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Pour citer Muséfrem
LECTURE, Julienne, épouse VINCENT (1737-1800)
Complément de nom : épouse VINCENT
Autre(s) forme(s) du nom : VINCENT
VINCENT DE ROCHEVILLE
LAVINCENT
Date(s) : 1737-9-12 / 1800-5-11
Originaire de Rennes et fille d'un maître à danser, Julienne LECTURE débute une carrière d'organistesse dans le Léon où sa famille s'installe à Morlaix vers 1750. Elle poursuit une carrière identique en Cornouaille après son mariage bien que son époux exerce des fonctions de notaire et de procureur au marquisat de Pont-Croix. La pauvreté marque la fin de sa vie.
• 12 septembre 1737, Rennes [Ille-et-Vilaine]: Julienne LECTURE naît et est baptisée le même jour en l'église Saint-Germain. Son père Joseph LECTURE et sa mère Marie-Anne Le Mer sont originaires de Rennes. Le père est absent lors du baptême. D'autres actes indiquent que Joseph LECTURE exerce la fonction de maître de danse et le qualifient de "Honorable homme".
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• 20 novembre 1745, Carhaix [Finistère] : En la collégiale Saint-Trémeur après la publication d'un ban et la dispense des deux autres, Joseph LECTURE - père de Julienne LECTURE - épouse en secondes noces Marie Thérèse Mauviel. La plupart des témoins sont issus de la famille de la mariée.
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• vers 1749, Morlaix [Finistère] : La famille LECTURE est établie en cette ville portuaire et commerçante. Selon le rôle de capitation de 1750, elle réside en la rue ou dans le quartier nommé Croix de la lanterne. Joseph LECTURE, père de Julienne, y est qualifié de maître à danser.
• 8 décembre 1749, Morlaix : Julienne ou, comme indiqué dans l'acte, Julie LECTURE est marraine de sa petite soeur Marie Françoise. Le baptême a lieu le même jour en l'église Saint-Melaine.
• 3 février 1754, Morlaix : Julie LECTURE signe parmi les témoins lors du baptême de sa sœur Pélagie Jacquette.
• 16 septembre 1761, Morlaix : En l'église Saint-Martin, Julie LECTURE est marraine de Julie Marie Jeanne, née le même jour, de Marie Jeanne Jezequel et d'un père inconnu. Le recteur précise dans l'acte que la marraine tout comme le parrain demeurent en la paroisse Saint-Martin. L'enfant est légitimé le 22 septembre suivant lors du mariage entre Joseph Lecture (frère de Julie LECTURE) et Marie Jeanne Jezequel.
• 26 juin 1762, Morlaix : Julie LECTURE donne naissance à un enfant illégitime prénommé Jan Nicolas qui est baptisé le même jour en l'église Saint-Martin.
• 2 novembre 1762, Taulé [Finistère] : Jean Nicolas Lecture décède en la demeure de sa nourrice au lieu-dit Goaz Izela. Son corps est inhumé le lendemain en présence de son oncle François Marie Joseph Lecture et de François Louis Maistral. La mère, Julie LECTURE, n'est pas présente occupant les fonctions d'organiste en l'église de la Martyre, paroisse située à une trentaine de kilomètre au sud-ouest de Morlaix.
• Entre 1749 et 1762, Morlaix : Il est très probable que Julienne LECTURE est appris la musique et l'orgue auprès de son père Joseph LECTURE et peut-être également auprès de Guillaume NOROY, organiste de l'église Saint-Melaine et appartenant au réseau amical de la famille comme en témoigne les actes de vie religieuse où se rencontre sa signature. De plus, Joseph LECTURE sera amené à le suppléer lorsque ce dernier présentera sa démission aux fabriciens de l'église Saint-Melaine.
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• vers 1762-1764, La Martyre [Finistère] : Les comptes de cette paroisse (située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Morlaix) mentionnent à plusieurs reprises, durant cette période, des gages versés à "Jullie" LECTURE "organistesse" en alternance avec les organistes Jean François DE LILLES et Mathieu LAPORTE. Vers mars 1763, Julienne LECTURE occupe seule le poste d'organiste avant de le céder, peut-être vers septembre 1764, à François MORVAN.
• 27 septembre 1764, Pont-Croix [Finistère] : Julienne LECTURE commence à toucher les orgues de l'église Notre-Dame-de-Roscudon. Elle succède au sieur Gilles BROUSSE. Pont-Croix est une petite ville située près d'Audierne, en l'évêché de Cornouaille.
• 6 mai 1765, Pont-Croix : Julienne LECTURE épouse Mathieu-Olivier Vincent, sieur de Rocheville. Son époux est originaire de Pont-Croix où il occupe les fonctions de "notaire et [de] procureur au marquisat de Pont-Croix et de la cour et juridiction de Lezoualch".
• De 1768 à 1780, Pont-Croix : De cette union naissent huit enfants, six filles et deux garçons. Le métier de la mère n'est jamais mentionné dans les actes de baptême, ce qui est habituel. Son époux est dit "noble" ou "Noble Maître". Plusieurs des parrains et marraines sont également qualifiés de "nobles" ou d'"honorables". Tous savent signer, à trois exception près. Si leurs métiers ne sont que très rarement indiqués, le parrain de 1772 est contrôleur des actes de Pont-Croix, celui de 1773 est "avocat en parlement", ils appartiennent donc au milieu professionnel du mari de l'organiste. Celui-ci est présent aux cérémonies de baptême et signe "VincentDerocheville".
• de 1764 au 1er octobre 1794, Pont-Croix : Julienne LECTURE perçoit 57 livres 10 sols par quartier pour les fonctions d'organiste de l'église Notre-Dame de Roscudon, soit des gages annuels s'élevant à 250 livres dont 20 livres doivent être versées au souffleur. Elle signe les quittances de son nom d'épouse "Lavincent".
• 1766-1767, Pont-Croix : Les comptes mentionnent, au profit de Julienne LECTURE, organiste, une somme de 1 livre 14 sols pour une peau de mouton et une demie livre de colle forte destinés à l'entretien de l'orgue.
• 1780, Pont-Croix : Julienne LECTURE perçoit une somme de 3 livres 5 sols pour peau de mouton et colle forte destinées aux réparations des soufflets de l'orgue.
• 12 mars 1789, Pont-Croix : L'orgue tenu par Julienne LECTURE semble nécessiter des réparations car François Marie Théophile VÉRAX, organiste de Locronan, perçoit une somme pour en avoir dressé un état en vu des travaux à y réaliser.
• 1790, Pont-Croix : Cinq quittances attestent que Julienne LECTURE est toujours organiste de l'église Notre-Dame-de-Roscudon. Ses gages, par quartier, s'élèvent toujours à la somme de 57 livres 10 sous, soit 230 livres par an.
• [vers 1792 ?], Pont-Croix : Le conseil municipal rejette la demande de la Citoyenne VINCENT tendant à obtenir la révision de ses gages restés stables depuis son installation à l'orgue le 27 septembre 1764. Elle prétend que ses gages s'élèvent à 250 livres par an alors qu'elle ne touche réellement que 230 livres, devant verser 20 livres au souffleur.
• 27 avril 1795, Pont-Croix : Julienne LECTURE participe avec Yves Danielou à l'estimation des orgues de l'église Notre-Dame de Roscudon. L'instrument est composé d'un clavier et "de 3 jeux d’ange [sic] & de huit demi jeux et un demi en bois ; les tuyaux composés d’étain & plomb avec trois mauvais soufflets ; le tout estimé avec la boisure de la chambre et la [golle ?] de fer, égard à leurs mauvais états, la somme de 300 livres"
• 5 mars 1798, Quimper [Finistère] : Un certain Chappuis rédige une pétition au nom de la Citoyenne VINCENT pour réclamer le dernier quartier de 1794. Cette pétition fait suite à une autre demande datée du 26 octobre 1794. Ce quartier lui est refusé par le receveur du district le 25 novembre 1796. La suppression de son poste d'organiste semble avoir laissé Julienne LECTURE sans ressource car la demande précise qu'elle est "pressée de besoin".
• 11 mai 1800, Pont-Croix : Mathieu-Corentin-Léonore-Jérôme Vincent, marin et fils de Julienne LECTURE, Yves-Sébastien Cudennec et Yves Moalic - tous deux serruriers - déclarent que Julienne LECTURE est décédée ce jour en son domicile. Le mot "profession" est barré sur l'acte de décès.
• 8 janvier 1804, Pont-Croix : Mathieu-Olivier Vincent, son époux, décède à son tour. L'acte ne mentionne pas le nom de sa femme, ni son décès survenu quatre ans plus tôt.
Mise à jour : 26 mars 2023