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Pour citer Muséfrem
MAURY, Louis, à Pamiers (1779-1855)
Complément de nom : à Pamiers
Autre(s) forme(s) du nom : MAURI
Date(s) : 1779-5-14 / 1855-7-12
Louis MAURY était l'un des enfants de chœur de la cathédrale de Pamiers au moment de la suppression du chapitre. Les archives révolutionnaires ne révèlent ni le prénom de son père, ni l'identité de sa mère. Mais l'entrée de ce jeune garçon au pensionnat de la maîtrise ne déroge pas du tout aux critères d'âge habituels, d'autant moins que son père était musicien d'église. Certes, il existait aussi un prêtre nommé Louis Maury au début du siècle suivant et natif de Pamiers ; mais d'après son acte de baptême, ce dernier était né trois ans plus tôt et se prénommait en réalité François-Louis.
• 14 mai 1779, Pamiers : Louis MAURY est baptisé le jour même de sa naissance dans l'église paroissiale et collégiale de Notre-Dame-du-Camp. C'est également en ce lieu que ses parents se sont mariés en 1771 et que Jean MAURY, son père, un marchand, joue du serpent tous les dimanches et jours de fête. Louyse Boyer, sa mère, habite cette partie de la ville avec sa famille, tandis que les grands-parents Maury vivent sur la paroisse haute, celle du Mercadal, là où se trouve l'église cathédrale. Louis est le cinquième enfant de la fratrie, tous des garçons : un premier Louis qui disparaît ensuite est arrivé en 1772, Pierre en 1773, Joseph en 1775 et François-Louis-Thérèze en 1777. Son parrain est un certain Louis Maury qui signe Mauri et de manière si laborieuse qu'on ne peut le confondre avec le grand-père paternel, le vieux voiturier. Enfin, en décembre 1781, une fille, Marie-Louise-Josèphe, rejoint les cinq garçons de la maison.
• [Vers 1785] : Louis est admis enfant de chœur à la cathédrale Saint-Antonin. Sa demande d'indemnité de 1791 indique qu'il a séjourné à la maîtrise pendant "plus de cinq ans". Il est donc possible d'envisager son entrée dès la l'approche de ses sept ans, une précocité assez courante.
• 1790 : Jean MAURY sert toujours comme enfant de chœur avec Jean BROQUIER, Vincent CABIBEL et Louis PALMADE. Ils côtoient Jean-Baptiste BORDES qui est l'organiste, Jean DELMON, le serpent et BONNASSIER, le chantre. Mais on ne sait pas qui est leur maître.
Après la fermeture du chapitre, MAURY fait partie des enfants qui adressent une supplique commune aux autorités du département afin d'obtenir un dédommagement. Ils ont en effet perdu ce que les chanoines remettaient à chacun, lors de sa sortie de la maîtrise : "douze mesures de froment et autant de seigle et vingt-cinq livres d'argent". Dès le 28 décembre, le directoire du district de Mirepoix préconise de leur accorder "un traitement de soixante livres à chacun une fois payé".
• [1791] : Louis MAURY et ses compagnons ont-ils renouvelé leur requête? Une seconde délibération intervient. Et cette fois-ci, les membres du directoire, qui s'appuient encore sur l'article n°13 de la loi du 24 juillet 1790, conduisent leur réflexion en deux temps. D'abord, comme le chapitre donnait à ses enfants une somme "pour leur procurer un métier", une gratification s'impose. Mais, cette dernière doit être proportionnelle au service rendu. En conséquence, Louis MAURY et Louis PALMADE qui ont assuré plus de cinq années de présence percevront soixante livres chacun, tandis que les deux autres qui ne font que dépasser deux années n'auront droit qu'à quarante livres.
• [Vers 1799] : Louis MAURY rejoint l'armée, peut-être dans le corps de gendarmerie.
• 26 juillet 1804 : Louis MAURY, "gendarme du département de l'Ariège", est "actuellement en résidence à Perpignan". Telle est sa situation indiquée par Maître Conféron, notaire de Pamiers, lors du règlement de la succession qui a suivi le décès de son père.
• 19 janvier 1820 : Il épouse Élisabeth Dangeroux, une fille de marchand, née à Pamiers et âgée de 21 ans. L'époux, lui, avec ses quarante ans accomplis, poursuit sa carrière dans la compagnie de gendarmerie de l'Ariège, avec le grade de maréchal des logis.
• 1er juillet 1833 : À l'issue de trente-quatre années de service, il va percevoir une pension militaire de maréchal des logis. Pamiers est toujours son lieu de résidence.
• 12 juillet 1855, Manses [Ariège] : Jean MAURY, rentier, achève son existence en compagnie d'Élisabeth, dans sa maison située sur un agréable petit village distant de vingt kilomètres de Pamiers, sur la route de Mirepoix. C'est là qu'il s'éteint dans sa soixante-dix-septième année.
Mise à jour : 22 janvier 2019.