HOYAU, Jean François (1777-1846)

Né dans un milieu modeste et éloigné des formes savantes de culture, Jean-François HOYAU quoique n'ayant pourtant bénéficié que durant six ou sept années environ de l'enseignement maîtrisien, parvient à faire une petite carrière de musicien – il aurait même chanté à Notre-Dame de Paris dans les années 1808-1809.

  • 8 décembre 1777, Chartres : Jean-François HOYAU est baptisé le jour même de sa naissance en la paroisse Saint-Hilaire. La profession du père n'est pas indiquée, mais le parrain est "fouleur de bas".

• 19 mars 1785, Chartres : Jean-François HOYAU entre à la maîtrise de la cathédrale comme enfant de chœur, sous la direction de Michel DELALANDE. À partir de 1786 le jeune garçon travaille sous la direction de Pierre Louis DESVIGNES.

• 1790, Chartres : Jean-François HOYAU, 14 ans et demi, est toujours enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame. Il s'y trouve toujours en 1791.
Les autres garçons attestés au moment ou aux lendemains de la dissolution du chapitre, sont, dans l'ordre d'ancienneté : Jacques-Augustin CAMBOULAS et Michel-Marie CABARET qui auraient tous deux 15 ans et demi et déclarent une durée de service de huit ans et six mois ; puis Jacques-Joseph COGNIER et Louis BRAZON, 13 ans et demi, Antoine MAHEUX, 13 ans, Louis BOUDAIN, 12 ans et demi, Pierre RENOULT, 11 ans et demi, Antoine-François HUMBERT, 10 ans et demi, et enfin Jean-Baptiste RONDEAU, 9 ans. Tous sont placés sous la responsabilité du maître de musique Pierre-Louis DESVIGNES.

• 6 février 1793, Chartres : À la suite de la suppression de la psallette, Jean-François HOYAU est placé en apprentissage avec 25 livres de gratification.

• 11 janvier 1796 [20 nivôse an IV], Chartres : Jean-François HOYAU, fabriquant de bas au métier demeurant à Chartres rue des Écuyers, épouse Marie-Madeleine Gobillard, en présence de son père (lui aussi artisan du textile) et de son grand-père maternel (vigneron). Un fils nait en octobre de la même année, le père étant toujours déclaré fouleur de bas.

• 1796-1800, Chartres : La cathédrale ayant été rendue au culte catholique, la fabrique réorganisée fin septembre 1795 engage les deux anciens enfants de chœurs Jean-François HOYAU et Antoine MAHEUX comme chantres, pour les dimanches et fêtes, contre 24 livres de gratification par an.

• 9 novembre 1798 [15 brumaire an VII], Chartres : Jean-François HOYAU participe avec 21 autres musiciens à la fête donnée pour l'ouverture des écoles centrales.

• 20 novembre 1801 (29 brumaire an X), Orléans : Jean-François HOYAU s'installe à Orléans, où il loge 12 rue Bannier. Il fait insérer une petite annonce dans Les Affiches pour "prévenir ses concitoyens qu’il enseigne la musique vocale, & fait offre de ses services, pour sa partie, dans les concerts". Pour inspirer confiance, il aligne deux arguments : il est "ci-devant enfant de chœur du Chapitre de la cathédrale de Chartres" et "élève du célèbre Dévignes", c'est-à-dire Pierre Louis DESVIGNES.

• Décembre 1808, Paris : Jean-François HOYAU est probablement taille à la cathédrale Notre-Dame lors de la cérémonie en actions de grâces pour l'anniversaire du sacre de Napoléon (le 4 décembre) puis lors de la cérémonie en actions de grâces pour les dernières victoires en Espagne (Espinosa, Burgos, Tudela, Somo-Sierra) et la prise de Madrid (le 25 décembre), enfin en mai 1809 lors de la cérémonie en actions de grâces pour la prise de Vienne.
Il aurait rejoint à Notre-Dame Pierre Louis Augustin DESVIGNES qui est alors maître de chapelle. Plusieurs autres musiciens antérieurement passés par Chartres sont également attestés durant les mêmes années à Notre-Dame de Paris comme par exemple Louis PICHOT, Jean-Michel DOINEAU, ou encore André-Laurent GAILLOURDET.

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• 28 avril 1846, Droue-sur-Drouette [Eure-et-Loir] : Jean-François HOYAU, instituteur communal de Droue décède en son domicile. L'acte est signé par le garde-champêtre et un vigneron de la commune.

Mise à jour : 26 avril 2019