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LEMAIRE, Pierre, à Bourges (ca 1725-1803)

LEMAIRE, Pierre, à Bourges (ca 1725-1803)

État civil
NOM : LEMAIRE     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Complément de nom : à Bourges
Autre(s) forme(s) du nom : LE MAIRE
Date(s) : 1725 ca  / 1803-3-28 
Notes biographiques

Le parcours de Pierre LEMAIRE reste à compléter, notamment pour le début de sa carrière. Recruté à la Sainte-Chapelle de Bourges, il intègre, comme ses collègues contraints par la suppression de celle-ci, la cathédrale Saint-Étienne. En 1790, il y est chanoine semi-prébendé. Or ces semi-prébendes sont en principe dévolues à des musiciens ou chantres...

• Pierre LEMAIRE est né vers 1717-1725. Les déclarations relatives à son âge varient considérablement et son acte de baptême n'a pas été localisé. Il serait originaire de la région d'Orléans.

• Où a-t-il reçu sa formation ? La plupart des registres capitulaires de l'Orléanais ont disparu (incendie des Ad en 1940). Un Pierre LEMAIRE est mentionné par Marie-Reine Renon comme enfant de chœur à la Sainte-Chapelle de Bourges en 1748-1749, mais cela paraît trop tardif pour qu'il s'agisse de lui.

• D'après M.-R. Renon, Pierre LEMAIRE, clerc tonsuré du diocèse d'Orléans, aurait pris possession de la vicairie de T. DAUGNÉ (Toussaint DAUCÉ ?) le 7 février 1738, à la Sainte-Chapelle de Bourges. Après être entré au séminaire (24 octobre 1746), il aurait été ordonné prêtre en 1748.

• 4 juillet 1757, Bourges [Cher] : À la fermeture du chapitre palatin, et après avoir sollicité un temps de réflexion, Pierre LEMAIRE passe à la cathédrale de Bourges, demandant un gain de 4 livres. Il prend possession d'une semi-prébende, en même temps que son confrère Pierre Étienne CANNEAUX.

• 8 janvier 1772, Bourges : Pierre LEMAIRE figure dans la liste des chanoines semi-prébendés de la cathédrale Saint-Étienne. C'est encore le cas en 1787-1789.

1790, Bourges : Pierre LEMAIRE est l'un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Il est prêtre, chanoine semi-prébendé et le chapitre déclare lui procurer un revenu de 1 568 lt. Les autres chanoines semi-prébendés sont alors Innocent DEMAHY, Pierre SOUMARD, François-Marie-Séraphin GUYARD (haute-taille), Pierre-Antoine LAURENT (haute-contre), Joseph LEFRANC, Pierre MOUREYRE, sacristain, et le nouveau maître de musique, Louis GUILLAUME.
• En septembre 1790, Pierre LEMAIRE adresse au district d'Aubigny (Cher) une réclamation à propos du paiement d'une ferme établie sur la vicairie de Saint-Eutrope fondée dans l'église Saint-Pierre-le-Guillard de Bourges, dont il est titulaire et dont les 72 livres annuelles (fermes, prés et terres) ne lui auraient pas été versées. Le directoire du district refuse de donner suite à sa requête qui n'est pas signée et qu'il considère comme "irrégulière et illégale".
• En octobre 1790, Pierre LEMAIRE adresse au district de Sancoins (Cher) une supplique dans laquelle il expose qu'il est titulaire de la "vicairie des petits oyseaux" fondée en l'église de Dun-le-Roi, dont le revenu est fixé à 230 et 20 livres par an, par bail de ferme de prés et terres, situés dans la paroisse de Domery, district de Saincoins. Le 5 octobre 1790, le district émet un avis favorable.
• 15 octobre 1790 : Le nom de LE MAIRE figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur de 11 livres. Il réside paroisse Saint-Ursin.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges déclare qu'il est âgé de 65 ans. Son nom figure dans la liste des huit chanoines semi-prébendés dressée par le chapitre et dans celle de la communauté des vicaires reçus dans les ordres sacrés, recevant de ce fait une portion entière. Le même jour, le chapitre déclare d'un côté percevoir 10 livres de M. LEMAIRE, "à cause des rentes dues sur les maisons", et de l'autre côté lui verser 400 livres de pension que le chapitre paye au nom du ci-devant chapitre de la Sainte-Chapelle à "MM. les anciens chanoines, chapelains et vicaires lesquelles, s'éteindront à leur mort".
• 7 décembre 1790 : Le chapitre cathédral déclare l'état de ses dépenses depuis le 1er janvier 1790. On y relève que "pour la manse de l'ancien chapitre de la sainte-chapelle depuis le 1er janvier 1790 jusqu'à ce jour" le Sr LEMAIRE a reçu 295 lt "pour 3 quartiers au 1er 8bre".

• [Mars 1791] : Une estimation détaillée de ses revenus est établie afin de fixer sa pension.

  • "1° Comme semi-prébendé : 596 lt faisant avec celle de 113 lt pour les ammanon la somme de 709 lt
  • 2° comme titulaire de la vicairie de Notre-Dame du Blanc Manteau : 220 lt montant d’une rente foncière en grains [?] à déduction plus 81 lt réduite à la somme de 50 lt pour valeur d’un tonneau de vin de [fussy] faisant ensemble 270 lt
  • 3° comme ayant droit à une portion dans les revenus de la communauté des vicaires
  • 4° comme jouissant d’une des 20 portions des vicaires simples, pour droit d’assistance aux fondations toute l’année : 21 lt
  • 5° comme pourvu d’une pension par acte capitulaire, comme ancien chapelain de la Sainte-chapelle la somme de 400 lt plus 150 lt pour la valeur locative d’une maison réduite à 142 lt par la déduction du 20e des réparations d’entretien auxquelles est sujet ledit revenu faisant les dittes deux sommes celle de 542 lt
  • 6° comme titulaire de la vicairie des petits oiseaux : 230 lt réduite à la somme de 218 lt par la déduction du 20e des réparations d’entretien
  • 7° comme titulaire de la vicairie de St-Denis et de celle de Saint-Eutrope 92 lt montant du revenu des deux vicairies réduites à 87 lt par la déduction faite du 20e pour les réparations d’entretien
  • 8° comme hebdomadier en sa qualité de semi-prébendé : 4 lt"

Total : 1 970 lt.

Le directoire propose de fixer son traitement :

  • 1° à la somme de 1 000 livres
  • 2° à celle de 485 lt faisant moitié de l’excédent ce qui doit porter le traitement à la somme de 1 485 livres.

Un autre tableau fait état d'un revenu de 2 136 lt et d'une proposition de traitement de 1 568 lt.

• Juillet et octobre 1792 : Pierre LEMAIRE touche pour chaque trimestre 392 puis 250 livres de traitement.

• 31 janvier 1793 : Le directoire du district de Bourges examine une pétition de Pierre LEMAIRE à propos du logement dont il bénéficiait en tant qu'ancien chapelain à la sainte-chapelle, rue Saint-Jean-le-Vieil, d'une valeur locative de 150 livres, et qui a été aliéné par erreur. Le directoire estime que son traitement doit passer de 1 418 à 1 568 livres par an. Bien que la loi du 27 novembre 1792 ait limité les pensions à 1 000 livres, le directoire estime qu'il faut faire une exception pour Pierre LEMAIRE, ses confrères BOIRE, TREMEAU et VICOMTE ayant continué à occuper leur logement. Le directoire énonce un argument supplémentaire : "il a constamment fait le service d'aumônier de la Garde nationale de cette ville".

• 7 germinal an XI [29 mars 1803], Bourges : Pierre LEMAIRE, "chanoine", décède à Bourges, place de l'Arsenal. Il est dit âgé de 86 ans (ce qui amène à une naissance vers 1717).

Mise à jour : 11 juillet 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 198 ; F-Ad18/ 1 L 633 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 3E 1198, 266/491 ; F-Ad18/ 8 G 207 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Ursin ; F-Ad18/ Q 279 ; F-Ad18/ Q 281 ; M.-R. Renon, Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, 2007  ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges [...], sd. ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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