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LOISEAU de PERSUIS, Jean Nicolas (ca 1718-1784)

LOISEAU de PERSUIS, Jean Nicolas (ca 1718-1784)

État civil
NOM : LOISEAU de PERSUIS     Prénom(s) : Jean Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1718 ca  / 1784-9-14
Notes biographiques

Davantage connu comme étant le père de Louis Luc LOISEAU DE PERSUIS, maître de la Chapelle du Roi et directeur de l'Académie royale de Musique dans les débuts de la Restauration, Jean Nicolas LOISEAU DE PERSUIS mérite pourtant d'être tiré du semi-oubli dans lequel il se trouve de nos jours. Maître de musique de la cathédrale de Metz pendant près de 25 années jusqu'à sa mort en 1784, il s'était taillé à l'époque une certaine réputation de compositeur grâce à plusieurs de ses œuvres qui furent jouées avec succès à la fin des années cinquante au Concert Spirituel à Paris, en particulier son oratorio "Le Passage de la mer Rouge".

• [1718], peut-être à Paris : Jean-Nicolas LOISEAU de PERSUIS, fils de Jean-Baptiste Loiseau, notaire et contrôleur des actes à Cormicy [Marne], et de Madeleine Bourlier, serait né d'après l'historiographie dans ce petit village situé au nord-ouest de Reims. On ne trouve pas trace de l'acte de baptême en 1717-1720. Serait-il né à Paris où ses parents se sont mariés le 30 juin 1716 paroisse Saint-Leu? Cette hypothèse pourrait être confirmée par la mention de son origine dans l'acte d'engagement à Carpentras en 1751.

• Quelle formation à la musique a-t-il reçue ? D'après le Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts rédigé par A.L Millin", paru en 1812, le jeune garçon aurait été formé à la psallette de la cathédrale Notre-Dame de Reims sans doute dans les années 1725-1735. Toujours selon la même source d'information, peut-être alimentée par des conversations entre l'auteur et Louis Luc LOISEAU DE PERSUIS, son fils, "il partit pour l'Italie, où il étudia la composition dans les conservatoires. Ces excellentes leçons qu'il reçut ne tardèrent pas à faire reconnoître en lui de grandes dispositions et un génie inventif La réputation de Jean l'Oiseau de Persuis, lui procura bientôt un engagement pour Londres, où il alla en qualité de compositeur. Les différens ouvrages qu'il fit représenter dans cette capitale obtinrent un succès égal à ceux des maîtres italiens". Il sera difficile d'établir la véracité de ces propos...

• 12 janvier 1740, Fismes [Marne] : Son père Jean-Baptiste Loiseau, huissier royal, veuf de Madeleine Bourlier, se remarie avec Jeanne Debay, veuve de René LANEAU, musicien du Roi, de cette paroisse. Ils ont un fils Gabriel-François en 1742, une fille Marie-Nicole en janvier 1745 et résident toujours à Cormicy le 26 mai 1757, jour du mariage de Nicole Loiseau, âgée de 33 ans, fille de Jean-Baptiste et de Madeleine Bourlier, avec Pierre Veyrier; Jean-Baptiste est toujours présenté comme contrôleur des actes et sergent royal. Nicolas et François Loiseau, oncles de la mariée signent aussi, ils sont marchand et tailleur à Cormicy. Un Gabriel-François Loiseau se marie à Paris, paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois le 20 juillet 1778.

• Mai 1751, Carpentras [Vaucluse] : Un acte notarié rend compte du projet d'engagement de "Jean Nicolas Depersuis, de la ville de Paris" comme maître de musique à l'Académie de musique (Concert) de Carpentras, à compter du 1er avril passé, et jusqu'au 31 mars 1752, voire l'année suivante si l'Académie est toujours en activité. L'acte n'est pas signé ni complété par les dates et noms des témoins ; dans la marge, on lit "ne vaut pour n'avoir pas été publié". LOISEAU DE PERSUIS s'engage à résider continuellement à Carpentras ; cette mention, tout à fait inhabituelle au regard des autres contrats d'engagement, laisse à penser que le maître de musique était en poste dès le 1er avril, et qu'il avait déjà failli à ses engagements, sans doute en exerçant dans une autre ville.
LOISEAU DE PERSUIS est engagé avec le tout jeune violoniste Pierre VACHON, âgé de treize ans et originaire d'Avignon, qui deviendra plus tard célèbre. Leur salaire, de 950 livres, est commun, ce qui laisse penser que le maître de musique est chargé de l'enfant.

• Novembre 1754-septembre 1758, Avignon [Vaucluse] : Selon Jacques Rogriguez dans son ouvrage "La musique et les musiciens à la cathédrale d'Avignon au XVIIIe siècle", Recherches sur la musique classique, XIII, 1973 [p.100-101], "Dupertuit" est maître de musique à la cathédrale Notre-Dame-des-Doms  durant cette période. On lit aussi qu'un certain "Dupersit" a été maître de musique de cette cathédrale d'août 1749 à avril 1751. Est-ce lui? Toutes ces dates vont sans doute se préciser avec l'exploitation des registres capitulaires.

• 8 Décembre 1758, Paris : Le Mercure de France chronique "le Motet à grand chœur (Omnes Gentes) de M. de Persuis, Maître de Musique de la Métropole d'Avignon", chanté au Concert Spirituel le jour de la Conception de la Vierge, "qui du côté de l'harmonie annonce beaucoup de talent, mais qui pour n'avoir pas assez étudié le goût François, semble n'avoir compté pour rien le récit majestueux & simples qui fait le charme de nos Motets; [...]".

• 24 mai 1759, Paris : "Le Concert Spirituel du 2 Février, jour de la Fête de la Purification, commença par une Symphonie ; ensuite Magnus Dominus, Motet à grand Chœur de M. de Persuis, Maître de Musique de la Cathédrale d'Avignon. Ce motet a de grandes beautés  on l'a trouvé un peu long. On souhaiterait plus de chant & plus de détail dans les récits. [...]" précise le Mercure de France.
• 24 mai 1759, Paris : Il propose le jour de l'Ascension au Concert Spirituel un oratorio intitulé "Le Passage de la mer Rouge", inspiré d'un motet de MONDONVILLE, "Les Israélites à la montagne d'Horeb", chanté au même endroit le 3 avril. Le Mercure de France se fait également l'écho de ce "nouveau motet François" qui a fait le plus grand plaisir". Remis au programme le jour de la Pentecôte, "le succès a été confirmé par de nouveaux applaudissements. La priere de Moïse & Aaron en Duo, a paru d'une grand beauté. La majesté du style de l'Ecriture-Sainte y est bien imitée ; les mouvemens y sont variés, les tableaux pathétiques, les vers harmonieux, tout y est favorable aux grands effets de la Musique : mais on desirera toujours dans ce nouveau genre l'action dont il est dénué". Un autre jeune compositeur, DAVESNE, s'inscrit dans la même veine avec sa "Conquête de Jéricho" donnée un an plus tard. [Thierry Favier]. Le 15 juillet suivant, jour de la Fête-Dieu, pour la dernière fois, LOISEAU DE PERSUIS se fait entendre au Concert Spirituel avec son "Omnes gentes, Motet à grand Chœur".

• 1759-1760, Condom [Gers] : LOISEAU DE PERSUIS est présenté dans différents articles comme le maître de musique de la cathédrale distingué par l'évêque du lieu, Mgr de Montmorency-Laval et arrivé en Lorraine dans ses bagages. Ce prélat, d'abord évêque d'Orléans (1753-1757), en disgrâce pour ses opinions jansénistes, a été transféré en mars 1758 sur ce petit siège épiscopal bien qu'issu d'une des familles les plus illustres de la noblesse. Ayant retrouvé la faveur royale, il succède en août 1760 à Mgr de Saint-Simon, évêque de Metz, mort en février. Il faut reconsidérer complétement cette assertion car à la date du 12 février 1760, dans le registre de la paroisse Saint-de-Croix de Metz, on relève la signature de "Depersuis", "Me de musique de laditte Eglise cathedrale" au bas de l'acte de mariage du basson Jean-Baptiste François SORNET, musicien à la cathédrale Saint-Étienne de Metz, avec Barbe Mathieu. Or, Mgr Claude Charles de Rouvroy de Saint-Simon est mort le 29 février 1760... Le dernier maître de musique qui a été en fonction à la cathédrale, Gilles DESHAYES dit SALOMON, obtient en 1757 du chapitre le droit à la retraite. Celle-ci est prévue pour Pâques 1758.

Millin raconte que LOISEAU DE PERSUIS avait été appelé à Versailles en 1759 [dans le texte, la date de 1749 est erronée] "pour être maître de la chapelle du Roi. Sentant la perte qu'il faisoit, le Chapitre d'Avignon demanda à son maître de chapelle quelques morceaux pour ses adieux. Ce retard fut cause qu'en arrivant à Versailles, de Persuis trouva sa place occupée par un autre. Il profita du moment où il se trouvoit à Paris, pour faire exécuter au concert spirituel plusieurs motets de sa composition parmi lesquels on distingua particulièrement celui du Passage de la Mer Rouge. Cette pièce eut un tel succès que Louis XV en fit témoigner sa satisfaction à l'auteur, et daigna l'honorer d'une pension de 1800 livres". Là encore, il faut lire ces données avec précaution car elles ne sont corroborées par aucune source actuellement connue. Pour Youri Carbonnier, "1758 est une date qui fonctionne aussi, puisque c'est le départ de Mondonville, remplacé par Gauzargues. A partir de cette date, il y a deux sous-maîtres qui tiennent chacun un trimestre, se partageant celui d'avril. Le trimestre d'octobre, le "quartier des morts" où on ne joue que des motets d'anciens sous-maître décédés, est tenu depuis 1748 (c'était le quartier de Madin) par un musicien du rang. Il n'y a aucun indice d'une quelconque approche de Persuis, ni en 1749, ni en 1758 ou 1759, pour un poste à la chapelle. Si on se concentre sur 1758, le retard qui fait que la place est occupée par un autre ne colle pas vraiment, car Gauzargues, qui assure le quartier d'avril 1758 avant d'être titularisé sur celui de janvier en 1759 est quasi assuré de la place dès 1757 (il a l'appui du dauphin), mais c'est le seul créneau à peu près cohérent. Si cette promesse a été faite, elle fut probablement le fait d'une personne qui surestimait son influence". Il faudrait également consulter les registres capitulaires de la cathédrale d'Avignon s'il existent encore.

• 5 septembre 1759 : "Messieurs ont accordé douze livres au maitre de musique pour l'indemniser des frais que luy a occasionné son demenagement lorsqu'on a transféré la maitrise dans la maison qu'il occupe rue du Haut-Poirier". Il s'agit bien de LOISEAU DE PERSUIS qui demeure à cette adresse.

• 9 février 1760, Metz [Moselle] : « Sur les representations faites de la part de M. le Chantre et de plusieurs de Messieurs, la compagnie, attendu la difficulté du tems present et pour attacher de plus en plus le nouveau maitre de musique au service du chapitre ont jugé a propos d'augmenter ses appointemens de la somme de quatre cent livres en argent et de fixer a soixante quartes de froment ce qu'il percevra en tout au grenier, tant pour la nourriture des enfans de choeur que comme musicien, ordonnant que cette augmentation sera censée commencée de Noël dernier" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne.
• 11 novembre 1760, MetzMaître de musique de la cathédrale Saint-Étienne, demeurant rue de Hautpoirier, Jean-Nicolas LOISEAU de PERSUIS épouse en l'église paroissiale Saint-Gorgon Marie-Anne Lionville, âgée de 17 ans, fille d'un "rentier" en présence, pour lui, de Joseph Pierre MAILLARD, ancien maître de musique de la cathédrale, demeurant paroisse St-Marcel, et de Nicolas Louis SIMON, musicien de la cathédrale. L'époux arrivé en août aurait-il pu rencontrer et courtiser dans les règles de l'époque sa future en à peine trois mois?

• Octobre-Novembre 1761 : Son épouse met au monde leur fille Marie-Anne-Cécile qui est baptisée paroisse Saint-Gorgon le 10 octobre mais elle meurt sans doute des suites de ses couches le 6 novembre suivant; elle est inhumée dans la même paroisse le 7 en présence de Nicolas Louis SIMON et Jean-Baptiste François SORNET, musiciens de la cathédrale et d'un autre musicien, Charles PORTE.

• 14 août 1762, Metz : "Il a été arrêté que le chapitre payera un louis d’or pour la simphonie extraordinaire que le maitre de musique donnera le jour de l’Assomption". Le 18, il reçoit en plus trois louis d’or.

• 12 février 1763, Metz : Il obtient du chapitre l'augmentation des frais de "simphonie extraordinaire a chacune des deux fetes du patron de cette Eglise", ils passent de 45 à 60 livres.

• 3 septembre 1765, Metz : Devenu veuf,  Jean-Nicolas LOISEAU de PERSUIS épouse en l'église paroissiale Sainte-Croix Barbe Gustin, âgée de 28 ans, fille d'un maître cordonnier, en présence de Pierre François DUMONT, marchand mais aussi ancien musicien à la cathédrale et de Louis Simon, marchand, sans doute Nicolas Louis SIMON, également musicien à la cathédrale. Il devient le beau-frère de François GUSTIN.

• 1766-1769, Metz : Trois enfants naissent par la suite et sont baptisés paroisse Saint-Victor. Il s'agit de Jacques Marie (15 août 1766) qui meurt en bas-âge, Marie Charlotte (11 septembre 1767) et Louis Luc (21 mai 1769) dont le parrain est Luc Willmaint, aide d’office du maréchal d’Armentières.

• 18 juin 1768 "Messieurs, sur ce qui a été dit par l'un de Mrs les Gouverneurs de la Maîtrise des Enfans de Choeur de la demande que faisoit le maître de musique luy ont accordé vespres par mois autres neanmoins que les jours doubles pour mener promener a sa campagne lesdits enfans pendant l'été seulement et jusqu'a la fin septembre".

• 2 mars 1771, Metz :"Sur les plaintes faites par plusieurs de Messieurs que les devoirs du maître de musique quant a l'education et la nourriture des enfans de chœur etoient fort fort négligés depuis quelques temps nottament l'article de la piété et de la modestie au chœur malgré le règlement fait par M. le Grand Chantre qu'il a remis audit maître de musique pour le maintien du bon ordre et de la police dans lad. Maitrise, mesdits sieurs ont prié mond. sr le Grand Chantre de de luy donner la dessus les avis les plus serieux et de l'avertir qu'a deffaut par luy d'en profiter, la compagnie se pourvoira d'autre maitre".
• 5 novembre 1771 : "Lecture faite d'une lettre adressée a la compagnie par le sr Rousseau maitre de musique de la cathedrale de Tournay proposant par souscription les lamentions de jeremie par lui mises en trio avec un accompagnement de violoncelle moyennant la somme de trente six livres , Messieurs ont autorisé leur maitre de musique a lui faire reponse pour accepter ladite souscription et lui faire tenir ladite somme a la remise de l'ouvrage au caresme prochain" lit-on dans le registre capitulaire.

• 21 novembre 1772, Metz : "Vue aussi la requête présentée par le maître de musique au sujet de l'injonction a luy faite ainsy qu'aux chantres et musiciens au second chapitre annal dernier par rapport a l'assistance qu'ils doivent aux offices, Messieurs ont prié M. le Doyen de luy déclarer que l'intention de la compagnie est qu'il se trouve à tous lesd. offices a moins que pour cause de maladie, ou a raison des occupations de son office, il n'en soit empêché, ce dont il sera tenu de fournir ses excuses le cas echéant".

2 décembre 1775, Metz : "Messieurs sur les observations qui ont été faites, ont arrêté pour le bon ordre qu'il sera deffendu pour toujours au Maitre Musique de laisser sortir les enfans de chœur de la maitrise pour aller chanter dans aucune des Eglises de la ville ni ailleurs sans une permission expresse du chapitre par deliberation capitulaire; à quoy Mrs les Gouverneurs de lad. maitrise ont été priés de tenir la main" lit-on dans le registre capitulaire.

• [1776], Metz : Louis Luc entre comme enfant de chœur à la psallette de la cathédrale, il y restera jusqu'en 1786.

• 29 avril 1783, Metz : Jean Nicolas LOISEAU DU PERSUIS, "chef de musique de l’Eglise cathedrale de cette ville" signe au mariage célébré paroisse Saint-Victor de sa fille Marie-Anne Cécile avec Jean Dominique Rolland, âgé de 29 ans, avocat en parlement, fils d'un tabellion.
• 1er août 1783, Metz : "Messieurs qui ont appris que le maître de musique avoit ouvert la feuillée dans la maison qu'il occupe Place St Etienne ont prié Mrs les Gouverneurs de la Maitrise des Enfants de Chœur de luy defendre de la part du chapitre de donner a boire dans lad. maison".

• 14 septembre 1784, Metz : "Cejourd'huy [...]. Environ Les neuf heures du Matin Est décedé, muni des sacremens de l'Eglise, Le sieur jean nicolas Loiseau de Persuis, Maitre de musique de cette Insigne Et noble Eglise Cathédrale de Metz, agé DEnviron soixante six ans, a été inhumé le lendemain dix heures du matin a l'entrée du caveau des grottes ou souterrains, du côté droit du chœur de ladite Eglise par le sr Antoine Thirriet Pretre sacristain de la meme Eglise, en présence de Me Jean Baptiste Dominique Roland, avocat en Parlement, gendre dud. defunt et du sr Jacques Balthazard son beau frere qui ont signé avec le sr Thierriet" lit-on dans le registre capitulaire. Une seconde délibération prise le même jour en assemblée extraordinaire prévoit la mise sous scellés  de la maison de la psallette. Les chanoines désignent un sacristain "pour Prendre Soin de la conduite Et Instruction des Enfans de chœur, Et le Sr Simon L'un des chantres Et musiciens, Pour ce qui Regarde L'Enseignement de la musique auxdits Enfans, En attendant Le choix d'un nouveau Maitre".

Sa succession ouvre une période de sept mois de tractations diverses avant le choix puis l'arrivée du nouveau maître de musique à la cathédrale de Metz. Les maîtres de musique MARTIN, NARBONNE et CONTAT d'Autun font successivement acte de candidature. Finalement, c'est avec le maître de musique de Saint-Hilaire de Poitiers que les tractations financières aboutissent : Michel François LAURET arrive à Metz le 12 avril 1785.

• 16 avril 1785, Metz : Sa veuve présente une requête au chapitre demandant le remboursement des sommes versées au moment de la maladie pour payer les médicaments; elle est rejetée par les chanoines. En revanche, ces derniers lui octroient une gratification de 1200 livres "en Reconnaissance des Services dud. Défunt son Mari, Et de ceux qu'Elle a Pu rendre jusqu'Icy a la maitrise", dont "neuf cent livres Pour Elle, Et Trois cent livres pour Son fils actuellement Enfant de chœur Et qui Luy seront Delivrées avec Le traitement Et La Recompense ordinaires Lors qu'Il sortira de la Maitrise, Laquelle gratification néanmoins n'aura Lieu qu'au cas que L'on finiroit tout amiablement Et sans Difficulté avec Lad. Veuve".
• 4 juin 1785, Metz :  Barbe Gustin ayant fait assigner le chapitre en justice par l'intermédiaire de son doyen "aux fins de retirer toutes les Pièces de musique [que le défunt maître de musique] avoit composées pour cette Eglise et dont il avoit disposé en faveur de son fils ayant préféré de les luy abandonner plutot que de soutenir un procès quoyque bien fondé a ce sujet". Les chanoines décident la levée des scellés "sur les armoires ou etoit renfermée toute la musique trouvée lors du décès dud défunt maitre et avoient fait trier et transporter dans la chambre du contrôle les differentes pièces de musique provenantes de la composition des Précedens maitres et par eux laissées au chapitre ainsy que celles qu'ils s'etoit procuré et avoit fait acheter, dont il seroit a propos de faire dresser un Etat double avant de les remettre sous recepissé au sr Lauret, maitre de musique actuel". C'est le musicien basson SORNET qui est chargé de réaliser cet état.

• 1785, Paris : Il est cité dans les Tablettes de renommée des musiciens, auteurs, compositeurs, virtuoses, amateurs et maîtres de musique vocale et instrumentale, les plus connus en chaque genre… pour servir à l’Almanach-Dauphin. Il est présenté comme le maître de musique de la cathédrale de Metz qui « a fait exécuter au Concert Spirituel plusieurs Motets de sa composition qui ont eu le plus heureux succès, notamment celui du Passage de la Mer Rouge ».

• 12 avril 1796, Metz : Leur fille Marie-Charlotte, âgée de 28 ans, demeurant Juifrue se marie avec Ambroise Delondre, âgé de 25 ans, pharmacien à la suite des hôpitaux de l'armée du Rhin-et-Moselle, fils d'un négociant parisien, en présence du côté de l'épouse de Jean-Baptiste Dominique Rolland, commissaire du pouvoir exécutif près le tribunal correctionnel de police du département de Moselle, son beau-frère et de Joseph Adrien Messoyer Conflant, notaire public. Louis Luc LOISEAU DE PERSUIS n'est pas présent.

Mise à jour : 26 novembre 2023

Sources
Affiches des Evêchés et Lorraine ; Brenet Michel, Les concerts en France sous l'Ancien Régime, 1900 ; F-Ad51/ 2E 280/ 4 ; F-Ad57/ 2G43 (2MI 101/ 1)  ; F-Ad57/ 2G44 (2MI 102/ 1)  ; F-Ad57/ 2G47 (2MI 105/ 1)  ; F-Ad57/ 2G49 (2MI 107/ 1)  ; F-Ad57/ 2G52 (2MI 110/ 1) ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 108/ 1)  ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 111/ 1) ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 111/ 1)  ; F-Ad57/ 2G54 (2MI 112/ 1) ; F-Ad57/ 3E 4282 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5 E318/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E 313/ 4 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E 322/ 9 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E 327/ 9, ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E313/ 4 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E318/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E322/ 9 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 6 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 6, ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 8 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 9 ; F-Ad57/ 9NUM/5E327/5 ; F-Ad57/ 9NUM/5E327/6 ; F-Ad57/ G454 ; F-Ad84/ 3E26-2235 ; F-Am Metz/ (à venir) ; Filae.com ; G. Rose, Metz et la musique…, 1982 ; J. Rodriguez, La musique et les musiciens à la cathédrale d’Avignon au XVIIIe siècle, 1973 ; J.J Barbé, Dictionnaire des Musiciens de la Moselle, 1929  ; Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts [...], 1812 ; Mercure de France dédié au Roi, janvier 1759 ; Mercure de France dédié au Roi, mars 1759 ; Mercure de France, juillet 1759 ; Mercure de France, juin et juillet 1759 ; R. Depoutot, "Musique du chapitre…", 2002

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