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FRAILLERY, Christine (ca 1692-1774)
Date(s) : 1692 ca / 1774-7-6
Les organistes successifs de l'église paroissiale Saint-Symphorien de Nuits [aujourd'hui Nuits-Saint-Georges, en Côte-d'Or] sont relativement bien connus pour le XVIIIe siècle. Parmi eux figure une femme, Christine FRAILLERY, qui resta en poste durant six décennies.
• [1692], Nuits : Selon l'âge indiqué à son décès, Christine FRAILLERY serait née en 1692, année qui n'a pas été conservée (ou ne figure pas dans les BMS mis en ligne, qui passent directement de 1691 à 1694).
• 1697, Nuits : Michel BAROIN touchait 300 livres pour la double charge de recteur d’école et d'organiste de l'église Saint-Symphorien.
• 13 mars 1717, Nuits : Mademoiselle Christine FRAILLERY, déjà organiste [depuis une date qui reste à préciser, peut-être depuis 1713], touchait jusqu'alors 80 livres. Elle passe convention avec la Ville pour trente ans, moyennant la somme de 120 l. par an "en se soumettant aux règlements qui lui seront faits par MM. du Mépart et d'entretenir laditte horgue des réparations auxquelles un organiste est tenu de droit".
• En 1743, ses gages se montent à 135 l. Les courriers ultérieurement échangés entre les échevins de Nuits et les services de l'Intendance – notamment en 1788 pour justifier une forte augmentation de gages accordée à l'un des successeurs de Christine FRAILLERY – expliquent la modicité des gages versés antérieurement à l'organiste par le fait qu'elle était en même temps maîtresse d'école et que, par conséquent, l'orgue n'était pas pour elle "une occupation première, c’était un supplément qui facilitait davantage [ses] subsistances".
• 15 avril 1747, Nuits : Christine FRAILLERY fille majeure et organiste de cette Ville réclame aux officiers municipaux une nouvelle convention. Elle demande que ses gages soient passés de 135 à 150 livres mais offre en contrepartie de se charger "tant de l’entretien dudit orgue que du souffleur", ce qui fait qu'on ne voit pas bien ce qu'elle gagne à cette faible augmentation. Une nouvelle convention de longue durée est signée "pour le temps de 29 années commencées le 13 mars dernier". Elle signe sur le registre municipal "Christine Fraillery organiste".
• 1761 : De gros travaux sont effectués sur l'orgue de Saint-Symphorien par le facteur Bénigne BOILLOT, né à Nuits en 1725, neveu de Christine FRAILLERY. Un buffet neuf est construit par les menuisiers Jean Gaguet et Claude Lépine, de Nuits. De là vient l'inscription que l'on peut encore lire en bandeau sur la tribune "Fait /Laudate Dominum in Organo/ en 1761". Restauré en 2016-2017, ce buffet a aujourd'hui retrouvé sa polychromie d’origine.
• 7 juillet 1774, Nuits : Décédée la veille à l'âge de 82 ans, Christine FRAILLERY, "fille majeure, organiste de cette église", est inhumée dans le cimetière en présence du marguillier de la paroisse, Jean Maire.
Selon Émile Bergeret, qui écrivait en 1906, "sa sépulture de famille existe encore au chevet de St-Symphorien. Sur sa tombe se voit gravé au trait un buffet d'orgues". Cette pierre tombale se voit toujours, en effet, dans la partie la plus ancienne du cimetière.
Pour remplacer l'organiste défunte, l'assemblée des habitants – convoquée à l'instigation de l'Intendant – hésite entre deux candidats. Melle CHAPUZOT, de Beaune, pourrait en plus de l'orgue "donner ses soins à l'instruction de la jeunesse du sexe", c'est-à-dire aux filles de la paroisse – comme le faisait (peut-être) Christine FRAILLERY. Ils lui préfèrent finalement le sieur de la BALEINE, de Dijon, pour "faire les fonctions d’organiste et de maître d’écriture moyennant 300 livres et au besoin encore celles de grammairien", donc sans doute plutôt pour les garçons.
Mise à jour : 24 décembre 2018