-11-17 
Notes biographiques

Adalbalde Bonaventure Alexandre Joseph DUPONT a été formé à l'abbaye de Marchiennes où son père est carillonneur puis il touche les orgues de la cathédrale et de deux paroisses de Saint-Omer plus d'une trentaine d'années avant la Révolution. A sa mort sous l'Empire, il est toujours attesté comme organiste et carillonneur.

• 17 mai 1741, Marchiennes [Nord]: Adalbalde Bonaventure Alexandre Joseph DUPONT vient au monde. Il est le fils d'André Joseph, "domestique", carillonneur de l'abbaye bénédictine, et de Marie Catherine Delmer.

• [1750], Marchiennes : Il est reçu enfant de chœur très probablement à l'abbaye. Peut-être y est-il formé par l'organiste Théodore MERLIN, alors en poste, qui a signé au mariage de ses parents.

• [1758], Marchiennes : Il devient organiste dans la même abbaye.

• [1758], Saint-Omer [Pas-de-Calais] : Il est nommé organiste et carillonneur (en 1790, il déclare l'avoir été pendant 32 ans dans deux paroisses de Saint-Omer).

• [1761], Clairmarais [à l'est de Saint-Omer, sur la route de Cassel] [Nord] : Il est reçu organiste de cette abbaye cistercienne.

• 1763,  Saint-Omer : Il est reçu organiste de la cathédrale Notre-Dame avec 357 livres de gages par an. Les registres paroissiaux ne le présentent que comme carillonneur.

• 6 mai 1765, Saint-Omer : Il se marie, paroisse Sainte-Aldegonde, avec Marie Jeanne Aldegonde Maroy. Il est qualifié de "carillonneur de son stil".
• 1765-1771, Saint-Omer : Plusieurs enfants naissent de leur union, tous baptisés paroisse Saint-Denis. Il s'agit de Jean-Baptiste André Bonaventure, (22 octobre 1765), Aldegonde Catherine Dominique Joseph (15 décembre 1766), Louis Emmanuel Joseph (25 janvier 1769), Dominique Joseph (2 mars 1770, meurt le 12 juillet suivant) et Emmanuel Augustin Joseph (19 novembre 1771, meurt le 31 août suivant)) dont le parrain est Pierre Augustin Joseph DUPONT, alors organiste de l'abbaye Saint-Bertin.

• 19 novembre 1771, Saint-Omer :Son épouse, décédée la veille à l'âge de 32 ans est inhumée dans le cimetière de la paroisse Saint-Denis après "un service au son de deux cloches".

• 22 juin 1773, Saint-Omer : Il se marie avec Marie Marguerite Joseph Nuyts, toujours paroisse Sainte-Aldegonde.

• 7 janvier 1777, Saint-Omer : Leur fils Jacques Pierre Louis Joseph est baptisé paroisse Saint-Denis. Jacques Coppens, écuyer, sgr de Houschots, signe comme parrain. l'enfant meurt en novembre 1780.

• 1790, Saint-Omer : Il est organiste dans deux églises paroissiales Sainte-Aldegonde et Saint-Martin, où il est épaulé par ses deux fils, dont Jean-Baptiste André Bonaventure. Il se déclare encore organiste de la cathédrale Notre-Dame, percevant annuellement 357 livres. L'ensemble de ses revenus pour ses trois places lui rapporte 850 livres par an. Il faut noter toutefois que Jean-Antoine DEVOS se déclare lui aussi organiste de la cathédrale depuis douze ans environ.

• 13 août 1791, Saint-Omer : Alexandre Joseph DUPONT adresse une supplique au Comité ecclésiastique. Il n'a rien touché depuis sept mois et demi, sauf 50 francs payés en assignat de 50 livres. Il se dit malade depuis 5 semaines.

• 1791-1792, Saint-Omer : les deux paroisses où il était organiste sont réunies à l'église de Saint-Bertin où M. Michaud, député de l'Assemblée nationale est curé. Alexandre Joseph DUPONT est écarté de l'orgue au profit de l'organiste des moines de Saint-Bertin, originaire de Namur, dont il dresse un portrait accablant et dont il fustige les origines ("A-t-il le droit d'exercer les fonctions d'organiste au préjudice d'un françois, d'un citoyen actif..."). Il sollicite l'aide des paroissiens, des officiers municipaux, des marguillers, des députés Michaud et Dupont de Nemours. En vain. Vers la même époque, il écrit aussi à l'évêque à ce sujet.

• Février 1791, Saint-Omer : Alexandre Joseph DUPONT est inscrit, avec ses fils, sur les listes des citoyens actifs; en outre, tous trois sont membres de la garde nationale.

• Juillet 1792, Saint-Omer : Ses démarches pour obtenir une pension n'ayant pas abouti, il demande au ministre de l'Intérieur d'intervenir auprès du département du Pas-de-Calais. Il se dit sans emploi et de santé fragile (poitrine et estomac).
• 6 août 1792, Paris : Le ministre de l'Intérieur demande aux administrateurs du département du Pas-de-Calais de fixer rapidement la pension ou gratification qui peut lui revenir et de lui envoyer copie de leur arrêté.
• 23 août 1792, Arras : Les administrateurs du département du Pas-de-Calais justifient leur refus en indiquant que l'article 4 de la loi du 26 août 1791 interdit aux employés des nouvelles paroisses de toucher une pension. Ils reconnaissent cependant la légitimité de la demande du sr Dupont et trouvent injuste cette disposition de la loi, la rémunération qu'il perçoit actuellement en tant qu'employé d'église étant négligeable. S'il était resté oisif, il aurait eu droit à une pension de 400 livres. Il a proposé de renoncer à cette fonction, mais cela ne changerait rien. Ils demandent donc au ministre de leur indiquer comment rendre justice à Dupont dans le respect de la loi.
• Vers septembre 1792, Paris : Le ministre leur répond qu'ils ont agi sagement et que pour l'heure, il est malheureusement impossible d'accorder au sr Dupont la pension qu'il réclame. Un de ses prédécesseurs a consulté l'Assemblée nationale pour savoir s'il était envisageable d'octroyer aux anciens employés des chapitres ayant retrouvé un emploi dans une des nouvelles paroisses une pension dont le montant correspondrait à la différence entre ce qu'ils auraient dû percevoir s'ils avaient renoncé au service du culte et le salaire qu'il touchent à présent, mais l'avis n'a pas encore été rendu.

• 25 août 1799, Saint-Omer : Dans une pétition aux membres du Directoire, le citoyen Dupont, ancien musicien de la cathédrale de Saint-Omer, devenu instituteur, réclame la liberté de l'enseignement, et notamment le rétablissement de l'instruction religieuse à l'école primaire. Il demande aussi le paiement d'une indemnité de logement de 300 livres par an due à sa femme, institutrice primaire (somme à recouvrer: 600 livres). Il indique qu'il vient de guérir d'une maladie dont il a failli mourir. La demande sera suivie d'effet en septembre.

• 13 février 1805, Saint-Omer : Toujours organiste, il signe au mariage de son fils Jean-Baptiste André.

• 18 novembre 1808, Saint-Omer : A sa mort, Adalbalde Bonaventure Alexandre Joseph DUPONT est qualifié d'ancien organiste et carillonneur.

Mise à jour : 28 juillet 2023.

Sources
F-Ad59/ 5MI 027 R 047 ; F-Ad62/ 2L3/ 77 ; F-Ad62/ 2L3/ 77  ; F-Ad62/ 5MIR 765/ 30 ; F-Ad62/ 5MIR/ 765/ 10 ; F-Ad62/5MIR765/22 ; F-Ad62/5MIR765/57 ; F-An/ C*/II/14 ; F-An/ DXIX/091/759/49 ; F-An/ DXIX/092/800/17-19 ; F-An/ F17/1345 ; F-An/ F19/1388/3 ; non coté

<<<< retour <<<<