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ÉMERY, Guillaume Joseph (1756-1832)
État civil
NOM : ÉMERY     Prénom(s) : Guillaume Joseph     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : EMERI
Date(s) : 1756-8-6   / 1832-8-8 
Notes biographiques

Guillaume-Joseph ÉMERY est en 1790 l'un des quatre chantres-musiciens de la cathédrale de Besançon. Le tout début de sa carrière reste à éclairer...

• 6 août 1756, Vercel [aujourd'hui Vercel-Villedieu-le-Camp, Doubs] : Dans ce village situé à 35 km à l'est de Besançon, naît Guillaume-Joseph ÉMERY, fils de François-Xavier Émery, "serrurier de profession", et de Barbe Billerey. Il est baptisé le lendemain, son parrain est un oncle paternel, "illitéré", et sa marraine une tante maternelle, qui sait signer.

• [Vers 1763 - vers 1773 ou 1775], [Besançon] : Guillaume-Joseph ÉMERY est peut-être formé à la musique dans une maîtrise d'enfants de chœur, vraisemblablement celle de la cathédrale de son diocèse.

• 14 mars 1781, Besançon [Doubs] : À 25 ans, Guillaume-Joseph ÉMERY devient chantre musicien à l'église métropolitaine, la cathédrale Saint-Jean de Besançon. Cette date précise figure dans un certificat que lui délivre le chapitre le 29 septembre 1790. Ce certificat précise aussi qu'il est natif de Vercel.

• 13 janvier 1784, Besançon : Guillaume-Joseph ÉMERY, âgé de 27 ans et demi, se marie à Claude-Antoinette Mougin, âgée de 31 ans, originaire de Dammartin [Dammartin-les-Templiers, Doubs], fille d'un laboureur décédé. Elle demeure paroisse Sainte-Madeleine, où est célébré le mariage, alors que le marié vit sur la paroisse Saint-Jean-Baptiste. Les témoins de l'époux sont Jean-François Faivre, recteur d’école à Bregille [quartier de Besançon], et l'un de ses oncles, négociant à Vercel ; ceux de l'épouse sont un maître raffineur et un oncle "commis aux halles de cette ville".

• 24 décembre 1784 et 8 février 1787, Besançon : Deux premiers fils, Marie-François-Xavier et Louis-Maximin, naissent paroisse Saint-Maurice. Le père est dit dans les deux actes "chantre à la métropole". Les parrains et une des deux marraines savent signer.

• Juin 1785, Besançon : Le chapitre cathédral accorde au dénommé ÉMERY, "chantre de cette église", trois semaines d'autorisation d'absence, à prendre en plusieurs fois, sous le contrôle de l'un des fabriciens.

• [Durant l'année 1787 ou le 1er semestre 1788], Besançon : La famille Émery quitte la paroisse Saint-Maurice pour prendre un logement paroisse Sainte-Madeleine.

• 16 juillet 1788 : Le chapitre accorde à nouveau trois semaines de congé au dénommé ÉMERY, l’un de nos chantres, et précise que c'est "pour l’avancement de son commerce". La délibération capitulaire immédiatement suivante précise que ces autorisations d’absence ne sont pas valables durant les temps de fête.

• 24 juin 1788, 23 septembre 1789 et 7 septembre 1790, Besançon : Trois enfants ÉMERY/Mougin sont baptisés à Sainte-Madeleine. Les métiers des protagonistes ne sont jamais indiqués. La plupart des parrains et marraines sont choisis dans la famille et savent signer.

• En 1790, Guillaume-Joseph ÉMERY est toujours chantre musicien à la cathédrale Saint-Jean de Besançon. Il y reçoit 600 livres par an et environ 30 livres de casuel. Sous la conduite de Louis-Nicolas DOLLÉ, maître de musique, il côtoie les chantres Pierre Philippe MARGAULX, Claude THOUVEREZ et Jean-Baptiste LÉPINE et les musiciens Antoine FLAMAND et Jean-Baptiste ROBERT, le serpent-basson Didier HUMBLOT, le joueur de basse Joseph FISCHER, ainsi que l'organiste Jean-Baptiste JECKER.

• [1790-1791] : Guillaume-Joseph ÉMERY dépose une demande de pension au directoire départemental, qui la fait remonter au Comité ecclésiastique. Il explique "avoir altéré sa santé pour remplir son devoir de chantre musicien".
• 7 mars 1791, Besançon : Le directoire départemental explique que "les nommés Margot, Lépine, Touverey, Émery, Flamand et Humblot se trouvent dans la position la plus touchante : déjà avancés en âge et habitués dès leur tendre jeunesse, à leur état de chantre, ils sont incapables de se livrer à aucun autre genre de travail qui puisse les faire subsister. Ils sont tous chargés de famille et aucun de leurs enfants ne sont en état de gagner leur vie". Il propose de leur accorder "une pension alimentaire des deux tiers de leur traitement", soit pour le sieur ÉMERY 400 livres.

• [1791-An II], Besançon : Guillaume-Joseph ÉMERY continue de servir comme chantre dans la cathédrale constitutionnelle. Il reçoit annuellement la somme de 600 livres en assignats.

• 5 mai 1792, Besançon : La famille habite maintenant sur la paroisse Saint-Pierre, où naît et est baptisé Claude-Joseph-Alexandre. Le métier alors exercé par Guillaume-Joseph ÉMERY n'est pas spécifié dans l'acte de baptême : il est seulement dit "citoyen"...
• 6 novembre 1792 : LÉPINE et ÉMERY reçoivent une gratification de 1 500 livres comme chantres à la métropole de Besançon.

• 3 pluviôse an IV (23 janvier 1796), Besançon : Accompagné d'un "négociant" et d'un serrurier, Guillaume-Joseph ÉMERY déclare la naissance d'une fille, Claude-Pierrette-Eulalie, née la veille. Il se dit désormais "négociant". Il habite rue Battant, une longue rue située rive droite, assez éloignée du centre historique et de la cathédrale.

• 5 octobre 1818, Pontarlier [Doubs] : Le sieur Guillaume-Joseph ÉMERY, "négociant", demeurant à Besançon, et son épouse dame Claude-Antoine Mougin, sont  présents et consentants au mariage de leur fils Claude-Joseph-Alexandre Émery avec la fille d'un ancien maitre de poste. Ce fils, né en 1792, est lui aussi dit "négociant", et il demeure à Vercel, pays natal de Guillaume-Joseph.

• [À une date qui reste à préciser, entre fin 1818 et début 1826], Vercel : La famille ÉMERY quitte Besançon pour le village natal de Guillaume-Joseph, où vit leur fils Claude-Joseph-Alexandre

• 26 avril 1826, Vercel : À trois heures du matin meurt Claude-Antoine Mougin, épouse du sieur Guillaume-Joseph ÉMERY, âgée d'environ 76 ans. Leur fils Claude-Joseph-Alexandre Émery, âgé de 34 ans, effectue la déclaration quelques heures plus tard, accompagné d'un ancien huissier âgé de 76 ans. Ce qui nous permet de constater que ce fils est devenu notaire royal.

• 8 août 1832, Vercel : Guillaume-Joseph ÉMERY, veuf de Claude-Antoine Mougin, s'éteint dans son village natal à l'orée de sa 77ème année. Un voisin et un ami "garde de police" déclarent le décès le lendemain.

Mise à jour : 25 juin 2021

Sources
F-Ad25/ BMS Vercel ; F-Ad25/ G 229 ; F-Ad25/ L 1054 ; F-Ad25/ L 755 ; F-Ad25/ L 759 ; F-Ad25/ L 760 ; F-Ad25/ NMD Pontarlier ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Maurice ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Pierre ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, Ste-Madeleine ; F-Am Besançon/ BMS St-Jean-Baptiste ; F-Am Besançon/ GG122 ; F-Am Besançon/ NMD Besançon ; F-An/ DXIX/055/172/13-14 ; F-An/ DXIX/092/792/02 ; F-An/ DXIX/092/792/07 ; F-An/ DXIX/092/792/10

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