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GRUAIS, Pierre (1776-1849)
État civil
NOM : GRUAIS     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1776-10-4   / 1849-1-17 
Notes biographiques

Pierre GRUAIS est reçu à la psallette de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes en 1783 à 7 ans, ce qui est dans la norme. Comment et pourquoi resteraient à déterminer car son père est jardinier et il semble vivre dans un milieu modeste. Avait-il une si jolie voix ? Après 1790 et sept années d'études musicales, il quitte la maîtrise et se reconvertit. Il devient tonnelier épouse une fille de tonnelier. Son parcours le mènera de Nantes à Paris où il semble réussir dans les affaires.

• 4 octobre 1776, Nantes [Loire-Atlantique] : Pierre GRUAIS, fils de Pierre, journalier, et de Marie Pineau voit le jour paroisse Saint-Donatien. Les parrain-marraine signent l'acte laissant peu d'indications sur le milieu familial. Les registres de 1775 renseignent sur le mariage des parents du petit Pierre dont le père était jardinier et qui vivaient dans une pension. Si tous les habitants étaient présents au mariage, aucune n'était en mesure de signer. L'enfant est donc issu d'un milieu modeste.

• Mai ou juin 1783, Nantes : Pierre GRUAIS, de la paroisse Saint-Donatien, et Pierre DURAND, de la paroisse Saint-Léonard sont reçus à la psallette de la cathédrale Saint-Pierre. Lors de l'établissement de leur dossier en 1791, les enfants diront avoir été reçus en mai, le maître de musique indiquera juin pour sa part juin.

• 13 décembre 1790, Nantes : Les enfants de chœur adressent une première supplique collective touchante au comité ecclésiastique rappelant que le chapitre avait toujours pourvu à tous leurs besoins, fourni des vêtements propres aux saisons, du bois de chauffage pour la salle d’étude très froide. Ils étaient nourris, vêtus et éduqués avec soin. Bien que les noms des huit enfants ne soient pas mentionnés explicitement, sont concernés Pierre DURAND, Pierre GRUAIS et Pierre RAGUENEAU ainsi que Yves Julien Augustin DELAUNAY, Pierre Marie HUET et Pierre Gabriel LA RONCHÈRE. Deux noms n’ayant pas été répertoriés font donc défaut.
• 30 décembre 1790 : Le Directoire confie au sieur CAPPA-LESCOT, maître de musique et de psallette la continuité de la prise en charge et du suivi des enfants de chœur moyennant rétribution. Il précise que les enfants le souhaitant peuvent s'ils le souhaitent, se retirer chez leurs parents, sans préjudice "à l'égard de ce qui pourra leur être accordé à raison du temps de leur service".

• 31 décembre 1791, Nantes : Les enfants de chœur poursuivent leur service après la suppression du chapitre et jusqu'au 31 décembre 1791. Quatre enfants seront recrutés qui exerceront en 1792-1793. Pierre Marie HUET est premier enfant de chœur quand Pierre GRUAIS est le second.

• 4 novembre 1792, Nantes : Dans une requête au district de Nantes, les enfants de chœur réclament ce que le chapitre avait coutume de donner aux enfants de chœur à leur sortie : une somme de 100 francs/lt, un habit complet, 3 chemises, 3 cols, 3 mouchoirs, 2 paires de bas, une paire de souliers et un chapeau évalués 150 livres, soit 250 lt par personne.
• 12 décembre 1792 : Le Directoire du district de Nantes est d'avis qu'il soit versé à chacun 100 lt de gratification ainsi qu'un dédommagement de 150 lt correspondant à l'habillement, soit 250 lt par enfant.
• 31 décembre 1792 : Le sieur LESCOT, maître de musique, rédige un certificat portant sur les états de service des enfants de chœur Pierre GRUAIS, Pierre DURAND et Pierre RAGUENEAU.

• 11 janvier 1793, Nantes : Urbain MABILLE, ci-devant maire-chapelain de la cathédrale Saint-Pierre, promu vicaire épiscopal, certifie avoir assisté à la réception des enfants de chœur Pierre GRUAIS et Pierre DURAND en l'année 1783.
• 25 janvier 1793 : Le Département de Loire-Inférieure confirme l'arrêté du district de Nantes concernant le dédommagement des enfants de chœur. Charge au Ministre de l'Intérieur de prévoir les fonds nécessaires.

• Bien qu'aucun document n'étaye l'hypothèse, il semble que Pierre GRUAIS, sorti définitivement de la psallette, commence l'apprentissage d'un métier éloigné de la musique puisqu'à son mariage il est devenu tonnelier.

• 30 frimaire an IX [21 décembre 1800], Nantes : Pierre GRUAIS, tonnelier, dont la mère Marie Pineau est morte, épouse Marie Anne Cassard, tailleuse, fille mineure (18 ans) du tonnelier Julien Cassard. Elle est également originaire de Nantes. Les jeunes époux sont entourés de leurs familles respectives où les tonneliers sont fortement représentés : outre le marié et son beau-père deux oncles, Louis Cassard et René Gravoielle, font partie de la même corporation. Pierre GRUAIS aurait-il séduit et épousé la fille de son patron ?

• 1803-1807, Nantes : Au moins trois enfants viennent au monde chez les Gruais. L'aîné, Pierre Julien naît le 7 mai 1803, qui quittera Nantes et mourra à Paris en 1872 après s'être marié à Jeanne Adélaïde Foureau. Vient ensuite le 1er juillet 1804 Jean-Baptiste dont aucune trace n'a été retrouvée, puis le 10 août 1807 Louis Michel. Il décède à l'âge de 11 ans le 28 août 1818. Excepté pour la naissance de l'aîné le dénommé René Gravoille, tonnelier puis marchand de vin, assiste toujours Pierre GRUAIS dans ses démarches, sans que l'on sache si cette fidélité relève d'un sens familial ou corporatiste.

• 28 août 1818, Nantes : Après la sépulture du jeune Louis Michel Gruais, les registres d'état-civil de Nantes ne livrent plus trace de la famille. Est-ce à cette époque qu'elle part pour Paris ?

• 15 mai 1845, Paris : Lorsque Marie Anne Cassard meurt à 62 ans selon l'acte, les Gruais demeurent à Paris au 64 rue Amelot dans le VIIème et VIIIème arrondissement. Il semble qu'ils aient fait de bonnes affaires car une succession déclarant des biens immobiliers est ouverte le 12 novembre. Un héritier est déclaré qui est le fils, Pierre Julien.

• 17 janvier 1849, Paris : Pierre GRUAIS, veuf continuait d'occuper le logement familial de la rue Amelot. Il s'éteint à son tour. La déclaration de succession se poursuit. Ainsi se termine le parcours d'un ex- enfant de chœur, qui après avoir vécu de la musique au sein de la psallette a épousé un autre groupe social, celui des tonneliers. Quel métier exerça-t-il plus tardivement à Paris ?

Mise à jour : 17 janvier 2021

Sources
F-Ad44/ BMS Nantes, St-Donatien ; F-Ad44/ L 1046 ; F-Ad44/ NMD Nantes ; F-Ad75/ DQ8 ; F-An/ DXIX/045/704-2/23-25 ; F-An/ F19/1128 ; F-An/ F19/606

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