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MALLET, Louis Pierre, à Jargeau (1749-1833)

MALLET, Louis Pierre, à Jargeau (1749-1833)

État civil
NOM : MALLET     Prénom(s) : Louis Pierre     Sexe : M
Complément de nom : à Jargeau
Autre(s) forme(s) du nom : Louis
Date(s) : 1749-12-9  / 1833-3-21
Notes biographiques

Louis MALLET est en 1790 l'un des deux choristes attestés du chapitre de Saint-Vrain à Jargeau. Cette petite ville située sur la rive gauche de la Loire, à une petite vingtaine de km en amont d'Orléans, est exposée aux inondations et autres caprices du grand fleuve, mais son terroir produit du vin estimé et des céréales. Après le décès de sa première épouse en 1804, l'ancien chantre quitte Jargeau et revient dans sa Touraine natale, s'installant à Tours, où il se marie deux autres fois et s'éteint, âgé, en 1833.

• 9 décembre 1749, Vernou [aujourd'hui Vernou-sur-Brenne, Indre-et-Loire] : Dans ce village situé à 15 km à l’est de Tours, sur la rive droite de la Loire, naît et est aussitôt baptisé Louis-Pierre MALLET (ultérieurement le prénom Louis sera parfois seul utilisé). Son père, Louis-Jean Mallet, est déjà au service de l'église, en tant que marguillier. Curieusement, le nom de sa mère a été omis par le rédacteur de l'acte (l'acte de mariage de Louis-Pierre révèle qu'elle se nomme Magdelaine Habert). Quant à son parrain, il s'agit d'un petit notable local : maitre Pierre Chenard, notaire royal, qui ajoute une ruche à sa signature.

• [À une date inconnue], Louis MALLET quitte son village natal. A-t-il été enfant de chœur à Tours ? Ailleurs ?

• [À partir d'une date qui reste à retrouver, antérieure à novembre 1782], Louis MALLET devient choriste du chapitre de Saint-Vrain de Jargeau. Depuis Vernou, il faut parcourir près de 120 km en itinéraire pédestre (en droite ligne) pour atteindre Jargeau. Jusqu'à la fin de l'année 1778, on sait que Pierre BRUGÈRE était en poste à la collégiale : est-ce lui qu'a remplacé Louis MALLET ?

• 5 novembre 1782, Jargeau : À l'occasion de l'inhumation de Marie-Élisabeth Hermenau, décédée la veille à l'Hôtel-Dieu, âgée d'environ vingt ans, se trouvent réunis trois chantres, Louis BERTHELOT, Louis MALLET et Pierre CIRET, effectif exceptionnel. Leur établissement de rattachement n'est pas indiqué. Louis MALLET est ultérieurement repéré à la collégiale Saint-Vrain. Ces trois chantres signent sobrement "berthelot", "Ciret" et "Mallet". Ces signatures sont essentielles pour les repérer ailleurs et reconstituer leur itinéraire.

• 14 septembre 1786, Jargeau : La cérémonie de sépulture d'une jeune fille de vingt ans, décédée à l'Hôtel-Dieu, est faite en présence de Louis MALLET et Gabriel MÉNARD, chantres, qui ont signé. Le 7 novembre 1786, pour l'inhumation du fils d'un marchand fripier mort à 14 ans, les deux hommes signent à nouveau côte à côte et sont dits "choristes", sans précision de leur lieu d'exercice. Il en va de même le 22 mai 1787 pour la sépulture d'une veuve de 71 ans, elle aussi décédée à l'Hôtel-Dieu : Louis MALLET et Gabriel MÉNARD y assistent et signent en tant que chantres.

• 1er mai 1789, Jargeau : On repêche dans la Loire le corps de Pierre Le Faucheux (dit L'Angevin car originaire du diocèse d'Angers), un compagnon charpentier de 25 ans, "noyé par accident, le 15 du mois d'avril dernier". Le jour même, "après l'ordonnance du juge", on procède à l'inhumation au cimetière de la paroisse. La cérémonie est faite "en présence de Louis MALLET et Jean JACLIN, choristes du chapitre", ainsi que de Jean Chambolle, qui est quant à lui au service de la paroisse Saint-Étienne et signe fréquemment le registre. Les deux choristes du chapitre, en revanche, ne sont requis que pour des sépultures au caractère un peu exceptionnel comme celle-ci. Ils signent "Mallet" pour l'un et "jean jacquelin" pour l'autre.
On retrouve la signature de Louis MALLET les 25 octobre et 27 novembre 1789, cette seconde fois à nouveau en compagnie de Jean JACQUELIN.
• 12 octobre 1789, Saint-Jean-de-Braye [Loiret] : Dans l'église paroissiale de cette paroisse alors essentiellement viticole, située à 13 km à l'ouest de Jargeau, mais rive droite, est célébré le mariage de Louis MALLET, fils majeur de défunt Louis-Jean Mallet et de Magdelaine Habert, avec Marie-Magdelaine Pisseau, orpheline dont le tuteur, maitre menuisier, réside à Châtillon-sur-Loing [aujourd'hui Châtillon-Coligny]. Le marié est dit "de la paroisse de Saint-Étienne de la ville de Jargeau", où des bans ont naturellement été publiés. Il est venu accompagné de son "amy" Jean JACQUELIN qui au même moment est lui aussi attesté comme chantre à Jargeau. Ses autres témoins sont Sébastien Gagnieux, maitre d'école (il signe "Gangneux l'ainé", avec une petite ruche) et Marie-Louise Hatton, femme de Pierre Lode [Laude].

1790, Jargeau : Louis MALLET est toujours choriste du chapitre de Saint-Vrain. En compagnie de son ami et confrère Jean JACQUELIN on l'aperçoit signant le registre de la paroisse Saint-Étienne le 12 avril 1790, après la sépulture d'un garçon de 17 ans "mort par accident".

• 9 août 1793, Jargeau : Lorsqu'il "comparaît" à la mairie pour déclarer la naissance de son fils Pierre-François, le citoyen Louis MALLET est dit "marchand". Il est accompagné du citoyen François Fautrois, recteur des écoles de Jargeau. Cet enfant meurt douze jours plus tard.

• 1er floréal an XII (21 avril 1804), Orléans : Son épouse Marie-Madeleine Pisseau, de Jargeau, meurt à 36 ans à l'hôtel-Dieu d'Orléans, où elle était entrée le 30 germinal. Louis MALLET est dit "cordonnier, demeurant au dit Jargeau". Il est vraisemblable qu'il ait déjà exercé ce métier auparavant, en complément de son activité de chantre au chapitre.

• [À une date inconnue], Louis MALLET quitte Jargeau et vient s'installer à Tours.

• 9 mars 1807, Tours : Louis-Pierre MALLET est "rentier" et domicilié à Tours "rue de l'Ancienne Poissonnerie n°20", lorsqu'il se remarie. Il épouse une Angevine de 48 ans, Madeleine Védis, revendeuse, veuve d'un maçon. Leurs témoins sont marchand, bourrelier, cabaretier, menuisier, boulanger et "gagiste à Tours".

• 22 janvier 1808, Tours : Après moins d'un an de mariage, Madeleine Védis décède.

• 7 janvier 1824, Tours : Toujours qualifié de rentier, maintenant âgé de 74 ans, Louis-Pierre MALLET se marie une troisième fois. Il épouse une Tourangelle de 67 ans,  Marie-Anne Aubert, elle aussi deux fois veuve. Leurs témoins sont deux cordonniers, un limonadier, un plâtrier. L'ancien chantre demeure place Foire le Roy au n°1er.

• 21 mars 1833, Tours : C'est encore et toujours qualifié de rentier que Louis-Pierre MALLET décède à dix heures du matin en son domicile rue de la Moquerie n°13, "âgé de 83 ans trois mois", précise l'acte de décès, et trois fois veuf.

Mise à jour : 22 janvier 2019

Sources
F-Ad37/ BMS Vernou-sur-Brenne  ; F-Ad37/ NMD Tours  ; F-Ad45/ BMS Jargeau ; F-Ad45/ BMS Jargeau  ; F-Ad45/ BMS Orléans  ; F-Ad45/ BMS St-Jean-de-Braye  ; F-Ad45/ NMD Jargeau

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