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JOUVY, Vincent, fils (1758-1791)
État civil
NOM : JOUVY     Prénom(s) : Vincent     Sexe : M
Complément de nom : fils
Autre(s) forme(s) du nom : JOUVI
JOUVIS
Date(s) : 1758-1-19   / 1791-7-29 
Notes biographiques

Tout en étant "marchand sergetier", Vincent JOUVY entame une modeste carrière d'organiste dans l'ombre de son père à la collégiale de St-Junien en Haut-Limousin. Il est père d'une famille nombreuse et accuse la perte de plusieurs enfants. À peine le chapitre a-t-il disparu que l'organiste s'éteint à son tour, à seulement 33 ans. 

• 19 janvier 1758, St-Junien : C'est paroisse Notre-Dame-du-Moustier que Vincent JOUVY naît puis est baptisé. Son père Amand JOUVY, organiste au Chapitre de la ville, est en même temps sergetier. La fabrication d'étoffe de laine, étamine et serge, fait partie des activités locales largement répandues à St-Junien, à laquelle Vincent sera formé plus tard. 

• [1771], St-Junien : Vincent a 13 ans. Selon une supplique postérieure, le jeune garçon aurait commencé à servir le chapitre autour de l'année indiquée. A-t-il reçu une formation d'enfant de chœur ? Généralement ceux-ci commencent leur apprentissage entre 5 et 8 ans, Vincent a donc un âge assez avancé. L'on peut se demander s'il ne s'est pas formé à l'orgue auprès de son père sans passer par l'étape d'enfant de chœur.
Le bas chœur du chapitre de St-Junien est composé en grande partie de pères et fils, peut-être que l'esprit familial qui y régnait permettait une certaine souplesse. 

• 10 février 1778, St-Junien : C'est dans l'église de Notre-Dame du Moustier que Vincent JOUVY épouse Marie Berthet. Son père, Amand JOUVY est présent aux épousailles et fait partie des signataires de l'acte de mariage. Si la double fonction de "marchand sergier" et "organiste du chapitre de la ville" du père est précisée sur le document, en revanche rien n'est dit sur le métier du marié.  
De cette union naissent au moins sept enfants dont trois décèdent à un âge précoce. Ainsi trouvons-nous Jeanne (1779), Marguerite (1782-1783), Laurent (1783). Le nourrisson vivra seulement quatre mois. Vient ensuite Marie (1786), qui décède trois ans plus tard, Pierre (1788) puis Marguerite, qui, quant à elle, vient au monde quatre mois après le décès de son père. Parmi tous les actes paroissiaux, un seul mentionne la profession d'organiste et de marchand de Vincent JOUVY, c'est en 1783. 

1790, St-Junien : Vincent JOUVY a 32 ans, il est marchand sergetier comme son père, et l'assiste également comme organiste, cela fait bientôt vingt ans qu'il est employé au chapitre de St-Junien. Ses gages s'élèvent à seulement 30 livres alors que son père reçoit 270 livres. Cela laisse mesurer la place secondaire qu'occupe le fils JOUVY ainsi que le peu de moyen dont jouit le Chapitre. 
Bien que modeste, celui-ci emploie une dizaine de membres qui officient sous l'autorité de Michel DENYS. L'on trouve Pierre Joseph HITIER, qui est serpent, Jean Baptiste COMPAINGÉtienne et Antoine LAVOUTE, père et fils sont musiciens et Amand JOUVY organiste. Deux fils d'HITIER dont on ignore les prénoms sont enfants de chœur avec un dénommé MERIGUET

• 15 avril 1791, St-Junien : Une supplique est envoyée au directoire du département et stipule que "attendu la modicté (des) appointements annuel (de Vincent JOUVY) et la modicité de la perte qu'il eprouve par le suppression du chapitre (...) estimons que ne doit lui etre accordé ni pension, ni gratification".
Il reçoit pourtant de la part du directoire du département une gratification de 30 ou 50 livres.
• 29 juillet 1791, St-Junien : Alors que son épouse est enceinte, le père de famille musicien et sergetier décède à seulement 33 ans. 

Mise à jour : 10 mai 2018

Sources
F-Ad87/ BMS Notre-Dame de St-Junien ; F-Ad87/ BMS St-Junien ; F-Ad87/ BMS St-Junien, Notre-Dame ; F-Ad87/ L 650 ; F-An/ DXIX/091/776 ; F-An/ DXIX/091/776/04-05

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