Login
Menu et informations
JOSSOT, Anne, épouse puis veuve GOYON (1715-1790)

JOSSOT, Anne, épouse puis veuve GOYON (1715-1790)

État civil
NOM : JOSSOT     Prénom(s) : Anne     Sexe : F
Complément de nom : épouse puis veuve GOYON
Autre(s) forme(s) du nom : JOSSAUX
JOSSEAUX
Anne Cécile
Date(s) : 1715-1-24   / 1790-7-12
Notes biographiques

Fille, épouse et mère d'organistes, Anne JOSSOT est elle aussi organiste. Après avoir suivi son époux dans différentes localités auvergnates, elle s'installe à Évaux [Creuse] après le décès de ce dernier. Elle y touche l'orgue en l'abbatiale Saint-Pierre au moins depuis 1752 et jusqu'à une date indéterminée, probablement assez proche de 1790, année de son décès.

• 26 janvier 1715, Gannat  [Allier] : Née le 24, Anne 'JOSSEAUX' est baptisée dans l'église Sainte-Croix, dont son père est l'organiste. L'acte de baptême le qualifie même de "maître organiste". Ses parents, Pierre-Toussaint JOSSOT et Paule Marie ou Marye (qui décède avant 1743), s'étaient mariés le 14 février 1708, à Riom. On remarque que seul le prénom Anne est donné à la nouvelle-née. L'ajout du prénom Cécile ne s'observe qu'en 1757.
Son parrain, maître Antoine MARYE, "praticien", est sans doute un parent de sa mère. Sa marraine est la fille d'un greffier de l'élection. De même, les parrains et marraines de son frère Jean (né en novembre 1713) et de sa sœur Hélène (en mai 1716) sont liés aux milieux du droit, de la justice ou de l'administration.

• Comme il est fréquent en ce qui concerne les filles, les informations manquent sur la jeunesse d'Anne JOSSOT et sa formation à la musique. On peut supposer qu'elle a appris à toucher l'orgue avec son père. La famille réside successivement à Gannat, à La Chaise-Dieu, puis à partir de fin 1728 à Riom, où son père est devenu organiste du chapitre Saint-Amable.

• 25 février 1743, Riom [Puy-de-Dôme] : Après un seul ban et dispense des deux autres, en l’église de Saint-Jean, est célébré le mariage de Jean-Guillaume GOYON et d'Anne JOSSOT, de la paroisse Saint-Amable. Aucun métier n'est indiqué pour les deux nouveaux époux. Le père du marié, maître Antoine Goyon, est "cy devant procureur en la juridiction consulaire de cette ville". Celui de la mariée, "maître Pierre JOSSOT", est maintenant organiste du chapitre de Saint-Amable de cette ville de Riom. Sa mère, Paule Marie est "défunte". La jeune femme est aussi accompagnée de son frère, Joseph JOSSOT, dont la signature ne laisse aucun doute sur son métier : "Jossot frere orgte" [organiste].

• [De fin 1743 à 1745] : Les baptêmes des tout premiers enfants Goyon-Jossot restent à retrouver, notamment un fils prénommé Joseph, qui serait né vers l'automne 1744 (voir ci-après au 6 septembre 1747). Localiser les baptêmes de ces enfants manquants permettrait d'en savoir plus sur le poste alors occupé par Jean-Guillaume GOYON.

• [Au plus tard début 1746], la famille s'installe à Gannat, aux portes de la Limagne, où Jean-Guillaume GOYON – peut-être secondé par son épouse – tient l'orgue de l'église Sainte-Croix qu'avait antérieurement tenu son beau-père Pierre-Toussaint JOSSOT.

• 17 avril 1746, 23 mars 1747, 14 avril 1748, Gannat : Trois filles GOYON/JOSSOT sont baptisées paroisse Sainte-Croix de Gannat. Elles se prénomment Anne, Gilberte [est-ce Thérèse-Gilberte ?] et Françoise. Nul métier n'est jamais indiqué pour la mère, qui n'en exerce peut-être aucun à cette période-là, en tout cas officiellement (peut-être seconde-t-elle son mari à l'orgue de Sainte-Croix pour lui permettre de remplir ses fonctions de sous-chantre). Jean-Guillaume GOYON, lui, est dit une fois "organiste" et deux fois "sous chantre de l'église Sainte-Croix de Gannat".
• 6 septembre 1747 : Mort le matin même paroisse Sainte-Croix, le petit Joseph, "âgé d’entour trois ans", fils de Jean 'GOUYON', sous chantre, et d'Anne JOSSOT, est "enseveli à Notre Dame le même jour à six heures du soir".
• Le 4 juin 1749, c'est sur la paroisse Saint-Étienne de Gannat qu'est baptisé un autre fils, Gilbert.

• 20 avril 1750, Gannat : Son mari Jean-Guillaume GOYON, "sous-chantre et organiste de cette église", est inhumé à Sainte-Croix. Anne JOSSOT est enceinte de quatre mois.
• 16 septembre 1750, Riom : Son dernier fils, Claude, voit le jour paroisse Saint-Amable où elle est sans doute venue se réfugier auprès de sa famille après son veuvage. Le parrain est Claude-Joseph Jossot. Sauf homonymie, la marraine est probablement la grand-mère paternelle de l'enfant, Marie Soudy, qui avait épousé Anthoine Goyon le 3 octobre 1707 à Saint-Jean de Thiers. Les deux lignages s'unissent pour apporter leur soutien à la jeune veuve.

• [À une date qui reste à découvrir, antérieure à 1752], Évaux [aujourd'hui Évaux-les-Bains, Creuse] : Anne JOSSOT devient organiste de la prévôté génovéfaine de Saint-Pierre d'Évaux, dans le diocèse de Limoges. Elle semble toucher également l'orgue de la paroisse puisque les comptes de 1752, tenus par le prieur curé de l'église paroissiale Notre-Dame comportent la somme de 39 livres "pour le parachèvement de payer de son quartier d’octobre dernier" [1752].
Cette petite ville d'Évaux est située à la jonction entre l’Auvergne et le Bourbonnais, mais elle appartient à cette seconde province puisqu'elle est parfois dite "Évaux en Bourbonnais".

• 20 mars 1757, Évaux : Le baptême d'une fille du "crédencier" de Saint-Pierre d’Évaux permet d'apercevoir à nouveau l'organiste de l'établissement. En effet, la marraine choisie est la petite Gilberte GOYON, fille d’Anne-'Cécile' JOSSOT "organiste de ladite abbaye de St Pierre d’Evaux, veuve de Jean Guillaume GOYON, en son vivant organiste de Gannat". Les choses sont claires : à cette date, Anne-Cécile JOSSOT est organiste de Saint-Pierre d'Évaux. Elle est veuve de Guillaume GOYON, qui était, lui, organiste de Gannat.

• 20 janvier 1779, Évaux-en-Bourbonnais : Anne JOSSOT confie à sa fille Thérèse-Gilberte GOYON, alors âgée de 28 ans, une procuration en blanc, très large, établie devant notaire, pour lui permettre de se marier librement lorsqu'elle le souhaitera. Anne JOSSOT est dite "veuve de Pierre Guillaume GOYON, organiste, demeurant en cette ville d’Évau". La formulation reste ambigüe : le mot organiste s'applique-t-il ici à son défunt mari, ou à elle-même ? Au vu de sa situation en 1757, on peut penser qu'il s'applique directement à elle et qu'elle est bien toujours organiste de Saint-Pierre d'Évaux. Elle signe "jossot Ve goyon".

• Octobre 1787, Évaux : Lorsque sa fille Thérèse-Gilberte se marie, à Marcigny [Saône-et-Loire] où elle est organiste du prieuré, Anne JOSSOT demeure toujours à Évaux ("bourgeoise à Evaux, diocèse de Limoges"). Y est-elle encore organiste ? C'est tout à fait possible : elle aurait environ 72 ans.

• 13 juillet 1790, Saint-Julien-de-Civry [Saône-et-Loire] : Décédée la veille, dame Anne JOSSOT, veuve Goyon, âgée d’environ 75 ans, est inhumée. La mère de Thérèse-Gilberte GOYON est manifestement venue s'installer chez sa fille et son gendre, à plus de 150 km d'Évaux, à une date inconnue, située entre la fin de 1787 et juillet 1790.
En l'état actuel des connaissances, il reste difficile de savoir jusqu'à quelle date au juste elle a touché l'orgue de Saint-Pierre d'Évaux.

Mise à jour : 10 septembre 2020

Sources
F-Ad03/ BMS Gannat, St-Étienne ; F-Ad03/ BMS Gannat, Ste-Croix ; F-Ad23/ 5 H dépôt 6 ; F-Ad23/ BMS Évaux-les-Bains ; F-Ad63/ BMS Riom, St-Amable ; F-Ad71/ 3E 33 584 ; F-Ad71/ BMS Marcigny ; F-Ad71/ BMS St-Julien-de-Civry ; F-Ad71/ NMD St-Julien-de-Civry ; F-Ad87/5 F L 6

<<<< retour <<<<