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GUILLERMIÉ, Marguerite Claude Cécile (1760-1813)

GUILLERMIÉ, Marguerite Claude Cécile (1760-1813)

État civil
NOM : GUILLERMIÉ     Prénom(s) : Marguerite Claude Cécile     Sexe : F
Autre(s) forme(s) du nom : GUILLERMIER
Date(s) : 1760-5-12   / 1813-2-20 
Notes biographiques

La dernière fille de l'organiste Pierre GUILLERMIER avait choisi, la concernant, la graphie "GUILLERMIÉ" lorsqu'elle signait. Elle était elle aussi musicienne, comme le symbolise le troisième prénom qu'elle a ajouté à ses prénoms de naissance : Cécile. Son activité musicale n'est perceptible dans les sources dépouillées qu'à l'occasion des moments où elle prend le relais de son père à l'orgue de la collégiale de Beaune. On peut la supposer pourtant beaucoup plus large, et, peut-être, quotidienne. Mais invisible...

• 12 mai 1760, Beaune : Née le 12 sur la paroisse Notre-Dame, fille de Pierre Antoine Guillaume GUILLERMIÉ de Montmartin et de sa seconde épouse, Jeanne Villiers, Marguerite-Claude, est baptisée le lendemain. Son parrain est Claude Masson, un oncle de sa mère, qui est chanoine de la collégiale Notre-Dame dont son père est depuis 1744 l'organiste. Sa marraine est Marguerite Masson, épouse du Receveur des deniers du Roi. La petite Marguerite est la dernière enfant née chez les Guillermier (son père a déjà 56 ans). Elle a six ans de mois que sa grande sœur Bénigne-Jeanne, née en avril 1754.

• 11 juillet 1770 : Le chapitre autorise son organiste à installer chez lui le petit orgue "qui est aujourd’huy assez inutile à la maîtrize". On peut penser que ce petit orgue va servir pour des élèves de Guillermier, ou plus encore peut-être pour former ses filles. Bénigne a alors 16 ans, Marguerite 10 ans.
• 30 décembre 1770 , Beaune : Leur mère, Jeanne Villiers, décède et le lendemain est inhumée. Les deux jeunes filles se retrouvent seules avec leur père.

• 1er février 1774, Beaune : Sa sœur aînée, Bénigne GUILLERMIER de MONTMARTIN, qui a alors vingt ans, épouse Claude ROUEN, fils d'André ROUEN, tous deux musiciens.
La veille, au domicile des Guillermier, Marguerite a assisté à la signature du contrat de mariage, en présence de son père, du parrain de la mariée, et de son propre parrain, Claude Masson, chanoine de la collégiale.

• 7 juin 1776, Beaune : Marguerite GUILLERMIÉ fille de Pierre-Antoine GUILLERMIÉ, organiste à la collégiale de Beaune, est marraine d'un fils de Jacques HOCQUARD, musicien et maître de latin à Beaune, baptisé à Notre-Dame. Le parrain est le sieur Nicolas SAUVEZ, musicien organiste de l’abbaye de Maizière. Elle a 16 ans et semble pleinement intégrée dans le milieu musical de la petite ville. On peut penser qu'elle a été formée à la musique et à l'orgue par son père.

• [Courant 1781], Beaune : Durant la maladie de son père, c'est la demoiselle Guillermier sa fille qui le remplace. Malgré l'absence de prénom, il s'agit sûrement de Marguerite-Claude, qui a alors 22 ans et qui est la seule fille encore présente à Beaune. Sa sœur Bénigne vit alors à Nevers (ou, peut-être déjà à Romorantin).

• 10 janvier 1782, Beaune : Alors que le sieur Guillermier vient de décéder, sa fille demande au chapitre si elle peut continuer de toucher l'orgue le temps qu'il soit trouvé un nouvel organiste. Les chanoines acceptent sa proposition et remettent au chapitre suivant la fixation de ses appointements.
• 16 janvier 1782, Beaune : Le chapitre décide de lui accorder les mêmes appointements qu'à son père, soit 400 livres par an.
• 6 mars 1782, Beaune : Un organiste, non nommé dans l'acte, se présente au chapitre Notre-Dame de Beaune pour occuper la place d'organiste. Il demande à pouvoir jouer lors du dimanche suivant, ce que le chapitre accepte, ordonnant à la demoiselle Guillermier de lui passer les clefs de l'orgue.
• Le 8 avril 1782, c'est au tour de Lazare RAMEAU, d'Autun, de venir toucher l'orgue de Beaune durant deux jours.
• Mais le chapitre préfère choisir Nicolas MORISSET, l'organiste recommandé par Nicolas ROZE depuis Paris, qui arrive à Beaune le 26 avril. Le 9 avril 1782, la demoiselle GUILLERMIER avait remis les clés de l'orgue au chapitre et avait été "avertie de vuider la maison" (occupée par la famille depuis le milieu des années 1740).
• 28 août 1782 : La jeune femme doit réclamer au chapitre "de faire régler ce qui peut luy revenir tant en grains qu’en vin pour le tems qu’elle a touché de l’orgue depuis le décès de son père jusqu’au tems où elle a remis les clefs de l’orgue".

• On ignore actuellement ce qu'elle a fait et de quoi elle a vécu durant les années 1782-1795. Elle pourrait avoir donné des leçons de musique.

• 21 fructidor an III (7 septembre 1795), Beaune : Marguerite GUILLERMIÉ épouse un "négociant" de huit ans son aîné, Étienne Tarut, originaire des bords du lac du Bourget, en Savoie, où son père était "commerçant". Le nouveau marié est actuellement installé à Rully, dans le nord de la Saône-et-Loire, à environ 20 km au sud de Beaune. Deux des témoins sont également dits "négociants". La mariée signe "Marguerite Guillermié".

• 20 février 1813, Lagnieu (Ain) : Marguerite-Claude "Cécile" GUILLERMIÉ, âgée de 53 ans, née à Beaune, fille de défunt Pierre-Antoine Guillaume GUILLERMIER, demeurant à Beaune, et de Jeanne Villiers, meurt dans la nuit, à deux heures et demie du matin, à son domicile rue Magdelaine à Lagnieu. Elle était toujours l'épouse du sieur Étienne Tarut, devenu "instituteur des écoles primaires demeurant à Lagnieu depuis plusieurs années, âgé d'environ 62 ans". C'est lui qui vient déclarer le décès, accompagné d'un voisin.
Il se pourrait que le prénom "Cécile" qui figure dans son acte de décès, alors qu'il ne figurait pas dans les actes antérieurs (baptême, mariage), soit un surnom qui lui aurait été conféré à cause justement de ses dons de musicienne.
Est-ce qu'il ne pourrait pas être l'indice d'une activité musicale invisible dans les archives mais pourtant effective ?

Mise à jour : 18 mars 2018

Sources
F-Ad01/ NMD Lagnieu 1813 ; F-Ad21/ BMS Notre-Dame de Beaune ; F-Ad21/ G 2553 ; F-Ad21/ NMD Beaune ; F-Ad21/ état civil en ligne

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