Login
Menu et informations
GONTIÈS, Jean-Baptiste Marie (1756-1820)

GONTIÈS, Jean-Baptiste Marie (1756-1820)

État civil
NOM : GONTIÈS     Prénom(s) : Jean-Baptiste Marie     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GONTIE
GONTIER
Date(s) : 1756-6-19  / 1820-1-29 
Notes biographiques

Après quatorze ans de carrière à la cathédrale Notre-Dame dont quatre comme musicien bénéficier, Jean-Baptiste Marie GONTIÈS (1756-1820), basse-taille, est admis dans les chœurs de l'Opéra et épouse une femme qu'il connaît depuis sa jeunesse. Il prend sa retraite en 1816.

• 19 juin 1756, Paris : Jean-Baptiste Marie GONTIÈS naît et est baptisé paroisse Saint-Nicolas-des-Champs. D'après son contrat de mariage, il est fils de Jean Gontiès, commis, et de Marguerite Élisabeth Pierrette Béguin sa femme, demeurant en 1793 faubourg du Temple, section de Bondy.

• [1756-1774] : Il grandit en province.

• Avril 1774, Paris : Il fait son retour dans la capitale, où il rencontre Marie Geneviève Delorme, qui deviendra sa femme. Il raconte en 1802 : "Il y fut accueilli par une famille honnête qu’il fréquenta très habituellement depuis cette époque. Il devint bientôt l’ami d’une petite fille de dix ans, l’enfant de la maison. Avec l’âge, ce sentiment qui n’étoit que de l’amitié devint une véritable passion de part et d’autre. Cette liaison étoit bien vue par les parens de la jeune personne".

• 4 décembre 1776, Paris : Jean-Baptiste Marie GONTIÈS, originaire du diocèse de Paris, est admis parmi les machicots [musiciens] de Notre-Dame. Lui-même précise en 1802 qu'il "avoit une belle voix, étoit bon musicien".

• 1779, Paris : Il est basse-taille à Notre-Dame, selon l'Almanach musical.

• 31 août 1781, Paris : Le chapitre de Notre-Dame désigne le chanoine Brémond pour examiner Jean-Baptiste Marie GONTIÈS, machicot de l’Église de Paris, clerc tonsuré, en vue de sa prochaine ordination. En 1802, GONTIÈS explique ainsi ce changement d'orientation dans sa carrière : "Il [...] remplit ses fonctions avec Zêle pendant plusieurs années, au bout desquelles il reçut un brevet de Musicien de la chapelle du Roi. Les chanoines de l’Eglise de Paris, pour l’empêcher d’accepter le Brevet, voulurent absolument se l’attacher non par un simple titre, comme Gontiés le désiroit, mais par un bénéfice".
• 28 septembre 1781, Paris : Jean-Baptiste Marie GONTIÈS reçoit les ordres majeurs des mains de l'évêque de Senez

• 1785, Paris : Les Tablettes de renommée des musiciens le présentent comme "Basse-Taille à Notre-Dame, Maître de Vocale, connu pour avoir chanté avec succès dans plusieurs Concerts". Il réside "à la Communauté, près le pont rouge".

• 1785, Versailles : GONTIÈS apparaît comme basse-taille sur les états de la Musique du roi. S'il n'est pas absolument certain qu'il s'agisse du même homme (on trouve écrit GONTHIER dans un document), la probabilité est très élevée.

• 6 mars 1786, Paris : Jean-Baptiste Marie GONTIÈS est nommé chapelain de Sainte-Catherine à la place de DUMONT
• 18 mars 1786, Paris : Il demande la permission d'être reçu aux ordres sacrés à la prochaine ordination. Un chanoine de Notre-Dame, l'abbé Melon, est désigné pour l'interroger ; si l'examen est concluant, il ira au séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet pour une période de neuf mois à partir du 25 mars prochain afin d'y suivre les exercices spirituels préparatoires à la réception du sous-diaconat. En 1802, GONTIÈS évoque en ces termes cette période : "Cette retraite n’étoit que pour la forme. Les sujets de Notre-Dame y jouissoient d’une pleine liberté d’aller et de venir. Ils n’étoient assujetis à aucune étude, à aucun exercice, à aucun examen, à aucune question préalable. L’admissus étoit donné sans aucune formalité. Le chapitre, en établissant cet usage extraordinaire, n’avoit donc point intention de donner à l’Eglise des sujets propres à remplir les fonctions sacrées du ministère ; mais son bût étoit d’attacher à la première église de France des Musiciens capables, par leurs talens, de concourir à la Majesté du culte divin".
• 1er avril 1786, Paris : Il est ordonné sous-diacre par Mgr Jean-Baptiste Miroudot du Bourg, évêque de Babylone
• 19 mai 1786, Paris : Il succède à DAMAS dans un canonicat sous-diaconat de Saint-Jean-le-Rond ; il est qualifié d'acolyte du diocèse de Paris

• 1788, Paris : D'après le Calendrier musical universel, Jean-Baptiste Marie GONTIÈS est professeur de musique vocale. Il n'a pas changé d'adresse.

• 1er novembre 1790, Paris : Jean-Baptiste Marie GONTIÈS fait sa déclaration de revenus. Il se présente comme chanoine sous-diacre de Saint-Jean-le-Rond en l'Église de Paris, résidant au n° 15, cloître Notre-Dame. Il déclare un revenu net de 2 138 livres 18 sols 9 deniers.
• 13 décembre 1790, Paris : Il fait partie des musiciens bénéficiers qui approuvent la Constitution civile du clergé et désavouent la déclaration en forme de protestation du chapitre de Notre-Dame.

• 1er octobre 1791, Paris : Son traitement est définitivement fixé à 1 511 livres 9 sols 8 deniers.

• 1792, Paris : Il est engagé à l'Opéra de Paris comme basse des chœurs.

• 5 avril 1793, Paris : Jean-Baptiste Marie GONTIÈS, musicien de l’Académie de Musique, demeurant n° 15, cloître Notre-Dame, section de la Cité, s'unit par contrat de mariage à Marie Geneviève Delorme, fille majeure de Jean-Baptiste Louis François Delorme, ancien huissier de la Chambre des comptes, et de Marie Geneviève Avare son épouse. Tous trois résident n° 5, rue Beaurepaire, section de Bonconseil. Le futur apporte 2 400 livres en habits, linge et hardes à son usage, meubles, bijoux et deniers comptants, "le tout provenant de ses gains et épargnes". La future se marie avec ses habits, linge et hardes à son usage, ses meubles, effets mobiliers et deniers comptants, le tout formant une dot d’une valeur de 5 600 livres.
• 9 avril 1793, Paris : Il épouse Marie Geneviève Delorme en l'église de la paroisse Saint-Sauveur. Au préalable, il a obtenu, selon ses dires, d'être relevé de ses vœux de sous-diacre par l'évêque constitutionnel de Paris, après avoir vainement tenté d'obtenir une dispense de la cour de Rome
• 1er mai 1793, Paris : GONTIÈS reçoit une carte de sûreté dans laquelle il est qualifié de musicien de l’Opéra, domicilié au n° 5, rue Beaurepaire, section de la Cité. 

• 1802, Paris : Il effectue une démarche auprès du cardinal Caprara, légat du pape, pour être relevé de ses vœux de sous-diacre et que son mariage soit reconnu par l'Église.

• 13 novembre 1808, Paris : Il adresse une demande d'augmentation à Picard, directeur de l'Académie impériale de Musique, invoquant ses 16 années de service à l'Opéra et son zèle. Les directeurs du chant sont d'avis de remettre cette augmentation à 1810.

• 16 novembre 1815, Paris : Par arrêté royal, "il est accordé à Mr Gontiès (Jean-Baptiste Marie), artiste du chant, une pension de sept cent cinquante francs, en raison de ses services".

• 1er mai 1816, Paris : Parce que Jean-Baptiste Marie GONTIÈS a été "mis à la pension" après avoir été employé 24 ans à l'Opéra, l'un de ses proches demande en son nom la pension allouée aux musiciens ayant effectué 25 ans de service. Il fait état de sa "louable exactitude" et des "accidents" qu'il a éprouvés au cours de sa carrière. La requête ne paraît pas avoir abouti.

• 29 janvier 1820, Paris : Jean-Baptiste Marie GONTIÈS, pensionnaire du roi, décède à son domicile, rue du Foin, n° 13. Peu de temps après, sa veuve entame une démarche pour se faire verser la pension du défunt.

Mise à jour : 10 novembre 2019

Sources
Almanach de Versailles, 1786 ; Almanach musical de 1779 ; Calendrier Musical Universel, suite de l'Almanach Musical, année 1788 ; Delarc, L'Église de Paris pendant la Révolution française ; F-Ad75/ 5 Mi 1 1193 ; F-An/ AF/IV/1911 ; F-An/ AJ/13/176 ; F-An/ AJ/13/57 ; F-An/ AJ/13/82 ; F-An/ F7/4787 ; F-An/ LL 232/ 40 ; F-An/ LL 232/35/1 ; F-An/ LL 446 ; F-An/ LL232/37/2 ; F-An/ MC/ET/XXXII/75 ; F-An/ S 7051 ; F-Bm Versailles/ Ms P 153 ; Procès-verbal de l’Assemblée nationale ; Tablettes de renommée des musiciens

<<<< retour <<<<