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GUIMONET, Edme (ca 1724-1792)
État civil
NOM : GUIMONET     Prénom(s) : Edme     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GUIMONNET
GUIMONETTE
GUILMONETTE
Date(s) : 1724 ca  / 1792-5-21
Notes biographiques

Grâce aux précisions semées au hasard de quelques actes paroissiaux – et en particulier celui de son décès – Edme GUIMONET a émergé du silence des sources concernant les chantres et musiciens qui exerçaient à Gien (Loiret actuel, diocèse d'Auxerre sous l'Ancien Régime), qu'il s'agisse des deux églises paroissiales de la ville (Saint-Laurent et Saint-Louis) ou de la collégiale Saint-Étienne. 

• [1724] : Si l'on se fie à l'âge indiqué à son décès, Edme GUIMONET serait né en ou vers 1724.

• 11 juillet 1751, Gien [Loiret] : Dans l'église Saint-Laurent, un chanoine de la collégiale, "du consentement de Mr le Curé", célèbre le mariage de deux jeunes gens, tous deux orphelins de père et de mère. Edme GUIMONET est journalier, et ce nonobstant il sait signer avec facilité, d'une plume qui ressemble beaucoup à celle du curé Érard, lequel pourrait avoir été son maître. Inversement la mariée, Élisabeth Branchereau, dont le père était vigneron, ne sait pas signer son nom.

• 12 juillet 1752, Gien : Un an exactement après le mariage, un premier fils, Edme, est baptisé à Saint-Laurent. Le père est maintenant dit vigneron, de même que le parrain, Vrain Branchereau. La marraine est également une Branchereau, prénommée Louise.

• Du 3 avril 1755 au 19 décembre 1769 naissent huit autres enfants, tous baptisés paroisse Saint-Laurent. Le baptême de Louis-Silvain le 13 janvier 1761 est conféré par Joseph Meffre, "prêtre & chanoine de l’église collégiale et royale de St-Étienne de cette ville de Gien", sans que l'on sache s'il faut y lire l'indice d'un lien particulier d'Edme GUIMONET, ici dit "vigneron", avec la collégiale. Aucun indice ne surgit non plus de l'examen des parrains et marraines dont la plupart sont recrutés dans la famille proche, essentiellement côté Branchereau. Ensuite, on utilise les frères et sœurs aînés, comme en 1767, le fils aîné, Edme, qui va sur ses quinze ans, et en 1769, la fille aînée, Élisabeth : chacun d'eux déclarant ne pas savoir signer, ils n'auraient donc suivi aucune scolarité.
 Les naissances sont séparées par des intervalles de deux à trois ans, sauf quand l'enfant précédent meurt rapidement, auquel cas l'espace intergénésique se raccourcit nettement, ce qui indique que la mère allaite elle-même ses nouveaux-nés. Le décès du petit Vrain-Juste le 1er août 1767, à deux ans et cinq mois, est d'ailleurs probablement dû au sevrage tardif nécessité par la naissance de sa sœur Pélagie-Louise le 9 juin précédent. La mortalité infantile et juvénile moissonne son lot de victimes : quatre décès de nourrissons ou de jeunes enfants ont été relevés (âgés de une et trois semaines, 18 mois, deux ans cinq mois). En juin 1770, Edme GUIMONET et Élisabeth Branchereau ont aussi la douleur de perdre leur fils aîné, Edme, à l'âge de 17 ans.

Sur l'ensemble de ces actes de baptêmes et de décès, Edme GUIMONET est dit neuf fois "vigneron" et trois fois "chantre de cette église" (donc l'église paroissiale Saint-Laurent). Selon quelles logiques le rédacteur des actes choisit-il "chantre" ou "vigneron" ? Il est probable, par exemple, que le 21 janvier 1777 lors du mariage d'Angélique (enfant n°3) avec un vigneron, il ait paru naturel à tout le monde de voir en Guimonet un vigneron. Mais pour les autres actes, aucune explication ne prévaut.

1790, Gien : Selon toute vraisemblance, Edme GUIMONET exerce la fonction de chantre dans l'église Saint-Laurent tout au long de l'année 1790 et jusqu'à la suppression de la paroisse en juin 1791. Le curé Boullier ne sollicite pas son [ou ses] chantre[s] pour signer après les inhumations, préférant mentionner les parents des défunts, même s'ils ne savent pas signer, ce qui est le plus généralement le cas. Ce qui fait que tout au long du registre paroissial, Boullier est le seul à étaler page après page sa belle signature à ruche (qu'il simplifie en un simple trèfle dès le printemps 1791).
Par décret du 1er avril 1791, la ville de Gien ne compte plus "qu'une seule paroisse sous l'invocation de Saint-Louis", comprenant "tout le territoire des anciennes paroisse de la ville de Gien". Le 21 juin, les officiers municipaux mettent le décret en application et retirent le registre paroissial en cours "des mains du cy-devant curé de la paroisse de St-Laurent, réunie ainsi que celle de St-Louis en une seule sous l'invocation de Saint-Louis pour être remis à Mr Vallet, curé de l'unique paroisse, ainsi que 53 autres…".
En même temps que les registres paroissiaux, le personnel paroissial – ou une partie de celui-ci – a du même coup transité de Saint-Laurent à Saint-Louis. C'est le cas d'Edme GUIMONET, comme l'atteste son acte de décès, moins d'une année plus tard.

• 23 mai 1792, Gien : Au cimetière de St-Genouil est solennellement inhumé Edme GUIMONET, mort le 21 mai, à l'âge de 68 ans. Il était "chantre de cette paroisse" [de Saint-Louis] et époux de Marie [sic] Blanchereau. Le curé (qui signe "Vallet Curé de St-Louis") et son vicaire sont là, mais aussi Germain LEBLANC et François NIBELLE "tous deux aussi chantres de cette paroisse". Peut-être troublé par la perte de son chantre, le curé Vallet écrit dans l'acte que le défunt se nommait "GUIMONETTE" et dans la marge "GUILMONETTE".

Mise à jour : 29 mai 2019

Sources
F-Ad45/ BMS St-Laurent, Gien ; F-Ad45/ BMS St-Louis, Gien

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