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MAUGAS, Jacques (ca 1745-1797)
État civil
NOM : MAUGAS     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MAUGA
MAUGARS
Date(s) : 1745 ca  / 1797-5-21 
Notes biographiques

En 1790, Jacques MAUGAS était choriste et sacristain de la collégiale Saint-Pierre-Empont à Orléans. Il avait mené auparavant une déjà longue carrière, commencée vers 1761 ou 1762, sur laquelle on est mal renseigné. Toutefois son acte de mariage, en 1785, apporte une information importante : au service du monastère des Bénédictins de Bonne-Nouvelle, Jacques MAUGAS non seulement chantait, mais jouait du serpent. En 1791, il fait partie des onze musiciens retenus pour la cathédrale constitutionnelle.

• [Vers 1745] : Selon l'âge déclaré dans les documents administratifs des débuts de la Révolution (45 ans en 1790-1791), Jacques MAUGAS serait né en ou vers 1745. Selon l'âge indiqué à son décès il serait né en 1747 seulement, mais l'âge alors déclaré a pu être arrondi ("50 ans"). Son acte de mariage indique qu'il est fils de Martin Maugas et Marie-Magdeleine Lemesle. Son baptême n'a pas été trouvé dans les tables alphabétiques orléanaises.

• On ignore actuellement tout de son enfance, et en particulier de sa formation au jeu du serpent et au chant d'église.
 
• Entre 1761-1762 et 1785, Orléans : Selon les documents administratifs des années 1790-1791, MAUGAS a servi durant 23 ans "tant à l'hôpital qu'aux bénédictins". La formule, ambigüe, ne permet pas de savoir si les deux postes se sont enchaînés – et alors à quelle date ? – ou s'ils ont coexisté. La durée indiquée permet de situer son début de carrière vers 1761 ou 1762 : il n'a alors que 16 ou 17 ans. Sort-il d'une maîtrise d'enfants de chœur ? C'est probable, mais rien ne permet de l'affirmer.

• 17 janvier 1785, Orléans : Un chanoine de l'église collégiale de St-Vrain de la ville de Jargeau célèbre le mariage, dans l'église de Saint-Pierre-Empont, à Orléans, de Jacques MAUGAS, "choriste et serpent des R.P. Bénédictins de Bonne nouvelle de cette ville", et de Marie-Rose Darnault, fille majeure. Tous les deux sont "de cette paroisse [de Saint-Pierre-Empont] depuis plusieurs années". Le doyen du chapitre de Jargeau est également présent et signataire, ainsi que "f. barnabé Raimbault ptre Grd Carme" [Frère Barnabé Raimbault, prêtre, Grand Carme]. On peut s'interroger sur les raisons de ces présences qui ne correspondent pas aux deux employeurs connus du musicien. Le marié signe "jacques Maugas", clairement sans "r".

• [À une date située entre fin juillet et début octobre 1785], Orléans : MAUGAS entre au service de la collégiale Saint-Pierre-Empont, comme choriste et sacristain. Il remplace Louis Dutertre encore attesté le 15 juillet 1785. Le 7 octobre, c'est Jacques MAUGAS qui porte le titre de "sacristain" et signe en tant que tel à une sépulture à Saint-Pierre-Empont, aux côtés du sonneur François Plotton. Ce sera désormais le cas régulièrement dans les années qui suivent.

• 3 février 1788 : C'est un chanoine de la collégiale qui "du consentement de Mr le Curé de cette paroisse" confère le baptême à Rose-Thérèse-Suzanne, née le jour même. Le père est présent et signe. Aucune précision professionnelle n'est apportée dans l'acte.

1790, Orléans : MAUGAS, 45 ans, est toujours "choriste et sacristain" de la collégiale Saint-Pierre-Empont, aux gages de 500 livres par an environ, 275 livres de fixe et 225 de casuel. L'administration considère qu'il occupe ce poste depuis six ans (en fait depuis cinq ans et demi seulement à la fermeture du chapitre). Il figure dans les états du personnel de la collégiale aux côtés des deux choristes, Pierre BAUCHET et Jean-Benoît BARILLÉ, de l'organiste CARRÉ et de la veuve du sonneur Plotton / Pelotton.
• 26 mai 1790 : Jacques MAUGAS est dit marchand mercier lorsqu'un chanoine de la collégiale de Saint-Pierre-Empont baptise son fils Jacques-Étienne, né la veille.
• 30 juillet 1790 : Il est de même dit marchand mercier lorsque sa fille, la petite Rose-Thérèse-Suzanne, âgée d'environ deux ans et demi et décédée la veille sur la paroisse  Saint-Pierre-Empont, est inhumée dans le cimetière de la porte St-Vincent. Les deux témoins signataires de l'acte sont le sieur Pierre BAUCHET, "choriste", et François Plotton, "sonneur de cette église".

• Mai 1791, Orléans : Le directoire du district d'Orléans propose de lui attribuer 60 livres de pension viagère. Le directoire du département propose 500 livres de gratification dont 50 livres d'acompte.
• Mai 1791 : Après la dissolution du chapitre fin 1790, la musique de la cathédrale constitutionnelle est réorganisée et dotée d'un règlement qui, en particulier, règle minutieusement les tarifs de "la pointe" en fonction des types de fêtes ou d'offices. Sont également prévus "les tours pour les enterrements" assurés de semaine en semaine par des binômes fixes (comme le faisaient les "semainiers" antérieurement). "Dans une assemblée tenue chez M. l'abbé HÉRISSÉ", le règlement est amendé puis adopté et signé par onze musiciens : QUÉNELLEPRESTAT, CHAILLOU, HILDEN, CONSCIENCEADAM, MAUGAS, BOSSUGÉ, COMPÈRE, LEFEBVRE, SILVESTRE. Cet ordre correspond-il à une hiérarchie ou est-il dû au hasard ? Jacques MAUGAS, quoique chantant antérieurement dans une collégiale secondaire de la ville, a donc été admis parmi les anciens musiciens de la cathédrale Sainte-Croix. On se souvient qu'au moment de son mariage en 1785 il chantait, mais jouait aussi du serpent chez les Bénédictins : peut-être est-ce cette double compétence qui a été jugée intéressante pour la cathédrale constitutionnelle ?

• 2 octobre 1792, Orléans : Charles François HILDEN, Antoine CONSCIENCE, François CHAILLOU, Jean Claude COMPÈRE, Jacques MAUGAS, tous musiciens de la paroisse épiscopale, prêtent serment "d'être fidèle à la nation, de maintenir la liberté et légalité, ou de mourir en les défendant". Deux jours plus tard, le 4 octobre, Jean-Baptiste BOSSUGÉ, malade, prête le même serment par l'intermédiaire de Claude François LEFÈVRE, lui aussi musicien.
Jacques MAUGAS a donc continué à chanter à la cathédrale constitutionnelle, sans doute jusqu'à la suspension du culte.

• 21 prairial an II (9 juin 1794), Orléans : Jacques MAUGAS, "mercier", âgé de 48 ans, domicilié rue Sauveur, n°33, est témoin en tant qu' "ami du futur" au mariage du citoyen Charles-François HILDEN – après son divorce, prononcé peu avant – avec la citoyenne Louise Mouthon, couturière. Elle est fille de l'ancien suisse de la cathédrale et sœur du prêtre musicien Jean-François MOUTHON.

• 3 prairial an V (22 mai 1797), Orléans : Deux voisins, une tapissière de 43 ans, et un "chaircutier" de 64 ans, déclare le décès, survenu la veille à son domicile du n°33 rue de St-Sauveur, de Jacques MAUGAS, âgé de 50 ans, "marchand de crespin", époux de Rose Darnau [sic]. Un marchand de crépin, souvent dit "marchand de cuirs et crépins", est un commerçant fournisseur des cordonniers, vendant du cuir au détail, de la clouterie, du fil, du petit outillage, etc.
Cette reconversion est curieuse, puisque précédemment MAUGAS semblait plutôt marchand mercier.

Mise à jour : 15 septembre 2019

Sources
F-Ad45/ 2 J 1979 ; F-Ad45/ BMS Alleu-St-Mesmin ; F-Ad45/ BMS St-Pierre-Empont d'Orléans ; F-Ad45/ BMS Ste-Croix d'Orléans ; F-Ad45/ NMD Orléans ; F-Am Orléans/ 2 J 16 ; F-AmOrléans/ 2 E 8 ; F-An/ DXIX/090/739/05 ; F-Bm Orléans/ H5932.31

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