GUELENEC, Hervé (1738-1815)

Hervé GUELENEC ou GUELENNEC est l'exemple type du chantre de petite paroisses dont les fonctions sont essentielles pour assurer le service divin jusqu'à devenir, selon les termes de Xavier Bisaro dans Chanter toujours (PUR : Rennes, 2010, p.147), "un auxiliaire paroissial assimilable à un vicaire non ordonné, un double laïcisé du curé dont le statut intermédiaire est admis par tous y compris l'administration".

• 7 mai 1738, Brouennou [Finistère] : Herve LE GUELENNEC naît du mariage d'entre Allain Le Guelennec et de Françoise Larconneur. Il est baptisé le même jour en l'église de Brouennou. Seul le père signe l'acte de baptême d'une écriture en majuscules mais assez fluide. Le parrain et la marraine ne savent pas écrire. La famille demeure au lieu-dit Keravel Bihan, à proximité de l'église paroissiale.

• 25 décembre 1773, Brouennou : Marie Jeanne naît du mariage d'entre Hervé GUELENEC et Renée Léon. L'enfant est baptisée le même jour et a pour parrain le frère de Hervé GUELENEC qui signe comme lui en lettres capitales. La famille demeure au lieu-dit Leriou.

• 26 décembre 1775, Brouennou : Lors de la naissance d'un fils prénommé Yves Etienne, Hervé GUELENEC et sa famille sont toujours résidents au lieu-dit Leuriou.

• [vers 1777], Brouennou : D'après l'attestation fournie par la municipalité de Brouennou en 1792, Hervé GUELENEC est chantre de l'église paroissiale depuis "plus de quinze ans" : il y a donc débuté sa carrière cantorale vers 1777. D'après le Dictionnaire d'Ogée, Brouennou compte, en 1778, 400 communiants.

• 2 mars 1778, Brouennou : Marie Yvone fille de Hervé GUELENNOC nait et est baptisée le même jour. La famille réside toujours au lieu-dit Leuriou.

• 3 mars 1786, Brouennou : Renée Léon, seconde épouse de Hervé GUELENEC décède en la maison familiale située au lieu-dit Leuriou. Elle est inhumée le lendemain en présence de son mari qui signe.

• 14 juillet 1789, Brouennou : Hervé GUELENEC épouse en 4eme noces Marie Anne Treguer, originaire de la paroisse de Brouennou.

• [1790], Brouennou : Hervé GUELENEC est toujours chantre de cette paroisse.

• 18 avril 1792, Brouennou : Hervé GUELENEC adresse une pétition au District de Brest pour demander un traitement en tant que chantre. Cette pétition "décidée et circonstanciée" mais qui se conclue pourtant par "une signature d'analphabète" selon les termes de Xavier Bisaro qui la cite à plusieurs reprises dans son livre Chanter toujours (PUR : Rennes, 2010) laisse supposer qu'un écrivain public a prêté sa plume à Hervé GUELENNEC. D'après l'attestation fournie par le curé et celle établie par le maire et les officiers municipaux qui accompagnent la dite pétition, Hervé GUÉLENNEC est qualifié de vicaire laïc. De plus le pétitionnaire précise qu'il assiste le curé "au service divin tant les fettes et dimanches et meme les jours ouvries tant pour deserte [sic] de fondation que pour autre objet autant que mes affaires me le permettoit" ce qui indique qu'il exerce un autre métier en plus de sa fonction cantorale. Il précise également qu'il est "le seul dans cette paroisse qui se prete a l'assisté et que lorsque je suis absent les paroissiens sont obligés de se passer de grand messe".

• 19 avril 1792, Brest [Finistère] : Le District de Brest est d'avis d'accorder un traitement de 100 livres à Hervé GUELENEC et ce, à compter du 1^er janvier 1792.

• 29 mai 1792, Quimper [Finistère] : Le directoire du département accorde à Hervé GUELENEC un salaire annuel de 100 livres.

• 30 septembre 1815, Landéda [Finistère] : Hervé GUELENNEC, cultivateur, "veuf en 4eme noces de Marie Anne Tréguer", décède en son domicile situé au lieu-dit Leuriou sur l'ancienne paroisse de Brouennou. Brouennou, devenu commune en 1790, sera uni en 1822 puis annexé en 1829 à la commune de Landéda. Depuis 1822, Brouennou est uni à la commune de Landéda.

Mise à jour : 21 août 2019