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LAPORTE, Christophe Marie (1750-1817)
Autre(s) forme(s) du nom : LA PORTE
DELAPORTE
Date(s) : 1750-3-22 / 1817-3-22
Originaire de Morlaix, Christophe Marie LAPORTE a dû recevoir une formation musicale, tout comme son frère François LAPORTE, auprès de leur père Mathieu Antoine LAPORTE, organiste de l'église Saint-Melaine à Morlaix. Christophe Marie LAPORTE débute sa carrière à Morlaix en l'église Saint-Melaine avant d'être sollicité par les moines de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, diocèse de Cornouaille, pour tenir les orgues de leur abbaye. Une certaine renommée musicale semble avoir entouré notre homme tout au long de sa carrière car en 1794, le Directoire du District de Quimper lui octroie une pension pour ses "talents supérieurs dans la musique", et pour "le récompenser de ses services pour la Nation".
• 22 mars 1750, Morlaix [Finistère] : Christophe Marie LAPORTE naît du mariage d'entre Mathieu Antoine LAPORTE, cabaretier, et Marie Colly. La famille réside en la rue de Bouret. L'enfant, baptisé le même jour en l'église Saint-Martin, a pour parrain et marraine Christophe Collie et Marie Jeanne Le Levé qui, comme le père, signent. Le père de l'enfant, Mathieu Antoine LAPORTE, est également organiste de l'église Saint-Melaine à Morlaix.
• [avant 1768], Morlaix : Christophe Marie LA PORTE est organiste de la paroisse Saint-Melaine.
• [vers 1768], Quimperlé [Finistère] : D'après une pétition ultérieurement adressée à l'Assemblée Nationale, les religieux de l'abbaye royale Sainte-Croix de Quimperlé le sollicitent alors afin qu'il abandonne l'orgue qu'il touchait en la paroisse Saint-Melaine à Morlaix pour celui de leur abbaye, à raison de 75 livres par quartier.
• 1771, Quimperlé : Le "Journal du dépositaire" de l'abbaye Sainte-Croix pour la dite année indique trois paiements pour les gages de l'organiste : 60 livres le 1er février pour "restant de son quartier", 75 livres le 27 avril pour un quartier et 75 livres le 31 octobre pour un quartier.
• 2 juillet 1772, Rostrenen [Côtes d'Armor] : Christophe Marie LAPORTE signe comme témoin lors du mariage de son frère François LAPORTE, alors organiste de la collégiale de Rostrenen, avec Louise Charbonnier. Parmi les autres témoins, on peut relever la signature de Jean François SOURIMANT, chantre en la collégiale Notre-Dame-du-Mur à Morlaix, et celle de Mathieu Antoine LAPORTE, père de Christophe Marie et de François.
• 1773, Quimperlé : Le "Journal du dépositaire" indique les paiements de 4 quartiers à l'organiste pour une somme totale de 300 livres. Les mêmes comptes indiquent également que l'orgue de l'abbaye a été réparé pour une somme de 600 livres plus 4 livres pour l'huile par "VALTRIN facteur d'orgues", il doit s'agir de Claude Hubert WALTRIN.
• 1774, Quimperlé : L'organiste de l'abbaye Sainte-Croix perçoit 300 livres pour ses gages annuels.
• 17 octobre 1774, Quimperlé : Christophe Marie LAPORTE épouse en l'église Saint-Colomban Marie Julienne Birquel, originaire de cette même paroisse Saint-Colomban. L'époux est dit être domicilié de fait de la paroisse Saint-Martin en Morlaix et de droit de celle de Poullaouen, diocèse de Cornouaille. De ce mariage, six enfants vont naître.
• 1778, Quimperlé : Le "Journal du dépositaire" de l'abbaye Sainte-Croix indique 2 paiements de 75 livres pour les quartiers échus le 9 mars, le 7 juin et un paiement de 150 livres pour les 2 derniers quartiers échus au 6 décembre : ce qui porte les gages annuels de l'organiste à 300 livres.
• 1779, Quimperlé : Les comptes de l'abbaye Sainte-Croix mentionnent un paiement de 150 livres le 23 juin "à l'organiste pour 6 mois de ses gages" et un autre le 25 septembre de 75 livres pour le quartier échu.
• 1780, Quimperlé : Le "Journal du dépositaire" de l'abbaye Sainte-Croix n'indique pour cette année qu'un paiement de 150 livres pour les gages de l'organiste : le 14 juin "payé à l'organiste pour 2 quartiers échuës du 10 [juin]"
• 1781, Quimperlé : Le "Journal du dépositaire" de l'abbaye Sainte-Croix indique le 4 janvier le paiement de 150 livres à l'organiste pour les 2 derniers quartiers de 1780 puis le paiement habituel des 4 quartiers à raison de 75 livres chacun. Pour la première fois, le "Journal du dépositaire" mentionne le nom de l'organiste de l'abbaye lors du paiement d'un quartier intervenu le 21 septembre : "LA PORTE organiste pour sa quarte échüe au 10 [septembre]".
• 1782, Quimperlé : Les gages annuelles de l'organiste de l'abbaye Sainte-Croix s'élèvent toujours à 300 livres à raison de 75 livres par quartier.
• 1783, Quimperlé : L'organiste de l'abbaye Sainte-Croix perçoit toujours 300 livres pour ses gages annuels.
• 1784, Quimperlé : Les comptes de l'abbaye Sainte-Croix mentionnent le paiement de 4 quartiers à 75 livres pour le traitement dû à l'organiste. Les paiements des 18 septembre et 20 décembre précise "à Mr La PORTE, notre organiste".
• 17 novembre 1786, Quimperlé : Marie Julienne Birquel, épouse de Christophe Marie LAPORTE, décède à l'âge de 34 ans et est inhumée le lendemain dans le cimetière de la paroisse Saint-Colomban. Son époux n'est pas mentionné parmi les témoins de l'inhumation.
• 1788, Quimperlé : Il semble que Christophe Marie BLANCHARD n'ait pas occupé le poste d'organiste de l'abbaye Sainte-Croix durant les six premiers mois de l'année puisque le "Journal du dépositaire" indique plusieurs versements au sieur BLANCHARD en tant qu'organiste et pour réparations à l'orgue : le 12 février 6 livres pour "gratifications des réparations de l'orgue", le 16 février 24 livres "à valoir à son quartier" d'organiste, le 27 mars 51 livres "pour fin de compte de son quartier" d'organiste, le 25 juin et le 9 septembre deux versements de 75 livres pour ses quartiers d’organiste. Christophe Marie LAPORTE reçoit 24 livres le 12 novembre "à valoir à son quartier" d’organiste puis le 10 décembre le reste de son quartier à savoir 51 livres. Ce même 10 décembre, Christophe Marie LAPORTE reçoit 25 livres en guise d'avance sur le futur quartier.
• 1790, Quimperlé : Christophe Marie LAPORTE est toujours organiste de l'abbaye mauriste Sainte-Croix.
• 30 juillet 1790, Quimperlé : Christophe Marie LAPORTE adresse une supplique à l'Assemblée Nationale en indiquant que les deux moines restant à l'abbaye ont refusé de lui payer ses honoraires jusqu'à ce jour et que ne pouvant continuer les offices "comme à l'ordinaire, [...] ils n'avoient plus besoin d'organiste et qu'il eut à se pourvoir comme bon lui auroit semblé". Christophe Marie LAPORTE revendique 22 ans au service de l'abbaye Sainte-Croix et termine sa pétition par "ancien organiste de l'abbaye de Sainte-Croix, le seul que les bénédictins aient dans la province de Bretagne".
• 11 décembre 1790, Quimper : À la suite d'une requête adressée par Christophe Marie LAPORTE en date du 28 septembre 1790, le Conseil du Département lui accorde les sept mois d’appointements, soit 175 livres, qui lui sont dus en tant qu'organiste de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé qui arriveront à échéance au 1er janvier 1791.
• 12 mars 1791, Quimperlé : La municipalité accorde au citoyen LAPORTE un certificat pour ses "longs et utiles services" en tant qu'organiste à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé.
• Mai 1791, Quimper : Adressé à Mme Audouyn de Pompéry par Mme de Kerouelan, Christophe Marie LAPORTE dîne chez elle à Penhars. Elle lui donne "plusieurs lettres pour des personnes qui pourraient l'employer" pour des leçons de forte-piano. Quelques jours plus tard, il revient la voir et lui annonce qu'il a déjà trouvé six écoliers. Mme de Pompéry lui donne des conseils pour enseigner et accorder le forte-piano.
• 6 août 1791, Quimper : À la suite d'une supplique adressée le 20 juillet 1791 par Christophe Marie LAPORTE pour obtenir une pension, le Directoire du Finistère refuse de la lui accorder au motif qu'aucune infirmité ne l'empêche de subsister de son état d'organiste.
• 13 août 1791, Quimper : Mme de Pompéry relate dans sa correspondance à son cousin de Kergus qu'elle n'a pas revu Christophe Marie LAPORTE mais elle sait qu'il est toujours à Quimper.
• 23 septembre 1791, Quimper : Mme Audouyn de Pompéry, toujours dans sa correspondance, indique le nom de Christophe Marie LAPORTE à Mme Fabre – originaire de Châlon, "cousine du lieutenant-colonel de Vannes" et nouvellement arrivée à Quimper – qui cherche pour sa fille âgée de 13 ans un maître de piano-forte.
• 13 septembre 1792, Morlaix : D'après la délibération du District de Quimper en date du 24 août 1794, "les professeurs de Musique et chantres des ci-devant Eglises de Notre Dame et St Mathieu de Morlaix" rédigent un certificat en faveur de Christophe Marie LAPORTE. Occupait-il des fonctions d'organiste dans l'une des paroisses de la ville ou donnait-il des cours de musique ?
• 21 septembre 1792, [Morlaix ?] : Christophe Marie LAPORTE rédige une nouvelle pétition qui semble être adressée au Directoire du Département du Finistère.
• 22 septembre 1792, Quimper : Le directoire du département émet un avis sur la pétition adressée par Christophe Marie LAPORTE et l'adresse au directoire du District de Quimperlé.
• 4 octobre 1792, Quimperlé : Le directoire du district de Quimperlé porte un avis sur la pétition du citoyen LAPORTE.
• 24 août 1794, Quimper : Vu les services que Christophe Marie LAPORTE a rendu comme "organiste à la République" et qu'il "a servi aux arts et aux talents", "doué de talent Supérieurs dans la musique" et compte tenu de son âge et de ses infirmités, le directoire du district de Quimper souhaite, que en vertu de l'article 2 de la loi du 1er juillet 1792, le Département du Finistère le dote "d'une pension qui puisse le récompenser de ses services pour la Nation".
• • •
• 22 mars 1817, Morlaix : Martin Quimper et Yves Pierre Lapous, tous deux commis à l'hospice civil de Morlaix, déclarent le décès en ce même établissement de Christophe Marie LAPORTE, organiste et veuf de Marie Julienne Briquelle.
Mise à jour : 22 août 2019