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KACZOROWSKY, Jean Philippe Dominique (1753-1830)

KACZOROWSKY, Jean Philippe Dominique (1753-1830)

État civil
NOM : KACZOROWSKY     Prénom(s) : Jean Philippe Dominique     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : KACZOROWSKI
KAZOROWSKY
CASSOROIOSKI
Date(s) : 1753-5-1  / 1830-8-31
Notes biographiques

Dominique Jean Philippe KACZOROWSKY (1753-1830), théologien formé à l'université catholique de Strasbourg [Bas-Rhin], est chapelain en la cathédrale de cette ville de 1782 à 1790, ce qui l'oblige à chanter avec l'ensemble du bas chœur. Opposé à la Constitution civile du clergé, il émigre en 1791 et erre plusieurs années en Europe (Brabant, Bavière, Autriche). De retour en France en 1801, il adhère au Concordat, devient curé de campagne en Alsace puis reprend du service à la cathédrale de Strasbourg en qualité de vicaire (1807). Dix ans avant sa mort, il est promu chanoine honoraire. Durant cette seconde période strasbourgeoise, il restaure le Tiers-Ordre de Saint François.

• 1er mai 1753, Mirecourt [Vosges] : Dominique Jean Philippe KACZOROWSKY, fils légitime de Dominique Kaczorowsky, major du régiment de Turpin-Hussards, et de Marie Anne Dorion son épouse, naît et se fait baptiser. 

• Novembre 1770, Strasbourg [Bas-Rhin] : Il entame un cursus universitaire.

• 3 juin 1776, Strasbourg : Dominique Jean Philippe KACZOROWSKY, de Mirecourt, diacre du diocèse, obtient une licence de théologie à l'université catholique.

• 12 août 1777, Strasbourg : Après avoir soutenu une thèse sous la direction de François George Dietrich, professeur en droit canonique, il obtient le grade de docteur en droit canonique à l'université catholique. Le biographe de l'abbé Ferdinand Mühe écrit qu'il "avait un goût prononcé pour la controverse et avait acquis, dans cette partie des études théologiques, une rare habileté. Malheureusement la plupart des qualités de l'orateur lui faisaient complètement défaut, de sorte que ses connaissances ne lui servaient que pour des conférences particulières. Il était presque toujours en rapport avec un ou plusieurs protestants. Si tous ne se convertissaient pas, ils ne sortaient au moins de chez lui que dûment convaincus d'être dans l'erreur. Il avait un talent remarquable pour faire ressortir le côté ridicule des prétendus réformateurs. Aussi eut-il le bonheur de ramener dans le sein de l'Église un assez grand nombre de nos frères séparés".

• Novembre 1777-septembre 1781, Strasbourg : Il est vicaire de la paroisse Saint-Étienne.

• 1782, Strasbourg : Dominique Jean Philippe KACZOROWSKY devient chapelain à la cathédrale Notre-Dame. Il fait donc partie du bas chœur au sein duquel il doit chanter régulièrement. 

• 1790Strasbourg : Dominique Jean Philippe KACZOROWSKY est toujours chapelain de la cathédrale lors de la suppression du chapitre. Ses collègues sont les sieurs JÆGLÉ, WOLBERT et SCHODER.

• [vers 1791-1793], Hoegaarden [Belgique] : Il refuse de prêter le serment constitutionnel et émigre. A-t-il transité par Offenbourg [Base-Wurtemberg] où le Grand Chapitre s'est reconstitué, avant de gagner les Pays-Bas autrichiens ? Une opportunité s'offre à lui et il finit par devenir chanoine en la collégiale Saint-Jean de Hoksem, en Brabant.

• [vers 1793-1794] : Dans des circonstances qui restent à éclaircir, il est arrêté et condamné à une peine de déportation. Une source indique qu'il a été envoyé sur les pontons de l'île d'Aix comme des centaines d'autres prêtres réfractaires, mais son nom n'apparaît pas sur la liste des survivants.

• 8 août 1794 : Jean Philippe de KACZOROWSKY, du diocèse de Strasbourg, docteur en droit canonique, licencié en théologie, chanoine de "Hoxem" au diocèse de Liège, est désigné curé la paroisse vacante de Bantzenheim [Haut-Rhin] à la suite du décès de Joseph Baur.

• 1795-1798 : Il passe plusieurs années hors de France. Il est administrateur de la cure de Lindau [Bavière] en 1795, vicaire à Weiler-Simmerberg [Bavière] en 1797 puis à Alberschwende en Autriche (diocèse de Constance) en 1798. 

• Mai 1801 : Il revient clandestinement en France.
• 28 août 1801 : De retour à Bantzenheim, KACZOROWKY constate dans une lettre que seulement 5 % des jeunes savent le catéchisme et dit regretter son bénéfice d'Alberschwende.
• Septembre 1801, Bantzenheim : Mis en état d'arrestation, KACZOROWSKY est conduit à Strasbourg puis relâché après promesse de se tenir tranquille. Il est libre mais sous la surveillance du maire.

• 1802 : Dominique Jean Philippe KACZOROWSKY adhère au Concordat, ce qui lui permet d'espérer une cure.

• Octobre-décembre 1803 : Il dessert la paroisse de Chalampé [Haut-Rhin].

• 1804-1807 : Il dessert la paroisse de Littenheim [Bas-Rhin].

• 1807, Strasbourg : De retour dans la ville où il a débuté sa carrière ecclésiastique, il est admis en la fonction de vicaire à la cathédrale.

• [1807 et années suivantes], Strasbourg : Selon le biographe de Ferdinand Mühe, KACZOROWSKY est provisoirement chargé de diriger la congrégation des demoiselles de l'Assomption, auxquelles il fait une instruction les dimanches après vêpres. "Les questions qu'il traitait étaient à la fois instructives et intéressantes ; mais il les présentait sous une forme qui provoqua souvent l'hilarité de son auditoire". Il était assez extravagant : "Il lui arriva plus d'une fois de sortir de la sacristie affublé de deux chasubles ou portant une tunique par-dessus la chasuble. [...] Ayant obtenu la faculté d'indulgencier les chapelets, les médailles, les crucifix, il mettait une toute petite étole et formait les signes de croix avec le pouce lorsqu'il avait à bénir des objets de petites dimensions ; quand les objets étaient volumineux, il mettait une étole ordinaire et se servait de la main pour bénir".

• 23 juin 1810, Strasbourg : Jean Michel Kaltner, architecte, et Marie Gertrude née Boudhors, vendent à Dominique KACZOROWSKY, vicaire à la cathédrale, une maison au n° 31, rue des Veaux, à côté de l'ancien magasin à sel, consistant en un bâtiment de devant à un étage, deux bâtiments dans la cour à rez-de-chaussée et deux étages, caves, greniers, cour, bûchers, buanderies et puits. Le prix est de 16 000 francs.

• 17 mars 1813, Strasbourg : Dominique Jean Philippe KACZOROWSKI, "propriétaire, ci-devant chapelain du Grand Chœur de la cathédrale, ensuite curé et chanoine, présentement premier vicaire de la paroisse de la cathédrale", envoie une pétition au maire. Il demande "la faveur de rédimer la rente annuelle de 8 fcs qu'il a à payer à la ville d'une petite place communale située à l'entrée de sa maison à la Rappe N° 31, à côté du magasin à sel, vis-à-vis de la rue des Veaux, d'où elle part et remplit le vuide jusqu'à l'allignement de la rue". Il souhaite faire déblayer cette petite place pour être "délivré" d'un atelier de tailleur de pierres "très incommode et au milieu de la ville très-malpropre et plus encore nuisible même à la maison".
• 16 septembre 1813, Strasbourg : La permission demandée est accordée par la municipalité et le préfet, en payant à la ville la somme de 840 F pour les 98,83 mètres carrés, superficie du communal, à raison de 8,50 F le mètre carré.

• Août 1820, Strasbourg : Il est reçu au rang de chanoine honoraire à la cathédrale.

• [vers 1820-1830], Strasbourg : KACZOROWSKY s'emploie à rétablir, en collaboration avec le vicaire Ferdinand Mühe, le Tiers-Ordre de saint François, auquel il avait été attaché avant la Révolution. "Le général des Franciscains, à Rome, informé de son dessein, lui conféra les pouvoirs nécessaires, y compris la faculté de déléguer, et accorda aux membres du Tiers-Ordre restauré tous les privilèges dont avaient joui les anciens confrères".

• 1827, Strasbourg : Le sieur KACZOROWSKY, chanoine honoraire et vicaire de la cathédrale, réside au n° 31, rue des Veaux.

• 31 août 1830, Niederbronn-lès-Bains [Bas-Rhin] : Jean Philippe Dominique KACZOROWSKY, ecclésiastique, domicilié à Strasbourg, meurt à l'âge de 77 ans. Le biographe de F. Mühe relate ainsi sa fin : le "bon vieillard", épuisé par la rédaction d'un nouveau manuel destiné au Tiers-Ordre de saint François, tomba malade. Il se rendit aux eaux de Niederbronn pour se rétablir mais il mourut subitement et fut inhumé sur place. Informée de son décès, la "vieille demoiselle qui soignait son ménage" déclara à un de ses confrères : "Le pauvre chanoine !!! Il éprouvait un si grand plaisir en pensant que ses funérailles seraient célébrées au grand chœur ; et le voilà privé de cette satisfaction !"
• 25 septembre 1830, Strasbourg : Son inventaire après décès est dressé à la requête de Jean Hanser, trésorier du séminaire diocésain, sous l'autorisation de Thiébaut Lienhard, chanoine honoraire de Saint-Denis, grand vicaire du diocèse, Marie Barbe Bernard, institutrice, et Marie Anne Claussmann ; le premier en qualité de légataire universel de la nue propriété de tous biens du défunt par testament olographe du 14 juillet 1822 déposé dans les minutes de Maître Lacombe le 4 septembre 1830, les demoiselles Bernard et Claussmann légataires en usufruit, en la demeure qu'occupait le défunt vis-à-vis la rue des Veaux, n° 31.

Mise à jour : 20 juin 2021

Sources
Annuaire du département du Bas-Rhin pour l’année 1827 ; C.-A. Frayhier, Histoire du clergé catholique d’Alsace avant, pendant et après la grande Révolution, 1876 ; C.-A. Frayhier, Histoire du clergé catholique d’Alsace…, 1876 ; Catalogue des Alsatica de la bibliothèque d’Oscar Berger-Levrault..., 1886 ; F-Ad67/ 4 E 324/25 ; F-Ad88/ Edpt309/GG_31-48101 ; L. Cazeaux, Biographie de l’abbé Ferdinand Mühe..., 1865 ; L. Kammerer, "Documents concernant le clergé du Haut-Rhin pendant la Révolution", 1982 ; maisons-de-strasbourg.fr.nf/

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