Login
Menu et informations
LETOURNEAU, Julien Marin, (le père) (1715-1802)

LETOURNEAU, Julien Marin, (le père) (1715-1802)

État civil
NOM : LETOURNEAU     Prénom(s) : Julien Marin     Sexe : M
Complément de nom : (le père)
Autre(s) forme(s) du nom : LE TOURNEAU
LESTOURNEAU
Date(s) : 1715-5-8  / 1802-5-27 
Notes biographiques

C'est au soir d'une longue carrière musicale au sein des églises mancelles que la Révolution surprend Julien LETOURNEAU. La pension de retraite qui lui avait été antérieurement promise par le chapitre lui sera servie par les nouveaux régimes.

• 8 mai 1715, Le Mans : Julien-Marin LETOURNEAU naît paroisse du Pré, rive droite. Il est fils d'un maître couvreur. Il sera ensuite le plus souvent prénommé seulement Julien.

• [vers 1722-1732], Le Mans : Julien LETOURNEAU est formé à la psallette de la cathédrale St-Julien, successivement par Louis BOUTEILLER (alors très âgé), Alexis GOHARD puis François LASSUS. Il est tonsuré en 1725.

• [1732-1734], Le Mans : Julien Letourneau est vicaire musicien à la Cathédrale [et sans doute idem années suivantes]. Julien Marin Letourneau est reçu à 3 reprises à la confrérie St-Michel (bas chœur de la cathédrale du Mans) : lors de son admission à la psallette (1722), lorsqu'il devient clerc tonsuré (1725) et lorsqu'il sort de la psallette et devient vicaire musicien à la cathédrale (1732), puis il est "installé" le 15 avril 1733, après un an de probation.

• 27 avril 1748, Le Mans : Julien LETOURNEAU est reçu vicaire musicien à la Collégiale Saint-Pierre-la-Cour à 15 livres/mois.

• 3 juin 1753, Le Mans : Le 7ème enfant de Pierre ÉLIE, serpent de la collégiale, est baptisé à Saint-Pierre-la-Cour. Son parrain est "Julien LETOURNEAU, aussi officier musicien à St-Pierre". Le couple Élie / Chénon choisit nombre des parrains et marraines requis pour les baptêmes de ses 10 enfants dans le milieu musical de la ville.

• 8 mars 1756, Le Mans : Lorsque, après une lacune de sept ans dans les registres conservés de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour, commence le suivant début 1756, Julien LETOURNEAU figure toujours parmi les vicaires-musiciens de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour. Le maître de musique est alors Jacques BENOIST.

• 19 janvier 1757, Le Mans : Dans l'église de Saint-Jean-de-la-Chevrie, le sieur Julien LETOURNEAU musicien est parrain d'un garçon d'un an environ "levé à la porte de Courtillé de cette paroisse où il avoit été exposé" et qui est baptisé sous condition. On ignore au nom de quoi le musicien a été requis, sans doute son statut de clerc tonsuré a-t-il joué. La marraine réquisitionnée est manifestement de la famille (sœur ?) du prêtre qui administre le baptême.
• 23 avril 1757 : Julien LETOURNEAU est clerc tonsuré et premier chapier de la collégiale. Le chapitre de Saint-Pierre le désigne pour prendre le relais du maître de musique, Jacques BENOIST, auprès des enfants de chœur. Il est désormais chargé d'instruire les enfants de la psallette, "aux gages de 36 livres pour chacun an, laquelle somme sera prise sur les gages de Mtre Jacques BENOIST notre maître de musique".

• 1er mars 1774, Le Mans : Julien LETOURNEAU abandonne son statut de clerc tonsuré et épouse Marie Tremblais, paroisse de La Couture. Elle accouche dès le 18 mars suivant, d'un fils prénommé Julien-Joseph. Quatre autres naissances suivent, de 1775 à 1778, les enfants mourant successivement à un mois dix jours, 4 ans 5 mois, et 7 ans et demi.
• 19 août 1774, Le Mans : "Vu la cherté des vivres", comme LEMEUNIERCHAUFFIER, PILON et SUCHET les autres vicaires psalteurs de la collégiale, LETOURNEAU obtient une augmentation de ses gages. Il parvient alors à 17 sols / jour. Il est aussi chapier de la collégiale.

• 6 avril 1782, Le Mans : Julien LETOURNEAU obtient l'admission de son fils aîné (Julien Joseph) "qui a de la voix" à la psallette de la collégiale.

• 24 juillet 1783, Le Mans : Un autre de ses fils, Jean Letourneau, né le 17 juin 1776, est auditionné par les chanoines de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour dans le cadre d'un concours pour le recrutement d'un nouvel enfant de chœur. Il est sélectionné, ainsi que René BESNARD. C'est alors Pierre BERTIN, l'organiste, qui instruit les enfants de la psallette collégiale.
Toutefois, deux jours plus tard, après avoir pris connaissance du certificat du chirurgien, les chanoines renvoient l'enfant et le remplacent par René LEFÈVRE. Jean Letourneau était effectivement en mauvaise santé : il mourra six mois plus tard, à l'âge de 7 ans et demi.

• 15 juillet 1789, Le Mans : Le chapitre de la Collégiale accorde (ou promet ?) à Julien LETOURNEAU une retraite de 300 livres / an.

• 14 décembre 1790, Le Mans : Julien LETOURNEAU dépose une requête en vue d'obtenir une pension. Il se dit chantre, au service de la collégiale depuis 43 ans, gagnant 382 livres et ayant la certitude d'une pension de retraite de 300 livres. Tout porte à le croire toujours en activité, et l'on observe même qu'il fait office de maître de musique. Sous sa direction chantent François Charles BOISNÉ, Jean Louis Charles DUVAL, Antoine Joseph FLAMAND et Pierre SOUCHET, ainsi que quelques "chantres de remplacement" comme René LEMARCHAND ou le  sieur ROCHER, soutenus par les serpents Vincent LELIÈVRE et Jacques CHAUFFIER. Le corps de musique comporte aussi bien sûr l'organiste Michel BOYER.
 
• 16 janvier 1791, Le Mans : Le directoire du district du Mans propose de lui accorder une pension viagère de 300 livres.

• [courant 1794], Le Mans : Un état administratif le dit chantre, touchant une pension de 382 livres… et le qualifie de "paisible", c'est-à-dire non impliqué dans les luttes politiques, locales ou nationales.

• Jusqu'en prairial an VI (mai-juin 1798) au moins (fin du registre dépouillé), Le Mans : Julien LETOURNEAU est attesté par des certificats de résidence et touche régulièrement sa pension.

• 7 germinal an X [28 mars 1802], Le Mans : Julien Marin LETOURNEAU décède à l'Hôtel-Dieu, âgé de 87 ans, qualifié d'instituteur et ancien chantre à Saint-Pierre. Son décès est déclaré par deux infirmiers de l'Hôtel-Dieu. Trois jours plus tôt était mort, à son domicile, son ancien collègue, Jacques CHAUFFIER, le joueur de serpent de la collégiale.

Mise à jour : 20 août 2020

Sources
F-Ad72/ état civil en ligne ; F-Ad72/ 111 AC 1551 / 1 (2) ; F-Ad72/ BMS La Couture, Le Mans ; F-Ad72/ BMS Le Mans, Grand St-Pierre ; F-Ad72/ BMS Le Mans, Grand St-Pierre et Crucifix ; F-Ad72/ BMS St-Jean-de-la-Chevrie ; F-Ad72/ G 506 ; F-Ad72/ G 507 ; F-Ad72/ G 508 ; F-Ad72/ G 509 ; F-Ad72/ G 511 ; F-Ad72/ G 512 ; F-Ad72/ G 514 ; F-Ad72/ G 63 ; F-Ad72/ G 938 ; F-Ad72/ G63 ; F-Ad72/ L 375/2 ; F-Ad72/ L 568 ; F-Ad72/ état civil en ligne

<<<< retour <<<<