Login
Menu et informations
LÉCHOPIÉ, Pierre Marie Nicolas (1771-1850)

LÉCHOPIÉ, Pierre Marie Nicolas (1771-1850)

État civil
NOM : LÉCHOPIÉ     Prénom(s) : Pierre Marie Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1771-9-15  / 1850-2-5 
Notes biographiques

Formé à Senlis (Oise) par deux bons musiciens, Pierre Marie Nicolas LÉCHOPIÉ est à la veille de la Révolution organiste de l'abbaye Saint-Vincent, en cette même ville, alors qu'il n'a pas encore 20 ans. Il retrouve une tribune sous le régime concordataire à l'ex-cathédrale Notre-Dame, en alternance avec l'ancien organiste du lieu, CHRISTOPHE. Il acquiert une petite notoriété comme compositeur de musique religieuse, de sonates et de romances au début du dix-neuvième siècle, tout en vivant de l'enseignement de la musique. Il décède sous la Seconde République.

• 16 septembre 1771, Senlis [Oise] : Pierre Marie Nicolas LÉCHOPIÉ, fils de Zacharie Léchopié, jardinier chez les dames de la Présentation, et de Catherine Courseaux, né la veille, est baptisé en l'église Saint-Pierre.

Il est formé à l'orgue et au forte-piano par les organistes Jean-Baptiste SCHMITT et Charles François Denis BOUTROY. Ce dernier lui apprend la composition.

• 5 mars 1789, Senlis : Un certain Pierre Marie Augustin LÉCHOPIÉ, organiste de l'abbaye royale Saint-Vincent, signe un acte de baptême en tant que parrain du fils d'un cordonnier. Il s'agit bien de Pierre Marie Nicolas, comme le confirment R. Vincent et Pierre de Maindreville dans leurs études de 1874 et 1875 sur les orgues de la cathédrale. Le premier, qui tient ses renseignements de LÉCHOPIÉ en personne, signale qu'il a débuté en 1788. Il est probablement encore actif en 1790 au moment de la fermeture de l'abbaye.

• 16 avril 1793, Senlis : Pierre Marie Nicolas LÉCHOPIÉ, musicien, épouse Catherine Éléonore Thomas, fille d'un ancien marchand, en présence de Charles François Denis BOUTROY, organiste à Meaux [Seine-et-Marne].

• 1er novembre 1799, Senlis : LÉCHOPIÉ, toujours qualifié de musicien, signe l'acte de mariage de sa sœur Marie Madeleine Émilie avec Jean François HÉRON, tailleur d'habits et ancien enfant de chœur de la collégiale Saint-Rieul de la ville.

• 29 août 1807, Senlis : Sa fille Charlotte Augustine Angélique est inhumée à l'âge de 20 mois ; il est qualifié dans l'acte de décès de maître de musique.

• 1808 et années suivantes, Senlis : Il reprend du service à la tribune de l'ex-cathédrale, en alternance avec Jean Louis CHRISTOPHE. L'orgue de Notre-Dame ayant été détruit pendant la Révolution, celui de Saint-Vincent y est transféré vers 1803. Remis en état et augmenté par Dallery, il est inauguré le 10 juin 1808. LÉCHOPIÉ "se distinguait par un jeu brillant et plein d'inspiration. Il composa plusieurs pièces de musique de différents genres et eut la gloire de voir une de ses œuvres, un Te Deum, exécuté à Saint-Eustache. On peut voir encore sur une des parois de l'ancien buffet le compte-rendu de l'audition de ce Te Deum" (Pierre de Maindreville, 1875).

• 1810, Paris : Choron consacre à LÉCHOPIÉ une notice dans son Dictionnaire des musiciens. Il indique qu'il professe la musique à Senlis et qu'il "a publié à Paris trois œuvres de sonates ; le premier en contient une avec violon, le second six ; le troisième, trois avec violon, une ouverture arabe et un trio concertant pour piano, violon et basse ; une fantaisie, une scène et quelques romances".

• 21 novembre 1812, Paris : Le Journal de Paris annonce la publication d'une "Réponse à la romance d'Albert de Provence, paroles de M. de F***, dédiée à Mlle Constance de Franclieu, par Lechopié, professeur de musique. Prix fixe, 1 fr.". L'ouvrage s'achète à Senlis chez l'auteur et à Paris dans la boutique du marchand de musique Siéber.

• 1817, Paris : Les Annales de la Musique signalent la parution de Six Walses et six Sauteuses, par M. de Blois, "avec accompagnement de forté-piano de M. Lechopié", au prix de 3 francs.

• 5 février 1850, Senlis : Pierre Marie Nicolas LÉCHOPIÉ, professeur de musique et "organiste de l'église de Senlis", veuf, s'éteint à son domicile, rue Saint-Péravi. C'est son petit-fils Charles Alfred Landry, marchand de laine, qui déclare son décès.

Mise à jour : 26 juin 2018

Sources
Annales de la Musique ou Almanach musical pour l’an 1819 ; Choron et Fayolle, Dictionnaire historique des musiciens, 1810 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA 612 R 35 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA 612 R 6 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA612R13 ; F-Ad60/ 1MI/ECA612R21 ; F-Ad60/ EMI/ ECA612R24 ; Journal de Paris, 21 nov. 1812 ; Les orgues de Senlis ; Vincent, Reconstruction du grand orgue de l’église Notre-Dame de Senlis

<<<< retour <<<<