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Pour citer Muséfrem
MÉA, Jacques Julien (1762-1821)
Autre(s) forme(s) du nom : MAHIAS
MAHÉAS
MÉAS
MEAS
MEA
Date(s) : 1762-2-3 / 1821-6-18
Originaire de Fougères – diocèse de Rennes –, Jacques-Julien MÉA est, avec MOBÈCHE, l'un des compagnons du frère Florentin GRIMONT, facteur d'orgues et carme du couvent de Sainte-Anne d'Auray - diocèse de Vannes -, qui œuvre à la construction de l'orgue de l'église Saint-Louis à Brest. L'activité de Jacques-Julien MÉA semble s'être essentiellement déroulée dans la région de Morlaix et s'est poursuivie assez tardivement durant la période révolutionnaire avant qu'il ne doive se reconvertir en fondeur vers 1797. À sa mort, il est de nouveau qualifié de facteur d'orgues.
• 3 février 1762, Fougères [Ille-et-Vilaine] : Jacques-Julien voit le jour du mariage entre Louis Mahias et Julienne Lebreton. L'enfant est baptisé le lendemain, avec son jumeau, en l'église Saint-Sulpice. Son nom de famille, d'après l'acte, est MAHIAS mais nous retenons celui de MÉA, graphie utilisée par Jacques-Julien pour signer.
• De 1774 à 1777, Fougères : On relève dans les comptes de la fabrique de Saint-Sulpice des versements réguliers de 9 livres à Jacques MÉAS, enfant de chœur, "pour une demi-année de gages". Seul le prénom Jacques est employé à son sujet, néanmoins on peut penser qu'il s'agit du futur facteur d'orgues. L'autre enfant de chœur de Saint-Sulpice est alors Pierre BONDIN (peut-être Boudin). Les deux garçons sont parfois dits "choristes", terme visiblement utilisé comme un synonyme d' "enfants de chœur". On ignore qui leur sert de maître de musique. L'organiste de la paroisse est alors François-Marie SALMON et c'est sans doute avec lui que le jeune MÉA découvre les arcanes de l'instrument.
Durant la fin des années 1780 et jusqu'en 1791, le souffleur d'orgue de la paroisse Saint-Sulpice de Fougères, rémunéré 18 livres par an, se nomme Louis Méas. Il pourrait s'agir du père de Jacques, ou de l'un de ses frères.
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• 2 juin 1788, Morlaix [Finistère] : En l'église Saint-Mathieu, Jacques-Julien MÉA épouse Anne-Marie Angerant, veuve. Parmi les témoins du mariage, on trouve Pierre MOBÈCHE et le Frère Florentin GRIMONT, tous deux facteurs d'orgues. Jacques-Julien MÉA tout comme Pierre MOBÈCHE sont des compagnons du Frère Florentin GRIMONT, facteur d'orgues et carme du couvent de Sainte-Anne d'Auray. Le couple MÉA-Angerant aura quatre enfants dont deux seulement atteindront l'âge adulte et seront également facteurs d'orgues.
• 20 mai 1790, Saint-Thégonnec [Finistère] : Jean-Marie-Vincent, fils de Jacques Julien MÉA, naît et est baptisé en cette paroisse. La famille MÉA réside peut-être en cette paroisse à cause de travaux sur l'orgue de l'église de la dite paroisse.
• 1er septembre 1790, Morlaix : Jacques MÉA, facteur d’orgue, perçoit 4 livres pour des réparations à l'orgue de l'église Saint-Melaine.
• 29 juin 1791, Sizun [Finistère] : Le corps politique de la paroisse demande un devis à Jacques-Julien MÉA, facteur d'orgues demeurant à Morlaix, pour des réparations à l'orgue.
• 18 juillet 1791, Sizun : La fabrique de l'église paroissiale passe marché avec "le sieur MÉA facteur d’orgue demeurant à Morlaix, rue du Mur" pour réparer les trois soufflets de l'orgue et refaire un quatrième à neuf, revoir les tuyaux et le sommier du positif (en refaire à neuf si besoin et en rendre "le double d'armonie qui ne font actuellement"), pareillement au grand-orgue qui accueillera une trompette neuve à la place de la voix humaine. Quant au pédalier, il sera pourvu de sommiers neufs et accueillera les jeux de flûte et de trompette ainsi qu'un clairon neuf "qui est absolument necessaire pour le bien de la chose". Le clavier et le sommier de l'écho devront être revu et accueillir le bourdon, le prestant, la flûte et la trompette.
• 19 février 1792, Sizun : La fabrique de l'église paroissiale prend une délibération pour ajouter une flûte de quatre pieds au pédalier. Les travaux sont confiés à Jacques-Julien MÉA, facteur d'orgues, qui perçoit une indemnité de 36 livres.
• 29 avril 1792, Sizun : La fabrique remet 300 livres à deux marguilliers pour payer les travaux effectués par Jacques MÉA.
• 3 mai 1792, Sizun : La fabrique nomme Pierre Jean QUEFFÉLEC, organiste de la paroisse, pour effectuer le renable des travaux de Jacques-Julien MÉA réalisés suivant le devis du 28 août 1791. Les travaux sont déclarés conformes au marché à l'exception de l'accord des jeux du clavier d'écho qu'il reste à effectuer, du tremblant doux qui est manquant et "d'un petit cornement à ôter au positif". Pour ces travaux, Jacques-Julien MÉA perçoit 336 livres. 100 livres supplémentaires lui sont accordées pour des pertes "qu'a essuyé le dit sieur MÉA sur les assignats qu'il a reçus des marguilliers à valloir au prix de son marché" ainsi que pour les augmentations non-prévus au contrat comme l'ajout d'un tremblant fort, d'un tremblant doux et autres objets non précisés ainsi que pour avoir soudé le soleil et "fourbi l'argenterie de l'église".
• 29 mars 1793, Brest : Jacques MÉA, facteur d'orgues, signe une quittance de 36 livres pour des réparations à l'orgue de l'église Saint-Louis.
• 17 octobre 1795, Morlaix : Jacques MÉA déclare la naissance d'un garçon qui décèdera un an plus tard, le 26 juin 1796 à Morlaix. Dans les 2 actes, il est dit exercer la profession de facteur d'orgues et la famille demeurer place de la Liberté, section de la Roche.
• 31 octobre 1797, Morlaix : Jacques-Julien MÉA déclare la naissance d'un enfant. L'acte indique qu'il exerce maintenant comme fondeur et que la famille réside rue de l'Égalité, section des Halles.
• 6 juillet 1816, Morlaix : Son fils Jean-Vincent-Marie, également facteur d'orgues, se marie en présence de son père Jacques-Julien qui demeure avec son épouse à Morlaix, section des Halles où il a repris son métier de facteur d'orgues.
• 9 janvier 1817, Saint-Thégonnec [Finistère] : Demeurant "Rue basse de Saint Mathieu" à Morlaix, Jacques MÉA signe un marché avec la fabrique de l'église paroissiale Notre-Dame pour la restauration des orgues. Le montant total du marché s'élève à 900 francs payables en trois termes : le premier à la signature, le second "au moment que le positif sera entièrement reparé et la grande orgue démontée", le troisième terme restant aux fêtes de la Pentecôte "époque a laquelle le dit Jacques MÉA sera tenu d'achever toutes les dites reparations et de rendre son ouvrage en bon et du état au dire de deux experts que les parties nommeront à cet effet". Les termes du contrat précisent que le facteur d'orgues devra prendre à sa charge tous les matériaux dont il aura besoin sans avoir à recourir aux fonds de la fabrique. La chapelle Saint-Sébastien "qui existe au nord de la dite église" pourra lui servir d'atelier. La facteur "ne pourra sous toutes les peines de fait et de droit faire aucun bruit dans la dite église qui puisse troubler en aucune manière messieurs les pretres lorsqu'ils y exerseront leurs fonctions".
• 13 février 1817, Saint-Thégonnec : Jacques MÉA signe une quittance pour les 300 francs qu'il vient de percevoir comme second terme du contrat établie entre lui et la fabrique de la paroisse de Saint-Thégonnec pour la restauration de l'orgue de l'église.
• 8 avril 1817, Saint-Thégonnec : Jacques MÉA signe une quittance pour le dernier terme du marché le liant à la fabrique de la paroisse de Saint-Thégonnec.
• 18 juin 1821, Morlaix : Jacques-Julien MÉA, facteur d'orgues, décède en sa demeure située rue Haute, section des Halles. Son fils Jean-Vincent-Marie, aussi facteur d'orgues, déclare son décès.
Mise à jour : 8 juin 2024