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GAIGNOT, Marie Ursule (ca 1718-1794)
État civil
NOM : GAIGNOT     Prénom(s) : Marie Ursule     Sexe : F
Autre(s) forme(s) du nom : GAGNOT
GAIGNEAU
GANGNOT
Date(s) : 1718 ca  / 1794-2-4 
Notes biographiques

Seule la fin de la vie de Marie-Ursule GAIGNOT est éclairée par les sources actuellement dépouillées. Elle fait partie de ces innombrables femmes organistes discrètement actives dans les établissements religieux d'Ancien Régime.

• Marie-Ursule GAIGNOT / GAGNOT / GANGNOT est née vers 1718 en un lieu qui reste à découvrir.

• [Vers peut-être 1765 environ ?], Marie-Ursule GAIGNOT devient organiste au prieuré de Bénédictines de La Fontaine Saint-Martin [Sarthe], 24 ans avant sa mise à la retraite. Dans ce village situé au sud du Maine vivent aussi Louis SIMON, futur mémorialiste villageois, ainsi que son père, Louis François SIMON : tous deux chantent à l'église paroissiale, et occasionnellement servent la messe au "couvent".

• [À une date inconnue, probablement d'assez peu antérieure à 1790], Marie-Ursule Gaignot est remplacée à l'orgue du couvent par Marie-Anne DUCLOS, mais elle y reste hébergée et nourrie.
• en 1790La Fontaine-St-Martin : Marie-Ursule Gaignot est dite ancienne organiste au prieuré des bénédictines. Il est précisé qu'elle a rempli cet emploi pendant 24 ans et qu'elle est âgée de 72 ans, "n’ayant pour vivre d’autres resources que l’azile et la nourriture que les dites dames lui fournissent"...

• 1791-1792 : Une pension de 300 livres/an lui a été accordée. Après avoir reçu 200 livres du district de La Flèche (à une date non précisée), elle a déménagé et changé de district, sans doute dans le courant de l'année 1791, sans attendre la fermeture réelle du prieuré et la dispersion des dernières religieuses, en octobre 1792.
• 8 juillet 1792, Le Mans : À cette date, le district du Mans lui verse, avec retard, une année et quatre mois d'arriérés de sa pension, soit une somme de 400 livres. Après quoi, des paiements réguliers de 75 livres par trimestre se mettent en place, jusqu'à son décès...

La vieille organiste a été recueillie par la famille de Broc au château des Perrais à Parigné-le-Pôlin, commune située à moins de dix kilomètres au nord-est de La Fontaine-Saint-Martin, mais qui relève du district du Mans.
En 1790, la "prieure perpétuelle" de La Fontaine-Saint-Martin, qui se laissait volontiers honorer du titre d'abbesse, était en effet Louise-Marie-Madeleine de Broc, sœur du marquis Michel-Armand de Broc, constructeur du château des Perrais. Elle avait succédé dans cette fonction à sa tante.
Le 27 octobre 1790, lors de la visite des administrateurs du district, la prieure se déclare "âgée de 80 ans ou environ". Elle est donc d'une génération proche de celle de son ancienne organiste. On sait (par Raoul de Linière qui a étudié le prieuré) que la prieure se retira alors dans sa famille au château des Perrais. D'autres religieuses s'installèrent dans la commune de Saint-Jean-de-la-Motte, peu éloignée.

• [sd, courant 1794], Le Mans : Un état administratif du district du Mans dit que la citoyenne GAGNOT organiste, touche une pension de 300 livres… et la qualifie de "paisible", c'est-à-dire non impliquée dans les luttes politiques. Cet état peut dater du tout début de l'année ou bien a pu être terminé après le décès de Marie-Ursule Gaignot et non corrigé.
• 16 pluviôse an II (4 février 1794), Parigné-le-Pôlin : Marie-Ursule GAIGNOT / GANGNOT décède "à son domicile des Perray".
• Le 21 ventôse an II (11 mars 1794), au Mans, est inscrite la dernière mention de paiement la concernant, pour un trimestre incomplet, de 2 mois et 21 jours.

• • • Bibliographie :
     - Raoul de Linière, Le Prieuré conventuel de La Fontaine-Saint-Martin au Maine : étude historique suivie du cartulaire, Mamers, Fleury, 1906, 302 pages.
     - Sylvie Granger, « Femmes organistes en Sarthe au temps de la Révolution », La Vie Mancelle et Sarthoise, n°431, octobre 2013, p. 16 à 20.

Mise à jour : 31 janvier 2016
(merci à David Audibert qui a découvert le décès de Marie-Ursule GAIGNOT)


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