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MARCOU, Pierre (1742-ca 1815)
État civil
NOM : MARCOU     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MARCOUX
Date(s) : 1742-9-11   / 1815 ca
Notes biographiques

Fils d'un cordonnier d'un village proche de Verdun, Pierre MARCOU reçoit sa formation dans des conditions inconnues. À l'âge de 16 ans, il est accueilli chez un musicien messin pour se préparer à être pris à l'essai à la cathédrale de Metz. On le retrouve un peu plus tard à l'Opéra de Paris, d'où il retourne chanter la taille à la cathédrale de Metz. Il y reste environ trois ans durant lesquels il se marie deux fois, avant d'être reçu comme taille à la Musique du roi en 1768. Après la chute de la monarchie, MARCOU chante dans des théâtres de la capitale, où il finit ses jours, infirme, peu avant la Restauration.

• 11 septembre 1742, Sivry-la-Perche, petit village situé à dix kilomètres à l'ouest de Verdun [Meuse] : Pierre MARCOUX, fils de Jacques, cordonnier et d’Élisabeth Lemagny (mariés en cette paroisse en 1731, le père originaire de Verdun), voit le jour et il est baptisé le jour même.

• 18 novembre 1758, Metz  [Moselle] : "Messieurs ont autorisé Mr le Boursier a delivrer au sr Malet ce qui convient pour habiller et entretenir le sr Pierre Marcoux et a luy payer sa pension jusqu'a la st Jean prochain pour essayer d'icy la si sa voix peut convenir". Le jeune garçon est alors âgé de seize ans et ne semble pas avoir été enfant de chœur dans une des églises de Verdun. Pourquoi et comment se retrouve-t-il en Lorraine? C'est la seule fois dans les registres capitulaires messins de la seconde moitié du XVIIIe siècle qu'on rencontre une telle organisation d'accueil pour un jeune homme qui n'est pas membre de la psallette.
• 23 décembre 1758, Metz : "Mrs les Gouverneurs des Enfans conjoints avec mr le Boursier ont été autorisé a regler la pension du jeune homme mis chez le sieur Malet musicien pour essayer sa voix sçavoir sur le pied de seize livres par mois ou autrement s'ils estimeront plus convenable", lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne.
• 4 juillet 1759, Metz : "Vu la requête de Pierre Marcou, Messieurs luy ont accordé vingt sols par jour d'icy a la st Jean prochaine pour essayer sa voye et assister exactement à l'Eglise a condition qu'il continuera a demeurer chez le sr Malet".
• 14 novembre 1759, Metz : Les chanoines décident de se séparer de MARCOU, leur haute-contre "pour Noel prochain".

• Pâques 1763, Paris : MARCOU est reçu parmi les tailles des chœurs de l'Académie royale de Musique, aux appointements de 600 livres par an.

• 2 mars 1765, Metz : "[...] le maitre de musique etant autorisé en consequence a repondre au sr Marcoux haute taille a Paris qui luy a ecrit pour offrir ses services au chapitre de s’adresser a Mr le Princier qui sera prié  de de vouloir bien faire examiner sa voix par des connoisseurs [...]", lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne. Le 16 mars suivant "Messieurs sur une lettre ecrite en reponse par M. le Princier a M. de La Roquette, l'un des Gouverneurs des la Maîtrise, ont déliberé de Retenir et arreter le Sr. Marcoux Musicien de L'opera de Paris, pour haute taille de cette Eglise aux appointemens de Six Cent Livres par année outre le Logement, après les Six mois pour Lesquels il a dit etre encore Engagé, ordonné qu'il luy sera ecrit en consequence et M. le Chantre prié de signer la lettre, pour luy servir d'engagement a montrer". Le 1er mai suivant, la compagnie lui fait verser 87 livres pour ses frais de voyage, indice qu'il doit être arrivé à son poste.

• 23 juillet 1765, Verdun [Meuse] : En l'église Saint-Jean-Baptiste, Pierre MARCOU, musicien de la cathédrale de Metz, épouse Lucie Françoise Fréchon, fille mineure de Claude Alexis FRÉCHON, musicien de la cathédrale de Verdun. Le mariage est bref, puisque l'épouse meurt le 17 décembre 1765 à Metz. Il devient le beau-frère de Jean Nicolas FRÉCHON.
• 27 octobre 1765, Metz : Lors des obsèques de Jacques MALLETTE (musicien de la cathédrale) en l'église Saint-Maximin, "ses amis" - qui sont dits aussi musiciens de la cathédrale - sont présents. Parmi eux, Pierre MARCOU signe aux côtés de Pierre BOUVIER, Nicolas ROYER, François GUIBERT.

• 30 septembre 1766, Metz : En l'église Saint-Victor, Pierre MARCOU convole avec Barbe Marthelot, de dix ans son aînée, qui est la mère de quatre enfants au moins, dont le musicien du roi Louis MARCOU, né à Versailles en 1770.

• 27 août 1767, Metz :  Pierre MARCOU est toujours en fonction à la cathédrale au moment du baptême de sa fille Marie Jeanne Louise, paroisse Saint-Victor. Son parrain est Jean François Raimond Guy de Villeneuve, écuyer, trésorier principal du corps royal de l'artillerie et du génie aux départements des Trois Évêchés et de Lorraine. Le petite fille, qui avait été "déposée" chez son oncle Marthelot, s'éteint trois semaines plus tard à Briey [Meurthe-et-Moselle].

• 1768-1792, Versailles puis Paris : Pierre MARCOU est taille à la Musique du roi. Ses appointements sont de 2 200 livres en 1790.

• 1782, Paris : Pierre MARCOU publie Élémens théoriques et pratiques de musique, Veuve Ballard et fils, 58 pages.

• 1794-1796, Paris : Pierre MARCOU chante au théâtre de l'Égalité.

• vers 1815, Paris [?] : Au début de la Restauration, Pierre MARCOU est désigné comme mort dans une liste des anciens musiciens du roi. Une autre liste, non datée mais antérieure, le dit infirme à Paris. Son acte de décès n'a pas été retrouvé.

Mise à jour : 19 septembre 2021.

Sources
Almanach de Versailles, 1773 ; Almanach de Versailles, 1774 ; Almanach de Versailles, 1775 ; Almanach de Versailles, 1776 ; Almanach de Versailles, 1777 ; Almanach de Versailles, 1778 ; Almanach de Versailles, 1779 ; Almanach de Versailles, 1780 ; Almanach de Versailles, 1781 ; Almanach de Versailles, 1782 ; Almanach de Versailles, 1783 ; Almanach de Versailles, 1784 ; Almanach de Versailles, 1785 ; Almanach de Versailles, 1786 ; Almanach de Versailles, 1787 ; Almanach de Versailles, 1788 ; Almanach de Versailles, 1789 ; F-Ac Versailles/ 1 F 361 ; F-Ac Versailles/ 1 F 362-364 ; F-Ad55/ BMS Verdun ; F-Ad55/ E dépôt 374 (1E5) ; F-Ad57/ 2G43 (2MI 101/ 1)  ; F-Ad57/ 2G45 (2MI 103/ 1)  ; F-Ad57/ 2G46 ; F-Ad57/ 9NUM/5E327/5 ; F-Ad57/ 9NUM/5E327/6 ; F-Ad57/ BMS Metz ; F-Ad78/ 1081444 ; F-Ad78/ 1112505 ; F-Ad78/ 1112506 ; F-Ad78/ 1112508 ; F-An/ AJ/13/15 ; F-An/ F21/1077 ; F-An/ O/1/3019 ; F-An/ O/1/3023 ; F-An/ O/1/3030/B ; F-An/ O/1/3033 ; F-An/ O/1/3094 ; F-An/ O/1/842 ; F-An/ O/1/842, n°106-107 et 111 ; F-An/ O/1/842, n°65 ; F-An/ O/1/842, n°97-101 ; F-An/ O/3/375, n°1 ; F-BMOP/ Arch. Div 14[7 ; F-Bm Versailles/ Ms P 153 ; F-Bm Versailles/ Ms. F 87 ; F-BnF/ Mus. Réserve, LA-MATHIEU JULIEN AMABLE-3

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