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MARLIER, Ignace François (1701-1779)
État civil
NOM : MARLIER     Prénom(s) : Ignace François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MARLIERE
Date(s) : 1701-9-9   / 1779-12-31
Notes biographiques

Né dans les Pays-Bas espagnols, Ignace François MARLIER n'est réellement connu qu'à partir de son arrivée à Versailles, où il est basson de la Musique de la Chapelle du roi. C'est dans cette ville qu'il se marie à deux reprises, sa première épouse, fille d'un musicien du roi, lui ayant donné cinq enfants, dont l'un, prénommé Joseph, meurt prématurément après avoir suivi brièvement les traces de son père. Retraité à partir de la réforme de 1761, MARLIER continue à habiter Versailles où il s'éteint à l'âge de 78 ans.

• 9 septembre 1701, Soignies [Hainaut belge] : Ignace François MARLIER, fils de Jean François Marlier et de Jeanne Thérèse d’Haes, voit le jour et reçoit le baptême.

• 1731-1761, Versailles : Ignace François MARLIER est basson à la Musique de la Chapelle du roi, aux appointements de 950 livres. Il sert également aux Concerts de la reine : il est porté avec son fils parmi les musiciens, dans l'État actuel de la musique de la Chambre du roi pour l'année 1760.

• 25 juin 1733, Versailles : Ignace François MARLIER, âgé de 31 ans, ordinaire de la Musique du roi, fils de Jean François Marlier et de Jeanne Thérèse D’Hués, qui ont envoyé leur consentement à ce mariage, épouse, en l’église Notre-Dame, Marie Léonarde Laurent dite Belleville, âgée de 18 ans, fille de défunt Fiacre Laurent dit Belleville, ordinaire de la Musique du roi. Trois témoins sont cités, tous ordinaires de la Musique du roi, : Joseph François DUCLUZEAU, prêtre chapelain ordinaire de la Musique, Louis PETILLIOT et Jean Fiacre Laurent dit Belleville, oncle de la jeune fille. On lit aussi la signature de Le Prince.

• 20 juillet et 9 août 1735, Versailles : MARLIER touche une partie des gages restant de musiciens décédés.

• 20 juin 1737, Versailles : Joseph, fils d'Ignace MARLIER, ordinaire de la Musique du roi, et de Marie Léonarde Laurent dite Belleville, voit le jour et reçoit le baptême en l'église paroissiale Notre-Dame. Le jeune garçon, futur bassoniste à la Musique du roi, reçoit sans doute son éducation musicale de son père.

• 22 octobre 1747, Fontainebleau [Seine-et-Marne] : Retenue de serpent de la Chapelle Musique du semestre de janvier pour Ignace François MARLIER, par le décès de Joseph Marchand. Il est possible que, dans cette fonction, Marlier joue en réalité du basson, car les deux termes sont souvent confondus dans le contexte de l’église. Il est alors l'un des quatre serpents de la Chapelle du roi, chacun touchant des appointements de 450 livres. Les trois autres titulaires de la charge étaient François SONGY, Nicolas DANICAN PHILIDOR et Pierre GUIGNON, qu'on n'attendait guère à ce poste.

• 25 juin 1749, Versailles : Seize ans, jour pour jour, après ses premières noces, Ignace François MARLIER, ordinaire de la Musique du roi, veuf de Marie Léonarde Laurent de Belleville, convole avec Marie Catherine Rocher, fille majeure de Louis Jules Rocher, receveur général des Aides de l’élection de Montivilliers, contrôleur des actes des notaires au Havre de Grâce. Les témoins du marié sont deux ordinaires de la Musique du roi : François Joseph Richer et François Dacenet. La mariée est assistée par Claude BENOIST, son oncle, et par Nicolas Hubert PAULIN, organiste de la paroisse Notre-Dame. Un contrat a été signé la veille devant un notaire versaillais, dans lequel il est spécifié que seule la moitié des biens de MARLIER entrera en communauté, l’autre étant réservée à ses « cinq enfans mineurs », âgés de 3 à 15 ans.

• 3 décembre 1750, Versailles : Ignace François MARLIER obtient la survivance de la charge de joueur de petit luth de la Musique de la Chambre du roi, sur la démission de Jean Simon Du Verger. Cette charge obsolète n’engage nullement son titulaire à savoir pincer le luth. L’intérêt financier de l’acquisition apparaît dans le brevet d’assurance de 5 000 livres qui lui est attaché (4 novembre 1759) qui permet de disposer de la charge et même de l’hypothéquer « pour sûreté des sommes qu’il peut devoir ou qu’il pourroit emprunter par la suite ».

• 9 mars 1754, Versailles : Ignace François MARLIER perd son fils aîné, François Joseph, âgé de 20 ans. Jean-Baptiste Jacques MÉTOYEN, qualifié de musicien, est l'un des deux témoins présents aux funérailles.
• 10 mai 1754, Versailles : C'est au tour de la plus jeune fille de MARLIER, Marguerite Thérèse, d'être emportée par la mort, à l'âge de 7 ans et demi.

• 18 juin 1758, Versailles : Ignace François MARLIER assiste aux funérailles de Claude Timothée, âgé de 21 ans, fils de son collègue et parent par alliance Claude BENOIST, célébrées à l'église Notre-Dame, en présence de trois autres musiciens du roi : Jean Paul SIONEST, Alexandre Julien DUGUÉ et Jean de CAZES.

• 16 février 1760, Versailles : Ignace François MARLIER a la douleur de perdre son troisième fils, Joseph, qui était également basson à la Musique du roi. C’est lui que La Borde évoque dans son Essai (p. 519) comme « l’un des plus habiles Bassons de la Musique du Roi, [qui] avait une exécution prodigieuse jointe à beaucoup de goût. Il est mort fort jeune ».

• 22 juillet 1778, Versailles : Ignace François MARLIER, ancien musicien du roi, assiste au mariage de sa fille Marie Marguerite avec Pierre Senente, sommier de l'échansonnerie du commun de la reine. Charles Louis LEMAÎTRE DE LA MÊCHE est témoin de l'épouse.

• 31 décembre 1779, Versailles : Ignace François MARLIER rend son dernier souffle. Il est inhumé le surlendemain en la paroisse Notre-Dame ; aucun musicien n'y est présent.

Mise à jour : 30 décembre 2020

Sources
A. Vidal, "Les instruments à archet. Les feseurs...", 1877 ; Etat de la France, 1749 ; F-Ad78/ 1080407 ; F-Ad78/ 1080412 ; F-Ad78/ 1080421 ; F-Ad78/ 1080424 ; F-Ad78/ 1080425 ; F-Ad78/ 1080426 ; F-Ad78/ 1081445 ; F-Ad78/ 1112501 ; F-Ad78/ 1112502 ; F-Ad78/ 1112506 ; F-Ad78/ 1112508 ; F-Ad78/ 1112509 ; F-Ad78/ 3 E 43/274 ; F-Ad78/ 3 E 46/55 ; F-Ad78/ 3 E 46/57 ; F-Ad78/ 3 E 46/58 ; F-Ad78/ 3E 46/41 ; F-Ad78/ 3E 46/76 ; F-An/ O/1/682 ; F-An/ O/1/842, n°118 ; F-An/ O/1/842, n°48 ; F-An/ O/1/842, n°65 ; F-An/ Z/1a/486 ; F-An/ Z/1a/487 ; La Borde, Essai sur la musique ancienne et moderne, 1780 ; R. Machard, Les musiciens en France, 1971

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