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HENCART, Arnould (ca 1763-1830)
État civil
NOM : HENCART     Prénom(s) : Arnould     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ANCART
HANCART
HENNECART
Date(s) : 1763 ca  / 1830-10-17 
Notes biographiques

En 1790, Arnould HENCART assurera trois fonctions liturgiques et cantorales au chœur de la cathédrale Saint-Étienne de Châlons, en Champagne, celles de sacristain, de diacre-d'office et de taille. La Révolution lui fait perdre ces places. Prêtre réfractaire, il finit par émigrer aux Pays-Bas Autrichiens.

• [1763], diocèse de Reims [Nord de la Marne et Ardennes] : Arnould HENCART voit le jour. On ne connaît pas le nom de ses parents, ni son lieu de naissance. Rien n'est précisé dans son acte de décès.

• [1772], Châlons : Il entre à la maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne. Sa formation musicale lui permettra de devenir un bon instrumentiste.

• 13 août 1779, Châlons [-en-Champagne, Marne] : Le maître de la prébende des enfants de chœur de la cathédrale, pourra "faire donner des leçons de basson au second enfant de chœur lequel sait déjà jouer du serpent". Le maître qui enseignera Arnould HENCART sera rétribué 6 livres par mois.

• 15 janvier 1781, Châlons : Une délibérations du chapitre cathédral décide que "le grand enfant de chœur [non nommé] ne sera jamais razé tant qu'il restera l'ancien de la maitrise [...] mais [...] il portera les cheveux tres courts".

• 10 mai 1782, Châlons : Bien que son temps soit terminé, HENCART, l'"ancien enfant de choeur", pourra rester quelques temps encore à la maîtrise cathédrale.
• 29 novembre 1782, Châlons : "Le plus anciens des enfants de chœur" de Saint-Étienne, Arnould HENCART, a sollicité "la permission de se presenter pour recevoir la tonsure". Le chapitre donne son accord et prie le grand chantre de porter cette demande auprès de l'évêque.

• 5 septembre 1783, Châlons : Le grand enfant de chœur HENCART, originaire du diocèse de Reims, sera dédommagé pour l'entretien qu'il apporte au hautbois "duquel il joue au chœur dans la Musique [...]".

• 19 avril 1784 : Le chapitre lui accorde une gratification de 120 livres comme "ancien des enfants de chœur".
• 29 octobre 1784 : Ayant accompli les douze années suivies habituellement par les enfants de chœur, HENCART a  quitté la maîtrise de Saint-Étienne pour le séminaire. Le chapitre lui accorde 150 livres pour sa "récompense" ordinaire, et les 40 livres habituelles pour l'habillement. "MM. contents des services des talents dudit HENCART Enfant de chœur depuis 12 ans, ont consenti volontiers que quoique retiré au grand séminaire pour y faire sa théologie, il vînt sou [sic] le bon plaisir de M. l' Evêque dans leur Eglise les dimanches fêtes et autres jours non empêchés par l'Etude pour y jouer du serpent et autres instruments [...]. [... La compagnie verra dans quelle mesure elle pourra le récompenser. Elle s'entretiendra aussi avec l'évêque] pour luy obtenir au grand séminaire [...une place purement gratuite]".

• 22 octobre 1785, Châlons : On lui verse 42 livres afin qu'on lui fournisse "un matelas, un traversin et deux couvertures", le séminaire ne fournissant plus de lit aux séminaristes.
• 10 décembre 1785 : HENCART, "clerc tonsuré du diocese de Reims", " et "chapelain de Ste Catherine", sera présenté cette année à l'évêque par le  grand chantre pour solliciter l'accès aux ordres mineurs.

• 10 février 1786, Châlons : Il reçoit une gratification de 250 livres.
• 9 juillet 1786 :  Le chapitre fait une demande de dispense en cour de Rome pour HENCART afin qu'il soit"admis aux ordres sacrés" et lui accorde une aide financière.
• 9 juillet 1786 : On lui verse encore la somme de 96 livres car il n'a pas d'"asile"durant les vacances.
• 4 septembre 1786 : On l'autorise à être présenté au sous-diaconat suite à sa démarche du 1er septembre.
• 15 septembre 1786 :  Il est reçu en qualité de sacristain prêtre et diacre d'office en la cathédrale aux appointements de 420 livres par an, trois setiers de froment et trois setiers de seigle, son logement et une gratification de 120 livres.
• 29 décembre 1786 : Les chanoines lui accordent la somme de 250 livres. Il est toujours au séminaire et c'est en particulier pour faire face au surplus de sa pension.

• 23 avril 1787, Châlons : Il est promu au diaconat et on l'autorise à ne venir au chœur "que les jours de fêtes solemnelles".
• 23 avril 1787 : Il reçoit encore une aide pour faire passer la période des vacances où il n'a pas "d'asile".
• 29 octobre 1787  : Le chapitre l'aide encore, à la fois pour le paiement de sa pension au séminaire, mais aussi "en lui donnant les moyens de se procurer une soutane". Les chanoines sont persuadés de sa "sincerité". L'on verra avec le supérieur du séminaire.
• 16 novembre 1787 : Il  a sollicité l'aide du chapitre qui lui "sert de pere depuis qu'il a l'honneur d'etre a leur service". On lui accorde 60 livres notamment pour sa soutane.
• 31 décembre 1787 : HENCART, qui joue du serpent, du basson, de la clarinette et du hautbois, est "admis et recu a la place de sacristain pretre de leur eglise vacante". En 1791, le district retiendra cette date, et non celle du 15 septembre 1786, pour calculer l'ancienneté dans le poste. Cela correspond à la prise en charge effective de cette place par HENCART qui a terminé son temps de séminaire.

• 7 janvier 1788, Châlons : Il reste sacristain mais il est placé à la maîtrise où il aidera le maître de musique qui le rétribuera.

• 25 janvier 1790, Châlons : Le chapitre lui rembourse la somme de 18 livres avancée par lui afin de faire réparer le basson dont les enfants de chœur jouent "tant a la maison qu'a l'eglise"
• 23 mai 1790, Châlons : Il fait partie des signataires de la pétition rédigée par les treize musiciens de la cathédrale au Comité Ecclésiastique de l'Assemblée Nationale. Il s'agit du maître de musique Nicolas Amon ANCEL, de dix chantres et deux instrumentistes, le serpent et basson Jean François LEBÈGUE et l'organiste Joseph Candide THUILLIER. Les chantres se répartissent en quatre basses-contre qui sont Nicolas Joseph BERNARD, Jean CHARLIER, Louis Joseph CLAIRE et Noël COURTEAU ; une basse-taille, Pierre Célestin HÉNON ; trois tailles qui sont Jean-Baptiste BULARD, Charles JACQUET et Arnould HENCART, et les deux hautes-contre : Jean Jacques François HÉRAULT et Louis RAVOISIER dit ADAM.

• 16 avril 1791, Châlons : Un état de paiement le mentionne comme ayant été l'un des musiciens (plus de vingt chanteurs et instrumentistes) ayant participé à une messe  et Te Deum exécutés en l'honneur du roi. Lui-même ayant chanté la taille aux côtés de BULARD et JACQUET.
• 10 mai 1791, Châlons : "Arnould HENCART, prêtre sacristain et diacre d'office de l’Église ci-devant cathédrale de Châlons réclame son traitement résultant des bénéfices dont il est pourvu, vu l'avis du district et celui du procureur général syndic, reconnaît que l'exposant jouissait de la suppression de trois prébendes par décret de l'Ordinaire du 3 juillet 1749 pour subvenir à la dotation des officiers de la cathédrale et d'une somme de 690 livres par an qui est conservée pour fixer le traitement qu"il doit recevoir à compter du 1er janvier 1790 (sic)" lit-on dans le registre de délibérations du directoire du département.

• 28 septembre 1792, Châlons : Le directoire du département de la Marne, "considérant que ledit sr Hencart n'a recommencé à exercer ses fonctions de diacre d'office qu'au 31 Xbre 1787, ce qui ne fait que trois années au premier janvier 1791 et qu'aux termes de l'article 7 de la loy du 1er juillet 1792 relative aux officiers laics et ecclesiastiques des chapitres suprimés, il faut avoir cinq années d'exercice audit jour premier janvier 1791, pour prétendre à aucune pension ou gratification", lui demande de restituer certaines sommes déjà perçues.

• 1793-1794, Châlons : Selon A. Frezet, HENCART et HÉNON, originaires du diocèse de Châlons, sont deux des ecclésiastiques réfugiés à Liège admis à y demeurer.
• 15 juin 1794, Châlons : Arnould HENCART est sur la liste des émigrés. Selon l'abbé Millard qui relève l'information, HENCART est  dit prêtre sacristain et serait en poste sur la paroisse de Saint-Éloi en qualité de vicaire. L'abbé Millard écrit que ce prêtre réfractaire était à Heiltz-le-Maurupt le 2 octobre 1792 (mais il ne dit pas à quel titre).

• 17 octobre 1830, Jussécourt-Minecourt [Marne] : "Desservant" de la paroisse de Minecourt, Arnould HENCART s'éteint à 6 heures du matin chez Marie Anne Rollet. Son décès est déclaré par l'officier d'état civil et par Pierre Valentin Legendre, instituteur.

22 décembre 2021

Sources
A.Frézet, Les prêtres français réfugiés à Liège en 1793 et 1794, R.H.E.F, 1934 ; Abbé Millard, "Le clergé du diocèse de Châlons...", 1904 ; F-Ad/51 G 728 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 2E 460/ 3 ; F-Ad51/ G 727 ; F-Ad51/ G728 ; F-Ad51/G 727 ; F-Am Châlons/ I 19 ; F-An/ DXIX/056/188/08

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