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FAYOT, George Théophile (1737-1818)
État civil
NOM : FAYOT     Prénom(s) : George Théophile     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Georges
Date(s) : 1737-7-31  / 1818-12-8
Notes biographiques

La sépulture de sa première épouse comme les baptêmes de ses enfants attestent la pluriactivité du bonnetier George-Théophile FAYOT : il est en même temps chantre de la paroisse luthérienne Saint-Martin à Montbéliard, dite aussi "paroisse française" ou "paroisse de la ville".

• 31 juillet 1737, Montbéliard [Doubs] : George-Théophile FAYOT naît paroisse Saint-Martin, de Jean-George Fayot, bonnetier, bourgeois de Montbéliard, et de Madeleine Receveur. Il est baptisé le lendemain dans l'église Saint-Martin. Son parrain est perruquier, sa marraine fille d'un boulanger. Ainsi se dessine l'environnement social de la famille dans laquelle va grandir l'enfant.
La paroisse luthérienne Saint-Martin est aussi appelée "paroisse française", car la langue employée (notamment dans les registres) est le français, par opposition à la paroisse Saint-Mainbœuf, alias église du Château, aussi dite "paroisse allemande". Elle couvre le cœur de la ville de Montbéliard (et de ce fait est parfois appelée aussi "paroisse de la ville", par opposition à Saint-Georges, "paroisse du faubourg").

• [Vers 1754], Montbéliard : Les "paroissiens de la ville" écrivent au Prince pour l'informer "qu’il y a déjà du temps que l’on s’est donné des soins pour trouver un sujet capable à bien conduire le chant de la paroisse de l’église française de cette ville. Mais il n’a pas été capable de bien réussir, parce que cette église assez vaste n’a qu’un plafond qui ne favorise point la voix du chantre. Pour remédier à ce défaut, on propose l’installation d’un jeu d’orgue dans la dite église". Ce "sujet" était-il déjà George-Théophile FAYOT ? C'est peu probable car il n'avait alors que 17 ans. Peu après est installé un orgue, construit par le facteur Jean-Louis PERNY et dont le premier organiste est Jean-Charles-Frédéric SCHARFFENSTEIN.

• 21 juillet 1767, Montbéliard : Dans l'église située "sur la place St-Martin de cette ville", le "premier ministre" de l'église luthérienne montbéliardaise bénit le mariage de George-Théophile FAYOT et d'Anne-Clémence Curie, fille d'un boulanger. Le marié, qualifié d'"honnet" [sic], est bonnetier comme son père. Il a trente ans. Sans doute est-il chantre du Temple Saint-Martin depuis déjà de longues années...

• [Juin 1768] : Un peu moins d'un an après le mariage naît leur premier (et unique) fils, baptisé Jean-George.
• 19 septembre 1768 : Trois mois après son accouchement, Anne-Clémence Curie meurt à l'âge de 26 ans et demi, certainement des suites de ses couches. Le bébé suit sa mère dans la tombe une semaine plus tard. L'acte de sépulture de son épouse attribue à George-Théophile FAYOT les trois états qui le caractérisent : "bonnetier, chantre à l'église Françoise sur la place St-Martin, bourgeois de Montbéliard". Il a donc accédé à son tour au droit de bourgeoisie.

• 16 janvier 1770, Montbéliard : Dans la même église, se remarie "Honet George Théophile FAYOT, bonetier, bourgeois de Montbéliard, veuf". Il épouse cette fois "Honette Catherine Marguerite Goguel, fille du sieur Jacques Goguel, aussi bonetier, Ancien d'église, et bourgeois aussi de Montbéliard et d'Honete Marie-Catherine Schom". On remarque que l'endogamie s'est renforcée.

• 19 septembre 1771 et 31 mars 1778, Montbéliard : Deux baptêmes d'enfants Fayot / Goguel ont été relevés, attestant tous deux la qualité de chantre de George-Théophile FAYOT. Toujours bonnetier par ailleurs, et toujours bourgeois de Montbéliard, il est dit en 1771 "chantre de l'église St Martin" et en 1778 "Ancien d'Église, chantre de celle dite sur [la place] St-Martin".
On remarque qu'en 1778, il est devenu "Ancien d'Église", ce que l'on appelle aujourd'hui "conseiller presbytéral", c'est-à-dire membre du conseil presbytéral, qui a autorité sur l'organisation, les finances et la direction de la paroisse dans les domaines tant spirituels que matériels. Son beau-père, Jacques Goguel, avait également exercé cette charge (voir au 16 janvier 1770). Il est décédé avant mars 1778, la marraine de l'enfant alors baptisé étant "honete Marie-Caterine Goguel, fille de feu sieur Jaques Goguel, bonnetier, ancien d'église, bourgeois de Montbéliard".

• 2 pluviôse an IV (22 janvier 1796), Montbéliard : Le citoyen George-Théophile FAYOT est toujours bonnetier lorsque sa fille, la citoyenne Catherine-Élisabeth Fayot, se marie avec le teinturier Jean-Michel Rotte, fils d'un sellier. Les témoins de l'épouse sont Pierre-Adam et Frédéric Refs ou Réefs, cordonniers. À cette date, et dans le contexte de l'état-civil laïcisé depuis l'occupation française (1793), il est logique que la fonction de chantre n'apparaisse plus.

• 8 décembre 1818, Montbéliard : Vers cinq heures du matin, dans sa maison située en la rue Sarleau, s'éteint le sieur George-Théophile FAYOT, "Ancien d'église". Il était âgé de 82 ans et veuf de Dame Catherine Goguel. Le décès est déclaré par son gendre, Charles-Frédéric Roth, propriétaire, âgé de 60 ans, et un neveu par alliance, George-David Gros, horloger, 52 ans.
Le titre d'"Ancien d'Église" qu'il lui est ici donné montre qu'il avait conservé des responsabilités au sein de l'église luthérienne locale. Peut-être avait-il recommencé aussi à chanter au Temple Saint-Martin une fois la ville ré-organisée.

Mise à jour : 25 novembre 2021

Sources
F-Am Montbéliard/ BMS St-Martin ; F-Am Montbéliard/ NMD Montbéliard

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