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Pour citer Muséfrem
LUCAS, Pierre Marie, à Tournus (1749-1786)
Complément de nom : à Tournus
Date(s) : 1749-11-16 / 1786-2-20
Issu d'une famille de recteurs d'école de Château-Chalon, Pierre-Marie LUCAS exerce lui-même ce métier dans un village proche, avant d'être "habitué" de la cathédrale de Saint-Claude. Il embrasse ensuite l'état ecclésiastique et, devenu prêtre, termine sa brève carrière comme maître des enfants de chœur de la collégiale Saint-Philibert de Tournus en Bourgogne.
• 17 novembre 1749, Château-Chalon [Jura] : Dans ce village viticole perché, situé non loin de Baume-les-Messieurs, est baptisé Pierre-Marie LUCAS, fils légitime de Pierre-Joseph Lucas, recteur d’école à Château-Chalon, et de Claudine-Françoise Groslambert. La profession du parrain est omise, la marraine est illettrée. Au moins trois de ses frères seront également recteurs d'école dans des villages jurassiens. Cette fonction, couplée avec leur régulière présence aux inhumations, tend à indiquer qu'ils étaient tous chantres. Mais la mention n'a, pour l'heure, été retrouvée que pour Pierre-Marie LUCAS.
• [1756-1766 environ] : Nous ignorons si Pierre-Marie LUCAS a bénéficié d'une formation maîtrisienne. Cela pourrait avoir eu lieu à Saint-Claude (où il sera chantre ultérieurement) ou à Lons-le-Saunier (à 13 km seulement au sud de Château-Chalon).
• Entre 1768 et 1772, Macornay [Jura] : Dans ce village situé tout près de Lons-le-Saunier, Pierre-Marie LUCAS, "recteur d’école audit Macornay", assiste à de nombreuses inhumations, et parraine plusieurs enfants. Il est très certainement en même temps chantre de la paroisse.
• Entre 1775 environ et après 1780, Saint-Claude [Jura] : Pierre-Marie LUCAS est tour à tour habitué de l’église Cathédrale de Saint-Claude, ecclésiastique et chantre à Saint-Claude ou encore diacre chantre à Saint-Claude. Son état ecclésiastique n'apparaît qu'en 1778.
• 28 mai 1784, Tournus [Saône-et-Loire] : Le chapitre de la collégiale Saint-Philibert écrit à Mr LUCAS "prêtre du diocèse de St-Claude pour l’engager à se rendre icy en qualité d’habitué". La qualité de prêtre du diocèse de Saint-Claude est ensuite corrigée lors de la délibération suivante qui le concerne où le secrétaire capitulaire raye "Saint-Claude" pour le remplacer par "Besançon". Cette première invitation ne semble pas avoir eu de suite immédiate.
• 21 janvier 1785, Tournus [Saône-et-Loire] : Pierre-Marie LUCAS, "s’étant rendu icy sur l’invitation du Chapitre", est reçu à la fois comme habitué et comme maître des enfants de chœur de la collégiale Saint-Philibert. Il succède à Antoine LEROUGE, attesté comme "organiste et maître de musique à l'abbaye de cette ville" le 25 août 1783, mais qui a quitté Tournus sans doute au tout début de l'année 1785. Il avait lui-même succédé à Louis LETOURNEUR, décédé en mai 1782. Après le départ de LEROUGE, les deux fonctions sont disjointes : celle de maître des enfants de chœur est assurée par Pierre-Marie LUCAS, celle d'organiste par Nicolas SAUVEZ, qui arrive, lui, à Tournus, fin mai 1785.
• 13 mai 1785 : Ce jour-là, le chapitre évoque pour Mr LUCAS des honoraires de 1 003 livres "soit comme habitué, soit comme chargé de la maîtrize et de la conduitte des enfants de chœur, y compris la latinité et les 15 grandes messes de fondation qu’il sera tenu d’acquitter". Un long délai sépare donc sa réception de sa convention. Peut-être y eut-il une négociation ardue entre les deux parties ?
• 6 juin 1785 : Maître Pierre-Marie LUCAS, prêtre maître des enfants de chœur, assiste à l’inhumation de Claude PAGE, enfant de chœur de la collégiale Saint-Philibert, mort la veille à l'hôpital, en présence de Philibert BOYEAUX enfant de chœur. Il signe l'acte ("Lucas ptre", avec un petit paraphe discret), ce qui – avec par ailleurs les délibérations capitulaires très nettes – atteste l'identité du maître des enfants de chœur en 1785 [cf. mention suivante].
• 21 février 1786, Tournus : Mort la veille, "Pierre Marie DUCAN, prêtre habitué et maître des enfants de chœur de l’église Saint-Philibert", âgé d’environ 36 ans, est enterré en cette paroisse. Il s'agit de Pierre-Marie LUCAS, en poste depuis janvier de l'année précédente. Cette identification repose sur la rareté du patronyme DUCAN, sur la concordance d'âge et de prénoms, et sur la relative homophonie de LUCAS et DUCAN. Le rédacteur de l'acte a commis un lapsus.
Claude DEVAUX, habitué, lui succède dans cette fonction de maître des enfants de chœur.
En attendant, le 3 mars 1786, le chapitre décide de donner "à Mademoiselle Lucas 56 livres par mois pour la nourriture des enfants de chœur, outre le bled et le vin en proportion". Cette délibération du 3 mars laisse supposer que le prêtre s'était fait aider de sa sœur pour la gestion matérielle de la maîtrise, et qu'elle a poursuivi au moment de son décès, jusqu'à l'arrivée du maître remplaçant.
Mise à jour : 21 avril 2021