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Pour citer Muséfrem
JOUBERT, Jeanne, épouse PIÉGAY (1744-1821)
Complément de nom : épouse PIÉGAY
Autre(s) forme(s) du nom : PIEGEY
PIEGUET
PIÉYÉ
Date(s) : 1744-12-9 / 1821-1-9
Jeanne JOUBERT, issue d'une dynastie de musiciens tourangeaux de la fin de l'Ancien Régime, a touché les orgues de la paroisse Notre-Dame-la-Riche de Tours, une des plus peuplées de la ville, entre 1783 et 1792. Elle était aussi connue, comme son frère aîné, pour sa virtuosité au violon dont elle jouait dans le cadre de concerts privés.
• 9 décembre 1744, Tours : Jeanne Joubert vient au monde et elle est baptisée paroisse Saint-Pierre-des-Corps. Elle est la fille de Jean JOUBERT, maître de violon, luthier et de Louise Moron. Trois de ses frères sont des musiciens qui sont en poste en 1790 : Jean Charles JOUBERT dit l'Aîné, Denis JOUBERT le cadet et Joseph JOUBERT dit Pape, le benjamin.
• 1er février 1775, Tours : Déjà âgé de trente ans, Jeanne épouse paroisse Saint-Saturnin Claude Piégay, 34 ans, fils d'un marchand bonnetier en présence de son père, de son frère Denis et de son épouse, de sa belle-sœur Marie Leguay, femme de Jean-Charles. Tous signent.
• 15 avril 1783, Tours : Jeanne JOUBERT est reçue organiste de la paroisse Notre-Dame de la Riche, pour “toucher l’orgue les dimanche et fêtes y compris l’accord”. Elle succède à Charles GAULTIER, mort le 2 sept 1781, l’interim ayant été assuré par VERON (3 mois en 1781) puis son fils. Elle a donc 38 ans et demi : qu’a-t-elle fait avant ? A-t-elle touché un autre orgue ??
- 21 déc 1783, Tours : “Madame Piegay, fille Joubert” reçoit 150 livres pour une année de ses honoraires en tant qu’organiste de la paroisse Notre-Dame de la Riche.
• 13 novembre 1786, Tours : C'est apparemment son époux qui s'éteint à l'hospice de la Charité, âgé de 46 ans et demi. On indique qu'il est né à l'Hôtel-Dieu de Paris.
• 1790, Tours : Jeanne JOUBERT exerce toujours comme organiste à Notre-Dame de la Riche. Michel BOYER se souviendra d'elle plus tard : "Le principal talent de cette artiste remarquable se faisait admirer sur le violon. Je l'ai entendue conduire très bien un joli concert établi chez elle, et qu'animait son coup d'archet et l'expression de son exécution brillante."
• 19 mai 1790, Tours : "Sur la proposition de m. le chancelier par raport au mémoire que présente la fme joubert pour racommodage du clavecin et autres instrumens de la psallette depuis 1777, mrs l'ont autorisé à traiter et s'arranger avec elle pour le mieux". Une délibération du mois de juin suivant confirme explicitement que ces travaux ont été effectués par Jean Charles JOUBERT. Cette "femme Joubert" ne peut être l'épouse du musicien puisqu’elle est décédée en 1788. Si c'était l'une de ses filles, le secrétaire aurait écrit la fille Joubert. C'est par conséquent sa sœur, Jeanne, qui est ici mentionnée. Elle doit s'occuper des affaires de son frère, étant elle aussi de la partie.
• 3 décembre 1792, Tours : La fabrique de Notre-Dame de la Riche verse 150 livres à “la citoyenne Veuve Piegué organiste de notre paroisse, pour un an d’honoraires”.
• 20 avril 1813, Tours : Elle prête 250 francs à un cultivateur d'Azay-sur-Cher, l'obligation est signée dans l'étude de maître Normand. Elle demeure alors rue Colbert.
• 31 mai 1813, Tours : Elle assiste à l'inventaire qui a lieu dans la maison de son frère Jean Charles, rue du Cygne, après la mort de ce dernier le 26 avril précédent. Elle se présente comme héritière de son frère "sous bénéfice d'inventaire" selon la déclaration faite par elle au greffe du tribunal civil de l'arrondissement communal le 20 de ce mois; de nombreux créanciers sont présents (les dettes s'élèvent à près de 970 francs). Le 8 juin, elle est également présente à la vente mobilière qui rapporte 1275 francs. A-t-elle accepté ensuite l'héritage?
• 9 janvier 1821, Tours : Dernière représentante de la fratrie, Jeanne Joubert s'éteint à midi à son domicile du 1er, Grande Rue.
Mise à jour : 27 mars 2018