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GORLIDOT, Louis (1735-1807)
État civil
NOM : GORLIDOT     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Date(s) : 1735-9-11  / 1807-7-9
Notes biographiques

Louis GORLIDOT, natif de Montmirail, en Champagne, s'établit à Reims et y exerce entre les années 1760 et les débuts de l'Empire comme facteur d'orgues. Il est actif surtout autour de Reims, en particulier au moment de la Révolution lorsque des paroisses achètent et installent des orgues. Son nom est également associé à des chantiers en Picardie.

• 11 septembre 1735, Montmirail [Marne] : Louis GORLIDOT, fils posthume de Claude (mort le 19 mars précédent) et de Marie Anne Anse/Hanse/Ense (mariés en 1718), vient au monde et il est baptisé le jour même. La profession du père qui est mentionnée dans l'acte de mariage d'un des frères de Louis, Martin, le 18 septembre 1744. Il était mégissier (apprête les peaux, les cuirs). Son frère exerce la même activité. Cette localité se situé à 25 kilomètres de Château-Thierry et à 63 kilomètres au sud-ouest de Reims.

Par qui et comment a été formé le jeune garçon? A-t-il touché les orgues de l'église de Montmirail?

• 1763, Montmirail : Selon Jean-François Baudon [Orgues en Champagne-Ardennes, tome 3, 1993], il rétablit l'orgue du XVIIe siècle [installé alors sur un jubé] de l'église paroissiale Saint-Étienne comme l'attestait une note trouvée dans un des soufflets pendant le démontage de l'orgue en 1859.

• 1764-1769, Hautvillers [Marne] : L'orgue de l'abbaye Saint-Pierre, qui datait de 1630, a été entièrement reconstruit par Louis GORLIDOT et Matthieu WYSKIRCLUM, avec un nouveau meuble pour le grand orgue; à cette époque, l'instrument alimenté par trois soufflets à cinq plis comptait 25 jeux dans le grand buffet et 10 dans le positif (J.Fr Baudon). Aujourd'hui, cet orgue se trouve dans l'église Saint-Sindulphe. La localité est éloignée de 213 kilomètres de Reims et se trouve dans le riche terroir viticole d’Épernay.

• 1775, Fleury-La-Rivière [Marne] : Les sommiers conservés sur la tribune sont sans doute de Louis Gorlidot, facteur d'orgues rémois [à 25 kilomètres de là] chargé de remonter l'instrument après la construction d'une nouvelle église de 1772 à 1774. Il a semble-t-il restauré ce petit orgue de huit-pieds datant de la fin du XVIIe siècle [J.Fr Baudon].
• 1775, Liesse-Notre-Dame [Aisne] : Dans cette petite localité picarde située à 15 kilomètres de Laon et 45 de Reims, l'église Notre-Dame abrite depuis le XIIe siècle une statue de Vierge noire qui est à l'origine d'une pèlerinage très fréquenté à l'époque médiévale mais encore populaire à la fin de l'Ancien Régime.Il y avait un orgue depuis le XVIe siècle au moins. On lit encore sur un écusson de tuyau de façade d'orgue le texte suivant "j'ay été posé sous le règne et par les soins de monsieur Danteny, bachelier en théologie, chanoine de l'église de Laon et tresoriez de cette chapelle et faite par Louis Gorlidot facteur d'orgue à Reims 1775". On ne peut actuellement rien dire de plus au sujet de cet orgue en raison de l'absence de sources.

• 1784, Reims : La fabrique de la paroisse Saint-Martin verse la somme de 120 livres « au sr Louis GORLIDOT, facteur d’orgues pour les deux tiers des réparations faites à l’orgue suivant son état de marché et la conclusion de Mrs les paroissiens du 15 fev 1784, souscrit de la quittance de Gorlidot du 9 may 1784 rapporté".

• 7 octobre 1789, Noyon [Oise] : On trouve ce reçu dans les liasses de la fabrique de la cathédrale Notre-Dame, "Je reconois avoir reçu de monsieur le receveur de l'église de Noyon la somme de trente-six livres pour avoir accordé l'orgue de ladite église, Fait à Noyon, le 7 d'octobre 1789, Gorlidot, facteur d'orgues." Cette cité épiscopale picarde se trouve à 95 kilomètres à l'ouest de Reims. C'est le déplacement le plus éloigné qu'a entrepris GORLIDOT dans le cadre de ses activités professionnelles d'après la documentation  actuellement dépouillée.

• [fin 1791-1792], Hermonville [Marne] : GORLIDOT remonte l'orgue de l'église paroissiale Saint-Étienne de Reims acheté, avec son somptueux buffet datant sans doute du XVe siècle, par la fabrique de cette paroisse [14 kilomètres au nord-ouest de Reims] pour la somme de 300 livres environ. Pour cette tâche ( plus le transfert et de la sous-traitance), il perçoit la somme de cent livres [J.Fr Baudon].

• [juin] 1792, Damery [Marne] : Suite au marché passé avec les habitants de la commune de la région d’Épernay [27 kilomètres de Reims], il installe sur la tribune de l'église paroissiale un orgue dont la provenance reste à déterminer, sans doute rémoise [J.Fr Baudon].

• Septembre 1792, Reims : Il installe l'orgue de l'ancienne paroisse Saint-Hilaire sur la tribune de l'ancienne paroisse Saint-Symphorien achetée par les paroissiens de la paroisse Saint-Maurice. Cet instrument restera peu de temps en place puisqu'il sera vendu en novembre 1793 [J.Fr Baudon].

• Avril 1796, Reims : L'orgue précédent ayant été vendu avant que l'édifice ne soit transformé en écurie, les paroissiens de l'église Saint-Jacques décident de se procurer un nouvel instrument après la réouverture du culte. GORLIDOT prête une somme [partie, totalité, combien?] pour acheter un orgue mais ce sera effectif en 1805 [J.Fr Baudon].

• 9 juillet 1807, Reims : Pierre Lequesne, 80 ans, rentier et Jean Jacques Sodoyer, 40 ans, tailleur d’habits, ses voisins, déclarent le décès survenu ce jour à 4 heures du matin à son domicile de la rue Suzain, de Louis GORLIDOT, âgé de 72 ans, facteur d’orgues demeurant à Reims, fils de défunts Claude et Marie Anne Ense. Il semble célibataire, on ne mentionne pas d'épouse dans l'acte et aucun mariage n'a été retrouvé grâce aux sites généalogiques.

Mise à jour : 15 mai 2022

Sources
F-Ad51/ 2 E 445/ 3 ; F-Ad51/ 2 E 534/ 477 ; F-Ad51/ 2 G 2355 ; F-Ad60/ G 1355 ; J.F Baudon, Orgues de Champagne-Ardennes, tome 3, Marne, 1993  ; https://www.soissons.catholique.fr

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