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HANSER, Wilhelm (1738-ca 1796)
État civil
NOM : HANSER     Prénom(s) : Wilhelm     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Guillaume
Date(s) : 1738-9-12  / 1796 ca
Notes biographiques

Wilhelm (Guillaume) HANSER, musicien allemand réputé, chanoine de l'ordre des prémontrés, a exercé pendant une quinzaine d'années comme organiste à l'abbaye de Laval-Dieu (Ardennes) sous le règne de Louis XVI. Il est connu pour avoir été le professeur d'Étienne Nicolas MÉHUL.

• 12 septembre 1738, Unterzell (Souabe) : Wilhelm HANSER nait dans cette localité située à 25km d'Isny et à 40 km du lac de Constance.

• 1754, Bad Schussenreid (Haute-Souabe) : Wilhelm HANSER fait profession à l’abbaye de Schussenried (aussi nommée Soreth). Chanoine de l’ordre des prémontrés, il aime à cultiver les lettres et la musique.

• 1754-1773, Bad Schussenreid : Il étudie le violon, le violoncelle, la basse, l'orgue. On finit par lui confier, à l'âge de 27 ans (donc vers 1764-1765) la fonction de directeur du chœur de la maison. Sa réputation grandit ; il est considéré comme "versé dans l’art du contre-point". Il pourrait avoir eu une influence sur la formation musicale de nombreux musiciens, dont Evermode MULLER, organiste à l'abbaye de Corneux en Franche-Comté sans doute dès 1766 et jusqu'en 1772.

• 1767, Augsbourg (Bavière) : Wilhelm HANSER publie l'ouvrage Psalmodia Verpertina, une série de psaumes pour voix et orchestre.

• 1773, Bad Schussenreid : De passage à l'abbaye de Schussenried, Remacle Lissoir, abbé de Laval-Dieu, remarque ce musicien de talent et le convainc de le suivre en France. L'abbé de Schussenried y consent.

• [vers 1773], Paris : Accompagnant Lissoir dans la capitale, Wilhelm HANSER y rencontre Gluck, Piccinni et COUPERIN.

• 1773-fin 1788, Monthermé [Ardennes] : Wilhelm HANSER est organiste de l'abbaye de Laval-Dieu, près de Charleville. Il ouvre une école de musique pour huit élèves. Il forme à partir de 1775 le musicien Étienne Nicolas MÉHUL (1763-1817), originaire de Givet, et l'organiste Georges SCHEYERMANN.

• 12 octobre 1779, Laon [Aisne] : On lit dans le registre capitulaire de la cathédrale Notre-Dame que "M.Ancerre chanoine regulier de l’abbaye de la Val-Dieu ordre de premontré etoit arrivé en cette ville, conformément aux desirs de la compagnie qui l’avoit fait demander à monsieur l’abbé de laditte abbaye qui se trouvoit pour lors icy, et que monsieur Perronard, facteur d’orgue, ayant fini tout ce qu’il s’etoit engagé de faire a celui de notre Eglise par etat de marché, il etoit a propos d’en faire la visitte. Sur ce, les avis pris, Messieurs ont decidé qu’a l’issue de la messe canoniale mondit sieur Ancerre seroit prié de se donner la peine de visitter ledit orgue et en ayant même touché avec applaudissement pendant près d’une heure en presence de Messieurs qui se sont ensuitte rassemblés au cloitereau, ont oui le raport de mondit sieur Ancerre que rien ne manquoit de tout ce qu’on pouvoit desirer audit orgue, que mondit sieur Perronard avoit plus que rempli ses obligations et ses engagemens dans les reparations  à y faire, Messieyrs après avoir remercié mondit sieur Ancerre des peines qu’il s’etoit donné et députés messieurs les Doyen, Butiller et Solliciteur à se rendre, à l’issue des vespres, a l’abbaye de st Martin pour y remercier mondit sieur abbé de la Val-Dieu et ledit Sieur Ancerre, au nom de la compagnie, ont admis et accepté ledit orgue". 

• Vers 1780, Paris : Il fait graver Trois sonates pour le piano.

• 1784 : Il est chargé par le chapitre général de l’ordre des prémontrés de corriger tout le plain-chant du graduel et de l’antiphonaire à l’usage de cet ordre.

• 1786, Monthermé : Sa messe avec accompagnement d’orgue et d’instruments à vent est chantée à l’abbaye de Laval-Dieu lors de la sainte Cécile, avec le concours des musiciens du régiment de Diesbach cantonné à Mézières.

• 1786-1787, Nancy : Wilhelm HANSER publie Le Plain-Chant du Graduel, de l’Antiphonaire et du Processionnel de l’ordre de Prémontré, 2 volumes in-folio et 1 volume in-8°. D'après Fétis, l'ouvrage, encore sous presse lorsque la Révolution éclate en 1789, est resté inachevé. 

• [Fin 1788-vers 1792], Bad Schussenreid : Wilhelm HANSER quitte la France et regagne son abbaye d'origine, où il décède en 1796.

Mise à jour : 8 août 2022

Sources
Boulliot, Biographie ardennaise ; F-Ad02/ G 1892 ; F-Ad70/ BMS Saint-Broing ; G. Bourligueux, "Autour de Franck, Benoist et Scheyermann…", 1993.

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