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LABADIE, Jean Henry, le père (1716-1802)
État civil
NOM : LABADIE     Prénom(s) : Jean Henry     Sexe : M
Complément de nom : le père
Autre(s) forme(s) du nom : LABADI

Date(s) : 1716-6-11   / 1802-8-9 
Notes biographiques

Fils d'un maître à danser de Bordeaux, Jean Henry LABADIE devient organiste et effectue une longue carrière qui débute dans sa ville natale puis à Narbonne. En 1790, il est titulaire des orgues de la cathédrale Saint-Just depuis près d'un demi-siècle. Après la perte de son emploi, il s'établit à Toulouse où il meurt en 1802.

• Jean Henry LABADIE est né le 11 juin 1716 à Bordeaux [Gironde], paroisse Saint-André. Il est le fils de Philippe Labadie, maître à danser et de Jeanne Thévenard, paroisse Saint-Michel. Son parrain est un oncle, Henry Labadie, sa marraine se nomme Suzanne Tardieu. Le père signe.

• 7 septembre 1742, Narbonne [Aude] : Recruté comme organiste par le chapitre de la cathédrale Saint-Just de Narbonne, aux gages de 700 lt par an, Jean-Henry LABADIE doit aussi entretenir l'orgue, enseigner l'orgue et le clavecin à un enfant de chœur trois fois par semaine (contrat devant Me Martin notaire à Narbonne).
• 19 août 1749, Narbonne :  Jean Henry LABADIE, "organiste", épouse Madeleine Bedos, fille d'un bourgeois de la ville de Gignac, dans l'église paroissiale Notre-Dame de Lamourguier.

• 23 avril 1755, Bordeaux : Le chapitre de la cathédrale Saint-André de Bordeaux, signe le procès-verbal de vérification des orgues qui vient d'être effectuée à la demande du chapitre par messieurs Bernard BÉGUÉ, organiste de la collégiale Saint-Seurin de Toulouse, et Jean-Henry LABADIE, "organiste de la maitropolle de Narbonne", contacté le 27 février 1755. Le lendemain, Jean-Henry LABADIE, de retour dans sa ville natale, se présente pour "toucher les orgues" de la cathédrale Saint-André de Bordeaux et demande un contrat à vie aux gages de 700 livres par année. Le chapitre le reçoit à ces conditions.
• Juillet 1755, Bordeaux : Le chapitre de Saint-André contacte Jean-Baptiste GRAVIER, alors organiste de la cathédrale d'Auch, qui accepte le poste proposé à Bordeaux. Le chapitre lui demande de venir "le plus tot qu'il luy sera possible". Le passage de Jean-Henry LABADIE à Bordeaux aura donc été court.

• 1771, Narbonne : Une brochure imprimée à Narbonne renseigne sur le rôle de Jean Henry LABADIE dans la vérification des réparations des orgues de la cathédrale accomplies par Jean François LÉPINE de Pézenas. LABADIE, qui dans un premier temps s'était déclaré satisfait, rédige plus tard un mémoire dans lequel il se montre critique vis-à-vis du travail de LÉPINE. Dom BEDOS DE CELLES lui-même voyage à Narbonne pour faire la vérification, suite à quoi il écrit, le 6 mai 1771, une lettre très élogieuse sur le travail de Jean François LÉPINE au frère de celui-ci, Adrien LÉPINE, facteur d'orgues demeurant à Paris, rue Neuve Saint-Laurent, vis-à-vis la Rose rouge.

• 4 décembre 1779, Narbonne : Le curé de la paroisse Saint-Sébastien enregistre la sépulture de Madeleine Hyacinthe Labadie, agée d'environ 22 ans (née vers 1757), fille de Jean Henry LABADIE, organiste du chapitre de Saint-Just, et de Madeleine Bedos.

1790, Narbonne : Jean Henry LABADIE déclare avoir été organiste à la cathédrale Saint-Just depuis le 17 octobre 1742, soit pendant 48 ans. Son traitement est de 700 livres, garanties à vie. À cette date, André GUIGON travaille également comme organiste à la cathédrale de Narbonne, aux côtés de Labadie. Jean Henry LABADIE fait une demande de pension au directoire de l'Aude. Il est âgé et infirme.
• 3 décembre 1790 : Le directoire de l'Aude demande au Comité ecclésiastique de statuer sur cette demande.

• [1791] : Le directoire décide de lui accorder une pension viagère égale à ses appointements soit 700 livres.

• 9 octobre 1793, Narbonne : Le receveur du district de Narbonne établit un certificat expliquant que le sieur LABADIE, ancien organiste de la cathédrale Saint-Just de Narbonne, bénéficie d'une pension de 700 livres par an suite à un arrêté du département de l'Aude du 28 septembre 1792. Le receveur lui a versé 1 341 livres comprenant un arriéré suite à la revalorisation de la pension de 200 à 700 livres et 3e quartier de l'année 1792. À compter de cette date, LABADIE demande à être pensionné à Toulouse et on lui devra le 4e quartier de 1792 et l'année 1793. Il a fait ce changement de domicile le 12 juin 1792.
• 19 décembre 1793 : Jean Henry LABADIE le père demande le paiement du 4e trimestre 1792 et de l'année 1793. Il reçoit 857 lt. Le document est visé par le directoire du département le 20 décembre 1793.

• 17 germinal an VI [6 avril 1798] : LABADIE prête le serment de haine à la royauté (loi du 19 fructidor an V) et serment de non rétractation de la loi du 14 août 1792. Il est dit qu'il n'a pu signer à cause de ses infirmités.

• 1798-1799, Toulouse [Haute-Garonne] : LABADIE reçoit sa pension à Toulouse, avec parfois des arriérés. Le premier semestre de l'an VII [septembre 1798 à mars 1799] ne lui est versé que le 24 frimaire an VIII [15 décembre 1799].

• 29 vendémiaire an VIII [21 octobre 1799] : LABADIE se fait délivrer un certificat baptistaire.
• 11 brumaire an VIII [2 novembre 1799], Toulouse : LABADIE déclare qu'il n'a pas reçu d'autre revenu que sa pension. Il signe. Sa taille est de 5 pieds 5 pouces, il porte perruque, ses sourcils sont "grisailles, ses yeux bleus, son nez gros et aquilin, sa bouche moyenne et sa figure ovale".

• 9 août 1802, Toulouse : "Propriétaire", il s'éteint à son domicile du du 18, rue Livenau [orthographe peu sûre]. Son épouse est toujours vivante.

Mise à jour : 1er octobre 2022

Sources
B. Michel, Le noël à grand chœur…, 2012 ; F-Ad11 / état civil en ligne ; F-Ad11/ 1 L 1236 ; F-Ad11/ 1 L 228 ; F-Ad11/ BMS Narbonne ; F-Ad11/ G 36/f°82] - F-Ad11/ G 36/f°137, 140 et 142] - F-Ad11/ G 39/ f°126] - F-Ad11/ G 34/f°162] - F-Ad11/ G 36/f°60] - F-Narbonne Am/ BB/f°86v°] - F-Ad11/ G 50/f°59] ; F-Ad11/ G 50] ; F-Ad31/ 1 L 1097/93-94 ; F-Ad31/ 1 L 1097/97-98 ; F-Ad31/ 1 L 1098 ; F-Ad31/ 1 L 1126 ; F-Ad31/ 2 G 5 ; F-Ad31/ L 4366 ; F-Ad33/ G 304 ; F-Am Toulouse/ 1E 225 ; F-An/ DXIX/079/602/01 ; F.Randier, Orgues et organistes de St-André de Bordeaux... ; G.Beugnon et H.Steinhaus, Parcours croisés de deux facteurs d'orgues languedociens, Revue d'études héraultaises, 2016 ; M.Balans, Musiciens entre ciel et terre..., 2010.

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