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GENDARME, René Bénigne (1766-1791 ap.)
État civil
NOM : GENDARME     Prénom(s) : René Bénigne     Sexe : M
Date(s) : 1766-12-19   / 1791 ap.
Notes biographiques

René-Bénigne GENDARME a 23 ans lorsque la Révolution commence. Solidement armé musicalement par une formation de dix ans à la Sainte-Chapelle de Dijon, il joue du serpent au couvent des Dominicains de sa ville natale. On ignore – actuellement – ce qu'il devint ensuite... A-t-il connu "des jours plus favorables à sa profession de musicien" ?

• 20 décembre 1766, Dijon : Né la veille, fils du sieur François Gendarme, "greffier commis à la maitrise de cette ville", et de Dlle Antoinette Marestan, René-Bénigne GENDARME est baptisé à Notre-Dame. Son parrain, "procureur en la même ville", est absent et représenté par un frère du baptisé. Sa marraine est sa tante Bénigne Gendarme. Tous les présents signent avec aisance.

• [1774], Dijon : René-Bénigne GENDARME est reçu enfant de chœur à la Sainte-Chapelle de Dijon. Il y reste pendant dix ans, soit jusque vers 1784.
 
• [1784], Dijon : Dès sa sortie de la maîtrise, il entre au service "de l'église des Religieux dominicains de cette ville en qualité de Serpent". Dans sa requête de 1791, il explique que "par convention verbale les dits Religieux lui payoient chaque année une somme de 120 livres, outre quelques avantages et profits casuels".

1790, Dijon :  René-Bénigne GENDARME est toujours serpent des Dominicains, où il exerce depuis six ans "avec toute l'exactitude et la décence convenable". Ses revenus sont toujours de 120 livres par an, auxquelles s'ajoutent quelques rentrées casuelles non chiffrées. Ce poste est pour lui "le principal et presque l'unique moyen de subsister". Ce "presque" laisse entendre qu'il a quelques rentrées financières annexes à côté, peut-être des leçons de musique.
• 15 avril 1790, Dijon : Les Dominicains versent 75 livres "au sieur GENDARME, servant de serpent, pour 7 mois et demi". Le registre de compte ajoute : "Il a été remercié". Il en va de même pour GRAILLOT, le chantre  et pour le bedeau, le sieur Simon. Les religieux, conscients de la fin prochaine de leur couvent, licencient leur personnel à gages. En revanche, les honoraires de l'organiste, Louis CAMUS, qui a un vrai contrat, continuent à courir.

• 27 février 1791 : Le prieur des Dominicains certifie qu'il ne peut "que rendre un témoignage avantageux au sieur GENDARME pendant le temps qu'il a desservi notre Église".
• [février 1791], Dijon : René-Bénigne GENDARME fait une demande de pension au Département de la Côte-d'Or, qui est envoyée Comité ecclésiastique. Il supplie qu'on lui accorde "quelque indemnité qui puisse le mettre en situation d'attendre des jours plus favorables à sa profession de musicien". Par la suppression de son poste, il devient à la charge de ses père et mère. Le département propose de lui accorder une indemnité de 300 livres, et lui verse une avance de 100 livres.

Après quoi, on perd sa trace...
Ses deux tantes, toutes deux célibataires et toutes deux institutrices, meurent à Dijon en 1806, âgées de 67 et 69 ans, Bénigne – sa marraine – le 19 mai, Christine le 17 juin.

Mise à jour : 4 août 2018

Sources
F-Ad21/ 1Q 833 ; F-Ad21/ BMS Notre-Dame de Dijon en ligne ; F-An/ DXIX/093/820-2/49

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