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GUÉRINEAULT, Nicolas, père (1720-1792)
État civil
NOM : GUÉRINEAULT     Prénom(s) : Nicolas     Sexe : M
Complément de nom : père
Autre(s) forme(s) du nom : GUERINAU
GUÉRINEAU
GUÉRINAULT
GUÉRINEAUX
GUÉRINAUX
Date(s) : 1720-7-22   / 1792-3-7
Notes biographiques

Nicolas GUÉRINEAULT, dont le patronyme fluctue entre d'innombrables graphies selon les scripteurs, a été chantre durant au moins un quart de siècle à Orléans, tout en exerçant le métier de fouleur de bas. Il est attesté longuement comme chantre de l'église de Saint-Michel, paroisse où est situé l'hôtel de l'Intendant et dont la population est manifestement aisée. Mais, à la fin de sa vie, il est dit "ancien chantre à l'Hôtel Dieu". Entre temps on l'a aussi aperçu assurant le service durant deux ans pour une autre paroisse orléanaise, celle de l'Alleu-Saint-Mesmin. Et peut-être ailleurs...

• 22 juillet 1720, Orléans : Dans l'église paroissiale Notre-Dame-de-Recouvrance est baptisé Nicolas GUÉRINEAU, né le même jour, fils de Jean Guérineau et de Marie Aubery/ Auberi/ Aubry. Le métier de son père n'est pas indiqué. Les parrain et marraine savent signer. Notre-Dame-de-Recouvrance est une paroisse située au bord de la Loire, en périphérie de ce qui constitue le cœur de la ville au XVIIIe siècle.

• 25 mars 1743, Orléans : Dans l'église paroissiale de St-Pierre-Empont est célébré le mariage de Nicolas GUÉRINAUX et de Marie-Madeleine Plumelle, veuve de Jean Bruneau. Aucun métier n'est indiqué dans l'acte. Le jeune marié signe alors "nicolas guérinaux". Sa signature va évoluer par la suite vers "guerineault".
De cette union sont issus au moins deux fils, Pierre (né le 30 septembre 1750) et Étienne-Antoine (12 août 1752), et sans doute d'autres enfants.

• 19 septembre 1763 : Nicolas GUÉRINEAULT chantre assiste à une sépulture de l'Hôtel-Dieu d'Orléans.

• 30 juin 1767, Orléans : Une sépulture de la paroisse Saint-Michel se déroule, pour la première fois semble-t-il, "en présence de Nicolas GUÉRINAULT et Louis Germain DUCROT, tous deux chantres de cette église". Il en va de même le 1er juillet. Si le second ne réapparaît guère dans le registre paroissial, le premier en revanche y est assez régulièrement attesté jusqu'en 1789, tantôt en association avec Côme Sion, le sonneur, tantôt avec d'autres chantres qui se succèdent. Il avait pris la suite du chantre précédemment attesté, Jean DELARUE, lequel exerçait depuis au moins 1750.

• 15 mai 1781, Orléans : Son épouse Marie-Madeleine Plumelle décède paroisse de l'Alleu-Saint-Mesmin à l'âge de 65 ans et est inhumée deux jours plus tard, en présence de son mari, de son fils Étienne-Antoine et de son frère Pierre Plumelle. La signature du père et du fils se distiguent, puisque le père a adopté une graphie avec "eau" et une finale soit en "t" soit en "lt" selon les occasions (ici : "nicolas guerineaut") alors que le fils signe ici "etienne, antoine guerinau". Nicolas GUÉRINEAU est dit fouleur de bas. Cette petite paroisse, en partie peuplée de notables, est située immédiatement au sud de la vaste paroisse Saint-Michel, au cœur de la ville. Il n'était pas difficile, y habitant, d'aller chanter à l'église Saint-Michel, peu éloignée.

• 9 septembre 1782, Orléans : Nicolas GUÉRINEAULT se remarie, épousant Jeanne Menau, fille majeure, en présence de son fils Étienne-Antoine. Le père signe "nicolas guérinault", le fils "etienne antoine Guérinau". Le mariage est célébré à Saint-Victor, paroisse de la mariée. Le marié demeure toujours dans celle de l'Alleu-St-Mesmin.

• 28 octobre 1785 : Pour la première fois, dans le registre paroissial de l'Alleu-Saint-Mesmin, on aperçoit la signature "nicolas guerineault" au bas d'un acte de sépulture ne concernant pas sa famille. Il le signe en compagnie de François HERMILLY, lequel est chantre de la paroisse depuis deux ans, et bien entendu avec "Chesneau Curé"
Durant les mois qui suivent, et jusqu'à la fin de l'année 1786, Nicolas GUÉRINEAULT chante avec François HERMILLY à l'Alleu-Saint-Mesmin. Le 13 septembre 1786, ils signent d'un même élan "hermilly chantre" et "guerineault chantre".

• Durant l'année 1787, Nicolas GUÉRINEAULT chante toujours à l'Alleu-Saint-Mesmin, mais cette année-là en compagnie d'Antoine BOYÉ. Du moins est-ce en sa compagnie qu'il est mentionné comme chantre dans les actes de sépulture. On ne le voit plus ensuite, mais il faut signaler que les sépultures sont peu nombreuses dans cette paroisse de faible étendue.

• Au début de 1789, Nicolas GUÉRINEAULT est toujours chantre de l'église Saint-Michel et signe toujours régulièrement les actes d'inhumation. Il en disparaît assez rapidement.

1790, Orléans : Les sépultures de Saint-Michel ne font plus apparaître la signature de Guérineault, mais celle du sonneur Jean-Baptiste Cosme Sion et d'un certain Péan (qui signe maladroitement). Le 5 juillet, figure une signature HERMILLY.
Où exerce alors Nicolas GUÉRINEAULT ? Sa signature a été recherchée en vain dans les paroisses voisines de Saint-Michel. Les actes de sépulture de l'Hôtel-Dieu ne sont paraphés que par le prêtre officiant, qui mentionne généralement la présence de deux "domestiques de la maison". Il est plausible – mais jusqu'alors non certain – que Nicolas GUÉRINEAULT ait exercé aux offices de l'Hôtel-Dieu à partir de sa disparition des registres de Saint-Michel, c'est-à-dire depuis les premiers mois de l'année 1789.

• 7 mars 1792, Orléans : Nicolas GUÉRINEAULT décède à l'âge de 71 ans à l'hôtel-Dieu d'Orléans, et il est inhumé le 10 mars dans le cimetière Saint-Vincent. Son fils Étienne-Antoine est présent. Le défunt est dit "encien chantre de la maison", sans que l'on sache à quelle période se réfère ce titre : autrefois, avant d'être engagé à Saint-Michel [voir ci-dessus au 19 septembre 1763) ? Depuis le début de 1789 ?
Il est a minima très probable qu'après la suppression de la paroisse Saint-Michel – par le décret de janvier 1791 qui réduit le nombre de paroisses orléanaises à six – Nicolas GUÉRINEAULT se soit replié sur l'Hôtel-Dieu.

Mise à jour : 11 septembre 2019

Sources
F-Ad45/ 3 NUM 234/566, p. 8/47 ; F-Ad45/ BMS Orléans, Alleu-St-Mesmin ; F-Ad45/ BMS Orléans, ND de Recouvrance ; F-Ad45/ BMS Orléans, St-Michel ; F-Ad45/ BMS Orléans, St-Pierre-Empont ; F-Ad45/ BMS Orléans, St-Pierre-Ensentelée ; F-Ad45/ BMS Orléans, St-Victor ; F-Ad45/ NMD Orléans

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