Login
Menu et informations
JARRY, François (1764-1802)
État civil
NOM : JARRY     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : JARY
JARRI
JARI
Date(s) : 1764-11-27   / 1802-8-25 
Notes biographiques

Un itinéraire qui correspond en première lecture au cursus classique de l'enfant de chœur devenu chantre, avec une nuance importante : après une formation pourtant dans une maîtrise de cathédrale, celle d'Auxerre, François JARRY est devenu chantre dans une église paroissiale sans doute peu rémunératrice et qui lui offre un temps de travail très partiel, à Avallon. Il exerce en même temps le métier de tonnelier, comme son père, son oncle, son beau-frère et plusieurs autres hommes de la famille.

• 27 novembre 1764, Avallon [Yonne] : Né du mariage de Jean Jarry, maître tonnelier, et de Jeanne Driot, François JARRY est baptisé le lendemain à l'église paroissiale Saint-Pierre. Son parrain est dit "drapier", sa marraine (qui ne sait pas signer) est une tante, épouse d'un tonnelier.

• 5 avril 1771, Auxerre : François JARRY d’Avallon, "âgé de 8 ans", est reçu en qualité d’enfant de chœur à la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre. Le maître de musique est alors Edme CHAPOTIN. À la maîtrise, le jeune garçon côtoie notamment Jacques CORNU, qui fera une carrière bien différente de la sienne.
Peu de temps avant lui avait été reçu le fils d'Edme ROSEROT, maître de musique de la collégiale d'Avallon. Les deux villes d'Auxerre et d'Avallon n'appartiennent pas au même diocèse et sont distantes de 50 km l'une de l'autre, mais entretiennent manifestement des liens intenses : des musiciens d'Auxerre viennent chanter à Avallon pour la saint-Lazare, en sens inverse ceux d'Avallon vont chanter à Auxerre pour la saint-Étienne.

• On peut penser que François JARRY est resté durant dix ans à la maîtrise d'Auxerre, c'est-à-dire jusqu'à Pâques 1781, mais sa sortie n'a pas été relevée dans le registre capitulaire auxerrois.

• [Vers 1782], Avallon : JARRY devient sous-chantre de l'église paroissiale Saint-Pierre d'Avallon. En 1790, les paroissiens disent qu'il "est sous chantre depuis 8 ans". Peut-être l'est-il devenu dès sa sortie de la maîtrise et son retour dans sa ville natale ?

• 23 janvier 1787, Avallon : François JARRY "fils mineur de Jean Jarry, tonnelier à Avallon" épouse Pierrette Edmée Gagniard, "fille mineure de défunt André Gagniard, en son vivant droguetier et brandevinier en cette ville". Le premier chantre de l'église paroissiale Saint-Pierre, François SERGENT, est présent et signe l'acte de mariage. La signature du jeune marié indique qu'il s'agit bien du chantre attesté par ailleurs.
• Quatre mois et demi plus tard, le 11 juin 1787, naît une première fille. François JARRY est alors dit "tonnelier à Avallon". Deux autres filles naissent ensuite, les 2 août 1788 et 15 juin 1790. Leur père est toujours dit tonnelier.

• 22 juillet 1790, Avallon : François JARRY est toujours sous-chantre de Saint-Pierre d'Avallon.
Tombé malade, François SERGENT, premier chantre de l'église paroissiale Saint-Pierre, cesse d'exercer ses fonctions. Jean Antoine CHATELAIN, second chantre, le remplace.
• 15 décembre 1790, Avallon : Après le décès de François Sergent, le curé et les fabriciens de la paroisse procèdent à la nomination de son successeur, et choisissent Claude BLESSEAU, ancien premier chantre de l'église royale collégiale Notre-Dame-Saint-Lazare d'Avallon. JARRY reçoit une gratification de douze livres.
Mais les paroissiens contestent ce choix et réclament que la place soit accordée à JARRY ou à CHATELAIN. Les arguments en faveur de Jarry sont les suivants : il est sous-chantre depuis 8 ans, il est "l'homme en grade après Sergent" et il est très exercé au plain-chant. Il a accepté de remplacer Sergent pendant sa maladie. Il est père de trois enfants et, de fait, a besoin de ce poste pour nourrir les siens. C'est cependant BLESSEAU qui semble rester en poste.

L'enquête sur François JARRY reste à poursuivre au-delà de cette date... Continue-t-il ensuite à chanter au lutrin paroissial ?
À son décès, le 7 fructidor an X (25 août 1802), il est dit tonnelier, comme dans chacun des actes qui avaient concerné sa propre famille.

Mise à jour : 24 août 2017

Sources
F-Ad89/ BMS Avallon St-Pierre ; F-Ad89/ BMS St-Pierre d'Avallon  ; F-Ad89/ D Avallon an X ; F-Ad89/ G 1804 ; F-An/ DXIX/081/618/09-15

<<<< retour <<<<