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FARIN, Pierre Baudille (1781-1845)
Date(s) : 1781-5-20 / 1845-2-24
Quoique n'étant resté enfant de choeur à la cathédrale du Mans que durant quelques années avant et au tout début de la Révolution, Pierre FARIN utilisera néanmoins son bagage musical ultérieurement, à l'armée d'abord, puis, une fois revenu dans sa ville natale où il s'installe comme cartier, puis libraire, en jouant du cor dans la musique de la Garde nationale durant plusieurs décennies.
• 20 mai 1781, Le Mans : Pierre-Baudille FARIN, né le 20 mai 1781, est baptisé le même jour dans l'église Notre-Dame de la Couture. Son père, Jean Farin, est marchand cartier. Il s'était marié avec sa mère, Marie Roullin, "en cette paroisse il y a environ deux ans" (en fait : en juillet 1779, le marié, originaire du diocèse de Bayeux, était alors dit "garçon cartier", et était accompagné d'Augustin Trottier, marchand cartier, sans doute son maître d'apprentissage). Le parrain de Pierre-Baudille est le sieur Pierre Robert La Commune, marchand libraire. L'enfant grandit donc dans les milieux du livre.
• Vers 1787-88, Le Mans : Pierre FARIN entre à la psallette de la cathédrale Saint-Julien du Mans comme enfant de chœur. Il y est formé par François MARC.
• À la fin de 1790, les sept enfants de chœur de la Cathédrale Saint-Julien adressent une supplique collective aux administrateurs du district du Mans. Parmi eux, Pierre FARIN est cité en position 6, il est donc l'avant-dernier reçu. Les autres sont Jacques BOUQUIN, René Jacques LEMERCIER, René BRARD, Jean LETOURNEAU, Pierre MARY, et Jean Baptiste LE MUGNIER.
• 16 janvier 1791, Le Mans : Les administrateurs du district proposent d'accorder 50 livres de pension à chacun des enfants de chœur jusqu'à l'âge de 15 ans accompli, après quoi on leur donnera 200 livres pour apprendre un métier. Les enfants semblent être restés au service de la cathédrale constitutionnelle.
• 13 novembre 1802-23 mars 1803 : Pierre FARIN est musicien dans la 63e demi-brigade de ligne. Selon son signalement dans le registre matricule, il mesure 1,67 mètre, a le visage long, le front haut, les yeux roux, le nez "bien fait", la bouche grande, le menton rond, les cheveux blonds et les sourcils noirs.
Il s'est enrôlé volontairement le 22 brumaire an XI [13 novembre 1802], en qualité de musicien, il est ensuite "renvoyé au contingent" dont il doit faire partie en tant que conscrit le 1er germinal an XI [23 mars 1803].
On peut penser qu'il fait ensuite encore quelques campagnes militaires comme conscrit (toujours dans la musique ?)... Il rentre vivant au Mans.
• 3 septembre 1806, Le Mans : En présence de ses parents et de son jeune frère Jean, Pierre-Baudille FARIN, âgé de 25 ans, épouse Françoise-Jacquine-Renée Ribout, âgée de 18 ans, fille d'un marchand de sabots de Conlie, à 22 km au nord-ouest du Mans [Sarthe]. Le jeune homme est devenu cartier comme son père et son frère. Il signe de manière ostentatoire "PFarin fils ainé Me cartier" avec un paraphe bouclé.
• 1er janvier 1808, Le Mans : La liste des musiciens de la garde nationale, dans laquelle les prénoms ne sont pas indiqués, comporte un FARIN jouant du cor. Au vu de la liste avec prénoms (mais sans précision d'instruments) établie six ans plus tard, il s'agit très vraisemblablement de Pierre-Baudille.
• 21 octobre 1813, Le Mans : Pierre-Baudille FARIN, maintenant devenu libraire, assiste au mariage de sa sœur Louise Joséphine, vingt ans, avec Alexis Lepeltier, mégissier originaire de Bouloire (à l'est du Mans). Parmi les témoins, on remarque la présence de Pierre-Philippe VIÉVILLE, maître de danse, âgé de 68 ans, ce qui indique la persistance d'un lien de la famille FARIN avec les activités musicales de la ville.
Dans les années suivantes, de 1814 à 1820, Pierre-Baudille FARIN accompagne cinq fois son beau-frère à la mairie du Mans pour déclarer la naissance d'enfants Lepeltier. Il est alors désigné 4 fois comme "libraire" et une fois comme "marchand". En 1820, il est domicilié rue de la Perle.
• 7 janvier 1814 : Pierre-Baudille FARIN apparaît au 6ème rang de la liste des musiciens de la Garde nationale du Mans. Il y côtoie quelques anciens enfants de chœur ou musiciens d'Église qui étaient actifs en 1790, comme Jean[-Baptiste] CARTIER ou René-Jacques LEMERCIER.
• 23 octobre 1814 : "Farin aîné" écrit au Maire du Mans pour lui faire part de sa démission de la musique de la Garde nationale. Il a appris la démission de plusieurs musiciens et estime qu'il est désormais impossible de continuer à faire son service "d'une manière qui lui mérite l'estime des autorités et de nos concitoyens". Les autres démissionnaires sont BRICHET, HOUSSEAU, ALLAIN et M. de VIEUX PONT, qui tous les quatre allèguent le fait qu'ils ont trop d'occupations pour pouvoir donner du temps à la musique. Et René Jacques LEMERCIER qui, comme FARIN, explique sa démission par l'impossibilité d'atteindre la qualité musicale qu'ils jugent indispensable. Or, tous deux font partie des derniers enfants de chœur de la cathédrale au début de la Révolution...
• Dès l'année suivante, "FARIN aîné" et LEMERCIER figurent à nouveau dans la liste des musiciens de la Garde nationale.
Il en va de même dans la liste de 1823.
En décembre 1827, FARIN et LEMERCIER font partie des 13 musiciens qui sont absents lors d'une procession suivie d'une plantation de croix organisées par des missionnaires. FARIN donne comme prétexte "la goutte dans le genou". Le 21 janvier 1828, menacés par le maire d'être désormais assujettis à l'impôt sur le logement des gens de guerre, tous les musiciens sont bien présents à la cérémonie en l'honneur de Louis XVI et Marie-Antoinette...
• Août 1830 : LEMERCIER et FARIN font toujours partie de la musique de la Garde nationale du Mans.
• 24 février 1845, Le Mans : À onze heures du soir, Pierre Baudille FARIN s'éteint en son domicile rue de la Crochardière. Il est dit "propriétaire" et veuf de Françoise-Jacquine-Renée Ribout. Ce sont deux de ses neveux Lepeltier qui, le lendemain, déclarent le décès.
Mise à jour : 15 mai 2016