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FABRE, Antoine "Félix" (1744-1799 av.)
État civil
NOM : FABRE     Prénom(s) : Antoine "Félix"     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Félix
Date(s) : 1744-11-19   / 1799 av.
Notes biographiques

Antoine FABRE – régulièrement affecté du prénom ou surnom Félix – est organiste en différentes églises du Berry. On perd sa trace – et sa proche famille également – quelques années avant la Révolution.

• 19 novembre 1744, Châteauneuf [Cher], Antoine FABRE, fils de Jean Fabre, cavalier de la maréchaussée, et de Marie Margot/Margault, est originaire de Châteauneuf. Il naît orphelin de père et a pour parrain Antoine Fabre, "maître en fait d'armes dans la ville de Bourges".

• 25 novembre 1750, Bourges : Antoine FABRE est reçu enfant de chœur à la Sainte Chapelle. Il y reste jusqu'à la fermeture du chapitre. Il est l'élève de l'organiste D. de RAMBOULLIER.

• 1757-19 novembre 1762, Bourges : À l'extinction du chapitre palatin, en 1757, il passe à la cathédrale Saint-Étienne, en compagnie des enfants de chœur Égide CHANFRAULT, Charles GAULTIER, Jean-Louis LEJUSTE, Jean RAIMOND et Pierre SAUVAGE. Reçoit-il les leçons du titulaire de l'orgue Pierre VAUCORET ? Le 19 novembre 1762, il est mis hors des aubes avec une partie de sa récompense.

• Que fait Antoine FABRE entre 1763 et 1769 ?

• 21 juin 1769, Bourges : Antoine FABRE est reçu organiste de la cathédrale Saint-Étienne, sur la manse de l'ancien chapitre de la Sainte Chapelle, il est nommé officiellement le 7 août 1769. Il remplace Pierre VAUCORET, qui est en conflit avec le chapitre et qui, peu après quitte Bourges pour Moulins puis Besançon.

• 5 octobre 1771, Bourges : Le sieur Antoine FABRE, "organiste de l'église cathédrale", est parrain du premier fils né du mariage de Claude-François SURMAY DE DIEUVAL, ici dit "officier du Roy" mais que l'on sait ultérieurement organiste, et de Marie-Jeanne-Bernardine Bruyer, son épouse. La marraine est une "fille" nommée Suzanne Bonnet. Le parrain proclame son identité professionnelle dans sa signature : "Fabre organiste".

• 3 mars 1772, Vierzon : Antoine FABRE, "organiste de la cathédrale de Bourges", épouse Angélique Cissoigne, fille d'un conseiller du roi de Vierzon, paroisse Notre-Dame. Les deux villes sont séparées par environ 32 km, soit une petite journée de marche. Curieusement, Angélique Cissoigne semble ensuite continuer à résider à Vierzon, ou alors elle y revient pour ses premiers accouchements.

• 10 septembre 1773, Vierzon : Lors du baptême de sa fille Perpétue, le sieur Antoine FABRE est dit "maître organiste à l'église métropolitaine de Bourges" et son épouse est appelée "dame Angélique Cissoigne". Cette fille épousera Louis DOIN le 6 mai 1793.

• 5 octobre 1774, Vierzon : Une seconde fille, Marguerite-Perpétue, est baptisée à Vierzon. Antoine FABRE est toujours organiste de la cathédrale de Bourges.

• 26 janvier 1776, Bourges : FABRE, organiste de la cathédrale Saint-Étienne, fait une acquisition immobilière au lieu du Pignon situé sur la paroisse de Saint-Ursin. Le chapitre Saint-Ursin de Bourges prend en charge les frais des "accordements" (262 livres 10 sols), ce qui pourrait laisser entendre qu'il était aussi au service de la collégiale. Est-ce lui qui aurait succédé à François BALAND, décédé en 1773 ?
• 12 novembre 1776 : Antoine FABRE, organiste de la cathédrale, habitant la paroisse Saint-Ursin, est parrain dans un acte de la paroisse Notre-Dame-du-Fourchaud.

• 2 et 4 septembre 1777, Bourges : Paroisse Saint-Ursin, Antoine FABRE, organiste de la cathédrale, et son épouse Angélique Cissoigne, perdent une fille, prénommée Amélie, inhumée en présence de RAYMOND, bénéficier de Saint-Ursin, tandis que deux jours après un fils, Philippe-Félicité, est baptisé, parrainé par Philippe-François Gibreuf, seigneur de Chappe, et "noble personne damoiselle Jeanne-Félicité de Franciere".

• 1er janvier 1778, Bourges : Antoine FABRE est encore dit "organiste de l'église de Bourges", lorsqu'il est le parrain de la fille du sieur Obert, commis à l'intendance. Il habite la paroisse Saint-Ursin.
Le 15 mai 1778, le chapitre de la cathédrale établit un contrat avec Pierre VAUCORET, revenu de Besançon et engagé pour neuf ans en tant qu'organiste, à compter du 1er avril. À partir de cette date, Antoine FABRE quitte donc la tribune de Saint-Étienne, on ignore ce qu'il devient alors. C'est d'autant plus intrigant qu'à peu près à la même époque Jean-Baptiste BALAND devient organiste de Saint-Ursin. Antoine FABRE a peut-être alors quitté la ville.

• 1er avril 1785, Bourges : Angélique Cissoigne, "épouse d'Antoine FABRE ancien organiste de l'église de Bourges", est la marraine d'une enfant baptisée paroisse Saint-Ursin.

• 21 juin 1787, Aubigny-sur-Nère [Cher] : Selon Marie-Reine Renon (La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges au XVIIIe siècle, mémoire dactylographié, s. d., 250 pages), Antoine FABRE serait alors recruté comme organiste à l'église Saint-Martin d'Aubigny. Cette information, contradictoire avec celle que l'on trouvera ci-dessous au 22 pluviôse an II (10 février 1794), demande à être vérifiée. Aucune trace n'en a surgi dans le registre paroissial. De Vierzon à Aubigny, il faut compter 42 km seulement, distance aisément franchissable pour toute information en ces temps d'intense circulation orale.

• 6 mai 1793, Vierzon : Félix-Antoine FABRE est dit "absent", sans plus de précision, lorsque sa fille Perpétue, couturière, 20 ans, se marie avec le jeune organiste Louis DOIN, 22 ans.

• 22 pluviôse an II (10 février 1794), Vierzon : Lors du mariage de sa fille Marguerite-Perpétue, âgée de 18 ans, avec Jacques Tribet, garçon tailleur de 25 ans, Félix-Antoine FABRE est dit "absent depuis douze ans environ", ce qui fait donc remonter son "absence" à l'année 1782 environ, soit quatre années après que nous ayons, nous, perdu sa trace. Ces quatre années restent donc à préciser...

• 10 germinal an VII (30 mars 1799), Vierzon : Lors du mariage de son fils Félix, tailleur à Vierzon, avec Adélaïde Filliatre, 17 ans, fille d'un "maréchal expert", le marié est dit "fils de défunt Félix FABRE organiste et d'Angélique Cissoigne". La certitude du décès de Félix-Antoine FABRE serait donc parvenue à sa famille entre 1794 et 1799. Mais l'acte de mariage n'en dit pas plus à ce sujet. On apprend simplement qu'un conseil de famille s'est réuni "à la réquisition du futur", composé des citoyens Jacques Tribet, tailleur, Louis DOUIN fils, cordonnier, tous les deux beaux-frères du futur, Joseph Boullier perruquier et André-Joseph Bazin instituteur, cousins du futur, et qu'il a donné son consentement au mariage du requérant…

• 3 vendémiaire an IX (25 septembre 1800), Vierzon: L'acte de mariage de Philippe-Félicité Fabre, âgé de 23 ans, avec Louise Maupioux, 24 ans, née à Loches, fille d'un gendarme demeurant à Salbris, n'apporte pas davantage d'information. Le marié est simplement dit "fils légitime de Feu Antoine FABRE, demeurant à Bourges, et de Angélique Cissoigne son épouse, aussi décédée". Observons qu'il ne sait pas signer. Il est assisté à nouveau de Louis DOIN, "cordonnier demeurant à Vierzon ville, âgé de 30 ans", présenté comme "ami des parties".

Mise à jour : 18 septembre 2020

Sources
M.-R. Renon, "Promenade liturgique", Cahiers d'Artes, 2007 ; M.-R. Renon, La Maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne…, 1982 ; F-Ad18/ 14 G 45 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Notre-Dame du Fourchaud ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Pierre-le-Guillard ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Ursin ; F-Ad18/ BMS Châteauneuf-sur-Cher ; F-Ad18/ BMS Vierzon ; F-Ad18/ NMD Vierzon ; M.-R. Renon, "Promenade liturgique", Cahiers d'Artes, 2007 ; M.-R. Renon, Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, 2007 ; M.-R. Renon, La Maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne…, 1982 ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges [...], sd. ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges au XVIIIe siècle, s.d.

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