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FILLION, Michel (ca 1724-1792)
Autre(s) forme(s) du nom : FILION
Date(s) : 1724 ca / 1792-12-1
Fils d'un maître d'école, Michel FILLION entame très jeune la carrière paternelle dans un petit village des confins du Vexin et de la Picardie et se marie presque aussitôt en 1742 avec une [future] maîtresse d'école. On ignore ce que devient le couple pendant une longue parenthèse de 20 années. C'est à Dourdan qu'on retrouve leur trace en 1764. Dans cette petite ville située à 44 km au sud de Paris à vol d'Oiseau, Michel FILLION, dont on ignore les origines de ce long déplacement, a obtenu un poste à triple facette qu'il conservera jusqu'à la suppression de la paroisse Saint-Pierre qui l'emploie : maître d'école [ou de pension], maître des enfants de chœur et chantre. Sa pension recrute jusqu'à Paris. Après la perte de son logement, il meurt à l'Hôtel-Dieu de cette ville en décembre 1792, menacé par la misère.
• [1724] : Michel FILLION vient au monde dans un lieu encore indéterminé. Il est le fils de Matthieu, maître d'école de la paroisse de Brignancourt, dans l'actuel Val-d'Oise [1742] et de Françoise Dufour. Les registres paroissiaux de Brignacourt sont lacunaires [rien entre 1719 et 1723, juste une page pour 1724].
• 10 juillet 1742, Liancourt-Saint-Pierre, dans le Vexin [Oise] : Le jeune FILLION est maître d'école à Tourly, petite localité située à quelques kilomètres à l'est, il se marie avec Romaine Guillot. En 1791, dans une de ses requêtes, il précisera que son épouse est âgée de trois ans de plus que lui et qu'elle exerce aussi la profession de maîtresse d'école.
• Date inconnue, Dourdan : Il entre au service de la paroisse Saint-Pierre comme maître d'école et des enfants de chœur de Saint-Pierre; à vol d'oiseau, on est à près de 80 km plus au sud. Dans ses requêtes de 1790, il évoque un long temps de service mais ne précise jamais depuis quelle époque il est en place à Dourdan. Dans le registre paroissial de Saint-Pierre, on relève pour la première fois sa signature à la date du 31 août 1764. Des sondages dans le registre de la paroisse Saint-Germain n'ont rien donné non plus. Il est envisageable de penser que FILLION a enseigné à Paris où il a de la famille et où, plus tard, il recrutera des élèves. Les sites généalogiques et les registres paroissiaux de Dourdan ne mentionnent nulle part de baptêmes d'enfants.
• 7 juillet 1770, Dourdan : Romaine Guillot, femme de Michel FILLION, maître d'école de cette paroisse, signe comme marraine du fils d'un aide-cuisine chez le comte de Verteillac. C'est grâce à cet acte qu'on connaît le nom de son épouse.
• 1776-1784, Dourdan : Plusieurs de ses élèves pensionnaires sont inhumés, le plus souvent en sa présence, dans le cimetière de la paroisse.La plupart, garçons et filles, sont originaires de Paris et issus surtout du monde de la boutique et de l'artisanat : Éloi Auguste, 4 ans et demi, fils de François Vautrier, bourgeois de Paris, rue des Rosiers (10 octobre 1776); Adrien Berthault, âgé de 2 ans et demi, fils de Nicolas Berthault, traiteur à Paris, rue Sainte-Marguerite, faubourg Saint-Germain, paroisse Saint-Sulpice et de Anne Rosalie Duval (4 décembre 1776), Jean Marie, enfant âgé de 4 ans et demi, fils de Nicolas d'Aire, maître ferblantier, de la paroisse Saint-Sulpice de Paris (5 août 1777); François, âgé de neuf ans, fils de Christophe Sauvage, maître rôtisseur, rue Sainte-Marguerite, paroisse Saint-Sulpice (8 mars 1779); Robertine Angélique, 5 ans, fille de Gabriel Jean Arnoux, bourgeois de Paris, de la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs (7 juin 1779); Marguerite Berthault, 5 ans, sœur de Nicolas (27 septembre 1783) [ces derniers sont les neveu et nièces du couple FILLION]; Jean Duponnois, âgé de 7 ans, fils de Bernard, bourgeois de Paris, paroisse Saint-Eustache (28 juillet 1784); Dans tous ces actes, Michel FILLION est présenté comme maître de pension.
• 19 juin 1783, Dourdan : Catherine Denise Fillion, sœur de Michel, femme en secondes noces de Louis Pillas, ouvrier en bas, âgée de 70 ans, est inhumée en sa présence de son frère.
• 1790, Dourdan : Michel FILLION est toujours maître d'école, instructeur des enfants de chœur et chantre de la paroisse Saint-Pierre de Dourdan.
• [1791], Dourdan : Sa femme et lui ont déjà perçu un secours provisoire de 100 livres.
• [Janvier 1791], Dourdan : FILLION, maître d'école et des enfants de chœur de Saint-Pierre , rédige une requête pour obtenir un secours en considération de la perte de son état par l'effet de la réunion de la paroisse de Saint-Pierre avec celle de Saint-Germain. Il vient en plus de perdre un traitement de 100 livres qu'il recevait pour l'instruction de 20 pauvres enfants en exécution d'une fondation, supprimée par M. d'Orléans.
• 20 janvier 1791, Dourdan : Le district de Dourdan informe l'administration départementale que le sr Fillion n'a touché ce traitement de 100 livres que pendant deux ans et qu'il a été prévenu de l'interruption des paiements en décembre 1790 ; que ses honoraires de maître d'école et des enfants de chœur ne montent qu'à 90 livres par an et que n'étant pas logé, il lui en coûte 36 livres par an pour sa location, de sorte que son traitement réel n'est que de 54 livres.
• 20 octobre 1791, Dourdan : Le sieur FILLION rédige un mémoire qui expose ses malheurs et implore la bienveillance de l'administration.
• 25 octobre 1791, Dourdan : Le district de Dourdan estime qu'il y aurait humanité et justice à venir au secours du sr Fillion, qui a employé les trois quarts de sa vie à être utile à ses concitoyens, en lui accordant un traitement annuel à peu près équivalent à la perte de la fondation de 100 livres.
• 8 novembre 1791, Dourdan : Le directoire du département de Seine-et-Oise accorde au sr Fillion pour cette année seulement, en attendant que l'Assemblée nationale statue sur le sort des personnes employées à l'instruction publique, une somme de 100 livres à prendre sur les fonds destinés à la bienfaisance publique.
• [1792], Dourdan : Dans un mémoire, il expose que sa femme et lui sont privés de tout secours depuis la suppression de la paroisse. Après avoir rappelé ses longs services et ses infirmités dues à l'âge, il demande une pension de retraite et l'usufruit du logement qu'il occupe.
• 29 janvier 1792, Dourdan : La municipalité de Dourdan lui accorde un certificat qui confire ses dires.
• 31 janvier 1792 : Le district de Dourdan est d'avis de lui accorder une fois encore un secours de 100 livres, jusqu'à ce que l'Assemblée nationale ait statué sur l'éducation publique.
• 15 février 1792, Dourdan : Le directoire du département de Seine-et-Oise homologue l'avis du district de Dourdan.
• [1792], Dourdan : La paroisse de Saint-Pierre est réunie à celle de Saint-Germain de Dourdan. Le personnel attaché à Saint-Pierre perd son emploi.
• 2 novembre 1792, Dourdan : Michel FILLION demande l'autorisation de finir ses jour dans une chambre qu'il occupe gratuitement au vicariat de Saint-Pierre en considération de son grand âge, de sa misère et de ses longs services.
• 6 novembre 1792, Dourdan : Les administrateurs du district précisent que depuis la réunion des deux paroisses, on demande à FILLION 36 livres de loyer, somme au-dessus de ses facultés. La maison étant sur le point d'être vendue, on ne peut répondre favorablement à sa requête, tout juste peut-on lui accorder un secours provisoire qui lui permettra de trouver un logement.
• 1er décembre 1792, Dourdan : Michel FILLION s'éteint dans la salles des Hommes de l'Hôtel-Dieu. On le présente comme ci-devant maître de pension, âgé d'environ 72 ans. Depuis le 10 août précédent, on le voit signer dans le registre de sépultures de l'établissement comme maître d'école et sans doute choriste.
Mise à jour le 6 novembre 2018