Login
Menu et informations
MARION, Marc Antoine (1735-1754 ap.)
État civil
NOM : MARION     Prénom(s) : Marc Antoine     Sexe : M
Date(s) : 1735-12-17   / 1754 ap.
Notes biographiques

Marc-Antoine MARION fait partie de ces enfants de chœur à qui la formation maîtrisienne ouvre un destin d'ecclésiastique plutôt que de musicien... Né à Trévoux, dans la principauté de Dombes, il est enfant de chœur à la cathédrale de Mâcon pendant un peu moins de dix ans.

• 17 décembre 1735, Trévoux [Ain] : Selon ce qu'indique son acte de réception comme enfant de chœur, Marc-Antoine MARION serait né vers 1736, à Trévoux, sur la rive gauche de la Saône, à 45 km au sud de Mâcon. Il est fils de sieur Michel Marion et d’Anne Devoluet. En effet, son acte de baptême – "sur les fonts baptismaux de l'église collégiale et paroissiale de Saint-Symphorien de cette ville" – a été retrouvé à la date du 18 décembre 1735, il était né la veille. Son père est "maçon et charpentier en cette ville" et son parrain "marchand tireur d'or en cette ville", métier également exercé par le mari de la marraine. En effet, à Trévoux existe une activité de tréfilage (étirage) des métaux précieux, notamment les fils d'or et d'argent utilisés dans l'industrie de la soie lyonnaise. Cette activité est dynamisée par le statut particulier de la ville, appartenant à la principauté de Dombes, indépendante du royaume de France et de la fiscalité royale jusqu'en 1762.

• 17 avril 1744, Mâcon [Saône-et-Loire] : Le chapitre de la cathédrale Saint-Vincent reçoit pour enfant de chœur Marc-Antoine MARION, "âgé d’environ 8 ans" [en réalité : 7 ans et demi], fils de sieur Michel Marion et d’Anne Devoluet, ses père et mère, de Trévoux. Le nom de l'enfant qu'il remplace n'est pas donné dans le registre capitulaire. Le maître de musique de la cathédrale est alors Jean DESHAYES, mais il part peu après et le jeune garçon sera surtout formé par ses successeurs, Joseph BELOT et Michel LAUBERAUT.

• 24 mai 1749, Mâcon : Marc-Antoine MARION assiste à l'inhumation, dans le caveau de la chapelle de la Visitation, d'une fillette à peine plus jeune que lui, Anne-Marie, fille du sieur Paul DESGRETS, musicien de la cathédrale Saint-Vincent, morte la veille âgée de dix ans et demi.
• 17 juillet 1749 : En compagnie de sieur Pierre RALLET (musicien de la cathédrale), le jeune Marc-Antoine MARION est "témoin requis" lors de la sépulture du petit Claude, fils de sieur Augustin GORLIER, "marchand de cette ville" – aussi connu comme musicien de la cathédrale –, et de delle Marie Donnet son épouse, mort la veille à l'âge de trois ans et deux mois.

• 22 janvier 1750, Mâcon : Michel LAUBERAUT, le maître de musique de la cathédrale, étant malade, c'est le grand enfant de chœur qui "fait exécuter la musique le jour de St-Vincent". Le lendemain, le chapitre lui verse 6 livres par gratification. Il s'agit vraisemblablement de Marc-Antoine MARION.
• 24 juillet 1750 : Le chapitre accorde six chemises au "premier enfant de chœur". Ce type de décision est très rare dans le registre capitulaire mâconnais et révèle un traitement de faveur envers le jeune homme, qui doit assumer des tâches importantes au sein de la maîtrise en cette fin d'exercice difficile de Michel LAUBERAUT. Ce dernier est remplacé le 16 août 1750 par Joseph GARNIER, reçu maître de musique, et par Claude MIROLIN, reçu maître des enfants de chœur.

• 22 janvier 1751, Mâcon : Cette année, c'est pour remplacer Joseph GARNIER, éphémère maître de musique à la cathédrale Saint-Vincent qui vient de partir pour Beaune, que MARION, grand enfant de chœur, fait à nouveau exécuter la musique de la fête patronale. Il reçoit à nouveau 6 livres de gratification le lendemain (et cette fois le secrétaire capitulaire mentionne son nom).
Un nouveau maître arrive à la cathédrale de Mâcon en mai 1751, Marie-Séraphin GUYARD, puis en août 1752, Joseph GARNIER est à nouveau reçu. Les influences reçues par Marc-Antoine MARION au cours de ses années de formation auront donc été multiples !

• 2 mai 1753, Mâcon : Marc-Antoine MARION, pour la première fois qualifié de clerc, est toujours enfant de chœur. Sans doute a-t-il été tonsuré récemment, peut-être lors des fêtes de Pâques. Le 2 mai, en compagnie d'un autre enfant de chœur, Joseph DURAND, il assiste à une sépulture. Il signe "Marc antoine Marion", avec une petite ruche en tire-bouchon, qui va rapidement s'affirmer.
• 11 août 1753 : Marc-Antoine MARION, clerc, et Joseph DURAND, tous deux enfants de chœur, sont "témoins requis" de la sépulture "au préal" (cimetière) de Saint-Vincent de Françoise, fille de sieur Augustin GORLIER, "musicien de cette église", morte la veille à l'âge d’environ 9 ans. Le 24 août 1753, c'est avec le musicien Pierre RALLET qu'il est à nouveau "témoin requis". Il est clairement dit "clerc enfant de chœur". Il signe "Marion", avec petite ruche, paraphe et point final.
• 23 novembre 1753, Mâcon : Marc-Antoine MARION quitte la maîtrise, où il est remplacé par Benoit POTIER. Le maître de musique est alors Joseph GARNIER, revenu en poste depuis l'année précédente.
On ne voit plus ensuite le jeune homme assistant aux sépultures de Saint-Vincent où ce sont Joseph DURAND et Antoine DAVID qui sont requis.

• 15 septembre 1754, Mâcon : Parti au séminaire à Lyon, le jeune homme revient provisoirement à Mâcon pendant les vacances. Le chapitre lui accorde une gratification de 20 livres par mois "pour payer sa pension à la maîtrise jusqu’à ce qu’il retourne au séminaire à Lyon". Les liens avec l'ancienne maîtrise perdurent...

C'est la dernière trace actuellement connue de Marc-Antoine MARION. Sans doute a-t-il été ordonné prêtre et a-t-il ensuite mené une discrète carrière d'ecclésiastique ...

Mise à jour : 19 mai 2021

Sources
F-Ad01/ BMS Trévoux ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Vincent ; F-Ad71/ G 216/2

<<<< retour <<<<