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HILARIOT, Louis Simon (1752-1804)
Autre(s) forme(s) du nom : HILLARIOT
HILARIEAU
HILLEREAU
HILARION
HILLARION
Date(s) : 1752-6-11 / 1804-5-11
Louis-Simon HILARIOT (parfois HILLARIOT) naît en 1752 dans un village de la Brie champenoise. Il est tout d'abord maître d'école dans sa région natale – et peut-être ailleurs – avant d'être reçu comme musicien et chantre à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. Puis il semble devenir maître d'écriture à Vendôme pour quelque temps, ensuite il est brièvement basse-contre à Poitiers et Angoulême. On le retrouve à partir de 1782, et jusqu'à la dissolution du chapitre, à la cathédrale Notre-Dame de Luçon dans le bas-Poitou. Quelques années après 1792 il déménage à Fontenay-le-Peuple (auparavant Fontenay-le-Comte) puis sur l'île de Noirmoutier, et il se reconvertit, allant du métier d'arpenteur à celui de cafetier-limonadier ou encore conducteur en chef dans les Ponts & Chaussées pour enfin revenir à son premier métier d'instituteur primaire, durant les dernières années de sa vie à Noirmoutier.
• 17 juin 1752, Mœurs-Verdey [Marne] : Louis-Simon HILARIOT, fils de Simon Hillariot, jardinier de M. Bruley, et d'Anne Maurice naît dans cette petite paroisse champenoise du diocèse de Troyes située à une centaine de km à l'est de Paris.
• On ignore tout, actuellement, de sa formation. On peut faire l'hypothèse qu'il aurait pu être enfant de chœur à Troyes dans les années 1759-1769 (ou environ), mais cela reste, en l'état actuel des dépouillements d'archives effectués, une pure hypothèse. On remarque qu'en 1771 son père est "clerc de paroisse", c'est-à-dire essentiellement chantre.
• 25 novembre 1771, Artonges [Aisne] : Louis-Simon HILARIOT, fils mineur de Simon Hilariot, "clerc de cette paroisse" d'Artonges, diocèse de Soissons, épouse Marie-Magdeleine Mouillé, fille majeure de 34 ans de défunt François Mouillé et de Jeanne Brecion demeurant paroisse de Marchais située à environ 80 km au nord. Sont présents les membres de leurs famille tels que le père et le grand-père (de la paroisse de Montmirail) de l'époux, tous deux prénommés Simon, son oncle Nicolas Renard de la paroisse de Corrobert (diocèse de Troyes, non loin de la frontière avec le diocèse de Soissons), Jean Chevalier le beau-frère de l'épouse, manouvrier à Vauchamps (situé non loin) et François Mouilliez, frère de l'épouse, manouvrier à Villemoyenne (situé à quelques kilomètres au sud de Troyes). Leur deux familles semblent installées en plusieurs endroits entre le diocèse de Soissons et celui de Troyes.
• 25 novembre 1777, Vauchamps [Marne] : Dans ce village situé à une vingtaine de km au nord de la paroisse natale de Louis-Simon HILARIOT est baptisé un garçon, prénommé Cyr. L'enfant est né la veille du légitime mariage de Louis-Simon HILARIOT, "cidevant maitre d'école de Garches et présentement absent" et de Madeleine Mouillé. Le parrain (qui signe) et la marraine sont oncle et tante de l'enfant.
Par ailleurs, où exactement HILARIOT est-il alors maître d'école ? Garches où il exerçait "ci-devant" est-il la localité de ce nom située au nord de Versailles mais à plus de 130 km de Vauchamps ?
• Novembre 1777, Orléans [Loiret] : On retrouve Louis-Simon HILARIOT cette fois à plus de 180 km de Vauchamps. Il entre au service du chapitre de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans, comme chantre choriste ou chantre de chœur (cantor chorista).
• 9 janvier 1779, Orléans : Le chapitre de Sainte-Croix lui délivre un certificat de vie et mœurs en latin, attestant que "Louis" HILARIOT, de Montmirel-en-Brie, exerce ses fonctions depuis quatorze mois ou environ, chantant les louanges divines avec assiduité, sans que ses mœurs puissent faire l'objet de suspicion, selon les formules usuelles de ce type de document.
• 10 septembre 1779, Vendôme [Loir-et-Cher] : Louis-Simon HILARIOT, maître d'écriture à l’École royale militaire de Vendôme, signe le registre paroissial comme parrain d'une fille du menuisier Aubert-François Grossin et d'Angélique Menon ; la marraine se nomme Marie-Anne-Suzanne Blanchard (voir ci-dessous au 31 mars 1795 : homonymie de pur hasard ?).
• 6 janvier 1781, Poitiers [Vienne] : Louis-Simon HILARIOT, "du diocèse de Troyes", est reçu musicien basse contre à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand (probablement en remplacement de BARON). Ses gages seront de 10 livres par semaine, à partir du 30 décembre 1780. Il reçoit également 30 livres "pour son voyage", sans qu'il soit spécifié d'où il arrive alors.
• 26 mai 1781, Poitiers : Le sieur HILARIOT n'a pas donné satisfaction, il est congédié par le chapitre "pour raisons à nous connues". Serait-ce son statut d'homme marié qui déplaît ? Cette particularité est en effet mentionnée sur son certificat... C'est plus probablement son niveau qui est jugé inférieur à celui de Jean Joseph DEBRUNE, lequel a été reçu début mai.
• 10 août 1781, Angoulême : Un certain HILARIOT, musicien basse-contre, se voit accorder par le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre une avance sur ses gages. Son prénom n'est pas précisé dans la délibération capitulaire, mais il s'agit fort probablement de Louis-Simon HILARIOT, qui après son départ de Poitiers, s'est déplacé de 115 kilomètres plus au sud et a fait une étape à Angoulême.
• 12 mai 1782, Luçon [Vendée] : Louis-Simon HILARIOT est reçu comme musicien du chapitre cathédral de Luçon.
• 14 juin 1782, Luçon : Le chapitre cathédral décide que Nicolas TISSONNIÈRE et Louis-Simon HILARIOT, musiciens basse-contre, auront "des gages et appointements de 700 livres par an y compris les petits rôles, le tout sujet à la pointe à commencer du 1er juillet prochain". Tous deux viennent d'être reçus à la cathédrale.
• 15 octobre 1782, Luçon : Louis-Simon HILARIOT est le parrain de Louis-François, fils de Denis PILORGET, musicien à la cathédrale de Luçon.
• 21 octobre 1782, Luçon : Le Chapitre "satisfait de la bonne conduite du Sieur Louis Simon HILARIOT Musicien basse-contre de cette église et de son exactitude aux offices divins", lui accorde 500 livres en titre ad vitam. Cela signifie que même s'il devient, l'âge venu, incapable de servir le chapitre, il recevra toujours a minima cette somme de 500 livres chaque année (ses 200 autres livres de gages ne sont pas "en titre"). C'est une garantie d'avenir importante, destinée à stabiliser le musicien dans un poste.
• 24 mai 1784, Luçon : La Compagnie fixe dorénavant les appointements des musiciens basse-contre à 60 livres par mois (c'est à dire 720 livres par an) "y compris les petits Rôles le tout sujet à la pointe" à commencer du 1er juillet prochain. HILARIOT bénéficie donc d'une augmentation de 20 livres par an.
• 12 février 1785, Luçon : Louis-Simon HILARIOT assiste à la sépulture de son filleul Louis-François, fils de Denis PILORGET, musicien à Luçon, en présence de deux autres musiciens et collègues Claude VILNET et Jean Louis Michel MOREAU.
• 20 juin 1785, Luçon : Louis-Simon est présent au décès de Marie-Jeanne Poulet, femme de Jean Louis Michel MOREAU "ordinaire de la musique de l'église cathédrale", de même que les officiers de la musique de la cathédrale REY, CORNEAU, VILNET et SIROL.
• 28 octobre 1785, Luçon : La liste des membres du bas chœur de la cathédrale Notre-Dame est dressée à l'occasion du premier chapitre général tenu après le début du dernier registre capitulaire conservé (le précédent est perdu). Maître Jean-Baptiste LEBRASSE est "symphoniarca" – c'est-à-dire maître de musique. Tous qualifiés de "magister", les choristes alors en poste sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Claude VILNET, Jean-Louis MOREAU, Michel SIROL, François PRÉAU, Jacques-René CORNEAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Louis-Simon HILARIOT et Louis-Guillaume PAQUIN.
• 19 janvier 1786 : Le chapitre accorde 48 livres au sieur HILARIOT "tant pour les ouvrages qu’il a faits pour le chapitre que pour ceux que M. Gandillon se propose de lui faire faire". Ces "ouvrages" indéfinis ont des chances d'être des plans, cartes etc… comme le confirme la délibération du 15 décembre de la même année. Ce jour-là c'est une somme de 24 livres que le chapitre verse à HILARIOT qui a fait "le plan lavé [sic, en lavis] de tous les prés du chapitre". Entre temps, le chapitre a avancé deux importantes sommes d'argent au musicien : 150 livres le 7 avril ("sans aucune retenue jusqu’à nouvel ordre") et 100 livres, le 28 juillet 1786 : HILARIOT bénéficie manifestement de la confiance du chapitre.
• 2 juin 1786, Luçon : À l'occasion d'un autre chapitre général est dressée une nouvelle liste des choristes de la cathédrale Notre-Dame, exactement similaire à la précédente.
• 16 juin 1786 : Le chapitre accorde trois jours de congé au sieur HILARIOT, basse contre, "pour vaquer à ses affaires".
• 27 octobre 1786 : La liste du chapitre d'hiver est bouleversée par la disparition, survenue entre temps, de deux choristes (François PRÉAU et Louis MOREAU) et le recrutement de Paul-François-Spire LAFOSSE.
• Mai 1787 : Le chapitre fait remise à HILARIOT de 250 livres qu'il lui avait avancées l'année précédente "pour récompense de son travail à lever, dresser et laver les plans des fiefs du chapitre". On mesure par le biais de cette délibération capitulaire à quel point Louis-Simon HILARIOT est déjà reconnu pour ses compétences dans le domaine topographique.
• 26 octobre 1787, Luçon : La liste des musiciens de la cathédrale Notre-Dame établie à l'occasion du chapitre général d'hiver comporte neuf noms. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant : Michel SIROL, Claude VILNET, Louis-Simon HILARIOT, Jacques-René CORNAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Paul-François-Spire LAFOSSE et Jean-Louis Emmanuel HUET, le dernier reçu (fin août 1787).
• 9 mai 1788 : La liste dressée pour le chapitre dit d'été est exactement similaire à celle du mois d'octobre précédent.
• Fin janvier 1789 : Le chapitre décide de faire copier le plan de son domaine de Triaize par le sieur HILARIOT, nouvelle allusion aux talents de topographe de Louis-Simon HILARIOT. Le syndic du chapitre est chargé de lui fournir "une table de forme et de grandeur convenable pour copier le plan de la terre de Triaize".
• 25 mai 1789 : Le sieur HILARIOT reçoit 36 livres "pour avoir écrit le règlement général de la sonnerie et avoir fourni le papier et le cadre". Il est ici sorti de sa spécialité et est passé de la topographie à la calligraphie... peut-être en concurrence avec HUET dont c'est la spécialité première.
• 26 juin 1789 : Le chapitre "a remis les absences" (c'est-à-dire ne lui a pas appliqué de pénalité, malgré des absences un peu trop nombreuses pendant le mois écoulé) "au sieur HILARIOT, basse-contre, parce qu’elles ont été occasionnées par le travail qu’il fait pour le chapitre". Il s'agit probablement de déplacements qu'il lui fallu faire à Triaize pour y effectuer des relevés topographiques.
• 29 octobre 1789 : Le travail sur Triaize est enfin terminé. HILARIOT présente un mémoire de ses déboursés au chapitre qui lui règle 30 livres pour ses dépenses. Et pour payer son travail, le chapitre lui fait remise de 162 livres dont il restait redevable après des avances antérieures. Le même jour, on évoque en chapitre des soupçons sur la conduite du sieur HILARIOT. Il y aurait eu des "plaintes" à ce sujet, et il faut vérifier si elles sont fondées ou non. Le lendemain, le président du chapitre réprimande le musicien "à raison de sa mauvaise conduite et lui a déclaré que si il n’en change pas, la Cie prendra les moyens pour faire annuler son titre". La menace est grave et pourrait ouvrir la voie à un renvoi pur et simple.
Le musicien conserve pourtant la confiance du chapitre qui continue à le charger de divers travaux. Le 20 novembre 1789, il touche 4 livres "pour avoir écrit les tableaux qui servent au retour des processions".
• 1790, Luçon : Louis-Simon HILARIOT est toujours basse-contre à la cathédrale Notre-Dame de Luçon, où il chante depuis huit ans. Il côtoie l'organiste Pierre ROSSIGNOL, Claude VILNET, Antoine REY, Jacques René CORNEAU, Louis-Emmanuel HUET, Pierre DELESTRE, ainsi que les deux derniers reçus, Pierre ROBIN et Jean-Baptiste Louis HERBULOT, tous ces "choristes" étant placés sous la conduite de Michel Claude SIROL.
HILARIOT bénéficie d'un traitement annuel de 754 livres et est assuré d'un viager de 500 livres. Âgé de 38 ans, il est marié et a un enfant mais d'après ce que révèle son divorce de 1795 il est en fait séparé de sa femme depuis 1782, c'est-à-dire depuis son arrivée à Luçon.
Comme les autres musiciens, il effectue diverses démarches pour obtenir des secours. Le département propose de lui accorder un traitement de 400 livres.
• Mai 1790, Luçon : Il adresse une réclamation directe au Comité ecclésiastique lorsqu'il apprend que les avis du département sont renvoyés à l'Assemblée nationale pour être autorisés. Il demande une décision rapide pour le paiement des pensions accordées.
• Septembre 1792, Luçon : Dans un premier temps, après la suppression du chapitre, HILARIOT reste à Luçon. Il prête devant la municipalité de Luçon "le serment prescrit par la loi". On peut penser qu'il continue alors à chanter à la cathédrale constitutionnelle.
• 2 décembre 1794, Luçon : Dans l'état des pensionnés ecclésiastiques dressé le 12 frimaire an III, son "domicille actuel" est encore donné comme étant Luçon.
• 24 janvier 1795, Luçon : Le mariage entre Louis-Simon HILARIOT, arpenteur, et Marie-Magdelaine Mouillé est dissout. Ce divorce est prononcé en présence de plusieurs témoins, parmi lesquels Claude VILNET, qui attestent de la séparation des époux depuis "plus de six mois" selon les termes de la loi sur le divorce, et en l'occurrence depuis 1782.
• 31 mars 1795, Fontenay-le-Peuple [nom donné à Fontenay-le-Comte à partir de 1793, pour effacer toute trace de l'Ancien Régime, et cela jusqu'en 1804] : Louis-Simon HILARIOT, 42 ans, arpenteur, épouse en 2ème noce, une lingère de 25 ans, Suzanne Blanchard, en présence de ses amis et de deux frères de la mariée, cabaretier et boucher. Le fait que les parents de la jeune femme soient morts à Fontenay, le fait que ses frères soient présents au mariage… tout laisse penser qu'elle est originaire de Fontenay. Malgré la similitude de ses nom et prénom, cela rend donc assez peu probable qu'il s'agisse de la marraine rencontrée en 1779 à Vendôme.
• 10 messidor III (28 juin 1795), Luçon : Les officiers municipaux de Luçon lui délivrent un certificat attestant "que le Citoyen Louis Simon HILARIOT s'est toujours comporté en Bon Républicain & qu'il a donné des preuves non équivoques du plus pur civisme le temps qu'il a résidé en notre ditte Commune". Il quitte alors Luçon.
• 21 janvier 1796, Fontenay-le-Peuple : Lors de la "fête de la juste punition du dernier Tyran", fête qui célèbre la mort de Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793, "le citoyen HILARIOT Caffetier et Pensionné de la République a déclaré qu'il est sincèrement attaché à la République, et qu'il voue une haine éternelle à la Royauté".
• 8 août 1796, Fontenay-le-Peuple : Est prononcé le divorce de Louis-Simon HILARIOT, limonadier, 45 ans, et de sa seconde épouse, Suzanne Blanchard. Leur mariage n'aura donc duré que seize mois. On remarque par ailleurs la fluctuation des âges indiqués.
• 1er juillet 1798, Noirmoutier [Vendée] : Un certificat atteste la résidence dans l'île du "citoyen Louis Simon HILLARIOT conducteur en chef dans les Ponts & Chaussées, ex musicien titulaire de la Ci-devant Cathédrale de Luçon, né à Montmirel [Mœurs-Verdey en réalité] département de la Marne le 17 juin 1752, pensionnaire à cause de sa ci devant qualité".
L'île de Noirmoutier occupe un emplacement stratégique dans les liaisons avec l’Angleterre et même outre Atlantique. Dès le Moyen-Age, une architecture défensive y avait été érigée. Pendant les guerres de Vendée, elle est un point névralgique des combats entre royalistes et républicains, au point qu'elle changea quatre fois de mains entre 1793 et janvier 1794. Elle fût le théâtre de deux batailles. Charette à la tête de l'armée royale s'en empara le 11 octobre 1793, mais, le 3 janvier suivant, le général républicain Haxo, appuyé par la flotte de Villaret-Joyeuse, y fit capituler bon nombre de Vendéens, dont le général d'Elbée qui fut fusillé. Les autres étaient fait prisonniers dans le château.
L'île de Noirmoutier a entamé par la suite des travaux du génie visant à gagner de nouvelles terres sur la mer. Pour ce faire on a eu recours à la création de digues et à l'assèchement des terres et marais pour accroître les terres cultivables. C'est probablement dans ce cadre que Louis-Simon HILARIOT intervient en tant que conducteur des Ponts & Chaussées en 1798-1799.
• En 1798, Noirmoutier : Louis-Simon HILARIOT dresse une carte de l'île de Noirmoutier.
• 14 octobre 1799, Noirmoutier : L'administration municipale du canton de Noirmoutier écrit à l'administration centrale du département à propos du citoyen HILARIOT "que nous croyons être dans le cas de l'article 1er de la Loi du 1er juillet 1792". Elle lui demande de bien prendre soin de lui continuer son traitement de 720 francs : "ce citoyen n'auroit d'autre ressource si quelque fâcheux accident le mettoit dans l'impossibilité d'exercer la place de conducteur des travaux du génie. Salut & Fraternité".
• 20 octobre 1801, Noirmoutier : Le citoyen HILARIOT "instituteur primaire", épouse Andrée Février, née à Redon [Ille-et-Vilaine] le 28 août 1755, dont le frère est lieutenant des douanes à Noirmoutier. Leurs témoins sont tous plus jeunes qu’eux : un "propriétaire" de 34 ans, un ingénieur de 33, un "visiteur" (?) de 25 et un lieutenant de 36 ans. L'instituteur semble fréquenter les milieux actifs de l'île, représentant tout à la fois la légitimité de l’État, les idées nouvelles et les progrès apportés par le nouveau régime.
• 11 mai 1804, Noirmoutier : L'état-civil de Noirmoutier enregistre le décès de Louis-Simon HILARIOT, "instituteur primaire de cette commune, mort ce jour à neuf heures du matin, âgé de 53 ans, natif de Mours [en réalité Mœurs-Verdey] département de la Marne, et époux en troisième mariage de Andrée Février". Le premier déclarant est "le citoyen Joseph Février, lieutenant des douanes en cette isle, âgé de 50 ans, qui a dit être beau-frère du défunt" et le second est un commissaire de police de 43 ans, ami du défunt.
Mise à jour : 22 septembre 2019