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MATROT, Ambroise (1731-1810)
État civil
NOM : MATROT     Prénom(s) : Ambroise     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MATRAU
MATREAU
MAITROT
Date(s) : 1731-1-31  / 1810-4-13
Notes biographiques

Abandonnant la vigne de ses pères, Ambroise MATROT est devenu cordonnier. S'il figure dans la base Muséfrem, c'est qu'à côté de la cordonnerie, il a intensivement pratiqué l'art du chant en étant pendant plus de trois décennies chantre à l'hôpital des religieuses de la Charité, à Beaune.

• 31 janvier 1731, Beaune : Ambroise MATROT est le fils de Gabriel Matrot, vigneron, et de Geneviève Durand.

• On ignore tout de son enfance et de sa jeunesse. Son nom n'a pas été relevé dans les registres capitulaires de la collégiale Notre-Dame : il ne semble donc pas y avoir été enfant de chœur. Tout ce qu'on peut affirmer c'est qu'il a suivi un apprentissage de cordonnier  et est devenu maître cordonnier. Il sait signer, simplement, sans fioritures, mais avec facilité.

• 28 juillet 1760 : À la sépulture d'un garçon de 14 ans "pauvre de l'hôpital de la Charité" sont présents (et sans doute chantent) les sieurs Jean-Baptiste GRATPANCHE, "maître grammairien", demeurant à Beaune, et Ambroise MATROT "maître cordonnier dudit hôpital", tous deux soussignés. Peut-être les deux hommes participaient-ils déjà quelque temps auparavant aux cérémonies de l'hôpital.
Durant les années suivantes, et jusqu'en 1776, on les retrouve au coude à coude lors des sépultures de l'Hôpital de la Charité (une à trois par an, aucune certaines années). S'ils ne sont visibles dans les sources qu'à l'occasion des sépultures, nul doute qu'ils participaient aussi au chant de la messe, a minima de la messe dominicale, peut-être de la messe quotidienne. Outre les orphelins et les vieillards "fondés", l'hôpital regroupe aussi une communauté de religieuses, régie par une Supérieure, qui ont une messe chaque jour (mais est-elle basse ou chantée ?). À partir de 1766, le "prêtre desservant de l’hôpital de la Charité" est François RENEVEY, par ailleurs prêtre habitué à la collégiale Notre-Dame et ancien enfant de chœur.

• [date à trouver, avant 1764], sans doute à Beaune : Ambroise MATROT et Étiennette Collier se marient.

• 9 avril 1764, Beaune : Né le matin même, leur fils Jean-Louis est baptisé en l'église Saint-Pierre. Ambroise MATROT est dit maître cordonnier à Beaune. On remarque que la marraine est une religieuse de l’hôpital de la Charité de Beaune, dame Claudine Boucheron, représentée par Dlle Jeanne Chantrier, "postulante au même hôpital", qui signe. C'est l'indice des liens étroits entretenus par le maître cordonnier avec l'Hôpital des dames de la Charité.

•  2 février 1768, Beaune : Pour la première fois ce jour-là, un acte de sépulture de la Charité désigne Ambroise MATROT non plus comme maître cordonnier de l'hôpital mais comme "sous chantre dudit hôpital", toujours en compagnie de Jean-Baptiste GRATPANCHE. Il semble clair qu'il ne s'agit ici que d'une modification dans la terminologie employée par le rédacteur des actes et non d'un changement de fonction du maître cordonnier, qui chantait déjà dans ces circonstances depuis 1760 au moins, et sans doute depuis les années 1750.

• [1771] : D'autres enfants Matrot-Collier sont venus au monde au fil des années, dont, vers 1771, un fils prénommé Ambroise comme son père.

• 8 avril 1778 : Après la mort de GRATPANCHE, en compagnie duquel il avait chanté durant près (voire plus) de vingt ans, Ambroise MATROT collabore désormais avec  Jean-Louis LEVESQUE. Tous deux sont dits "sous chantres de l’hôpital de la Charité".
LEVESQUE continue à remplir ce rôle jusqu'en 1783 (aucune sépulture n'est enregistrée à La Charité en 1784).

• 28 mars 1785 : À cette date, MATROT change une nouvelle fois de partenaire de chant lors des cérémonies de l'hôpital de la Charité. C'est désormais Louis LEVÊQUE (qui signe de manière clairement différente de Jean-Louis LEVESQUE) qui, avec lui, est dit "sous chantre dudit hôpital". Le prêtre desservant la Charité est toujours François RENEVEY.

1790, Beaune : À l'hôpital de la Charité, si le prêtre François RENEVEY est devenu "directeur" en 1786, le personnel chargé du chant lors des cérémonies est resté stable depuis cinq ans. Ambroise MATROT et Louis LEVÊQUE sont toujours "sous chantres dudit hôpital".

• Le 8 mars 1793 : Ambroise MATROT, "cordonnier en cette ville rue Bourgneuf" a la douleur de déclarer le décès de son fils Ambroise, mort chez lui la veille au soir, à l'âge de 22 ans.

• 13 janvier 1801, Noyers [Yonne] : Son fils Jean-Louis MATROT, maître de pension et professeur de musique demeurant à Avallon, âgé de 36 ans, épouse Barbe-Jeanne Simonnot, âgée de 16 ans, née à Noyers, fille d'un "propriétaire" de cette petite ville située à 110 km au nord de Beaune. Ambroise MATROT n'a pas fait le voyage. Son épouse est décédée antérieurement. En revanche, une Félicie Marguerite Matrot signe l'acte de mariage, sans doute une sœur du marié.

• Le 13 avril 1810, est dressé l'acte de décès d'Ambroise MATROT, ancien cordonnier, demeurant à Beaune rue des tonnelliers, veuf d'Étiennette Collier, né au dit Beaune le 31 janvier 1731, fils de feu Gabriel Matrot, vigneron au dit Beaune, et de feue Geneviève Durand, décédé aujourd'hui à 6 heures du matin en son domicile.

Mise à jour : 11 mars 2018

Sources
F-Ad21/ 5 MI 5 R 33 ; F-Ad21/ NMD Beaune en ligne ; F-Ad21/ S Charité Beaune en ligne ; F-Ad89/ 5MI/ 628/ 2

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