MEURGÉ, Urbain Alexis (1761-1841)

En 1790, Urbain Alexis MEURGÉ est serpent et maître des enfants de chœur de l'Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Il présent un profil intéressant de musicien au départ attaché à l'Église "depuis son enfance" mais qui, la Révolution survenue et son poste à l'abbaye perdu, parvient à continuer à vivre de son art, essentiellement grâce à des leçons de musique, et plus particulièrement de piano.

• Urbain Alexis MEURGÉ est né le 17 juillet 1761 à Vézelay [Yonne]. Il est le fils de Germain Meurgé, boulanger, et d’Étiennette Oudot. Son parrain se nomme Urbain Murgé/Meurgé. Sous réserve de vérification, ce parrain pourrait être cet Urbain Meurger, né en 1733, qui en 1790 est sonneur à la collégiale de Vézelay, où il est entré en 1781, à 48 ans. On ignore quel métier il exerçait en 1761, au moment du baptême. Quel lien a-t-il avec son presque'homonyme Urbain MEURGER enfant de chœur en 1790 à Vézelay ?

• [vers 1768-1778], Vézelay ? : Urbain MEURGÉ dit avoir été attaché à l'Église depuis son enfance. Il a donc très probablement été enfant de chœur, sans doute à la collégiale Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, qui éduque régulièrement quatre enfants de choeur.

• 18 juillet 1785, Rouen : Urbain Alexis MEURGÉ et Marie Thérèse DEVAUX se marient paroisse Saint-Vivien. Il est dit musicien, et "demeurant rue et paroisse St-Nicolas, cy devant à l’Hôtel Dieu de cette ville", ce qui pourrait indiquer un premier poste rouennais à l'Hôtel-Dieu ?

• 1786, 1788, 1791 : Trois enfants Meurgé/Devaux naissent à Rouen. Lors de chaque baptême, leur père est dit "musicien", rien n'est précisé pour leur mère.

• [1780-1790], Rouen : Urbain Alexis MEURGÉ est serpent et maître des enfants de chœur au service de l'Abbaye Saint-Ouen de Rouen à 600 livres de gages /an. Sa femme est organiste dans la même église jusqu'en 1790 à 300 livres / an.
 
• [fin 1790], Rouen : Le sieur Meurgé adresse une demande de pension au directoire du district de Rouen. Il réclame aussi la somme de 416 livres 13 sols 4 deniers pour paiement de ses honoraires restant. Il précise qu'il est infirme et chargé de deux enfants.
• Janvier 1791, Rouen : Le directoire du district de Rouen délibère sur sa demande et sollicite pour lui de l'Assemblée Nationale une pension alimentaire de 200 livres. Il décide également qu'il doit lui être versé par le receveur les 416 livres 13 sols 4 deniers dûs.
Concernant sa femme, le directoire ne peut lui promettre de conserver son poste d'organiste, elle devra se présenter au concours quand il y en aura un.

• 14 octobre 1791, Rouen : Un fils, Jacques Alphonse, naît le 14 et est baptisé le 16 par l'ancien curé de la Neuville Chandoisel. La famille Meurgé habite rue des Faulx, paroisse St-Ouen.

• 19 janvier 1813, en Champagne : Mariage de Jacques Alphonse MEURGER, qui était antérieurement soldat (musicien ?) dans le 100^ème Régiment d’Infanterie de ligne. Il est professeur de musique à Châlons. Ses parents habitent toujours Rouen, rue de l’Épée. Ils ont donné leur consentement le 23 décembre 1812 devant le notaire M^e Maréchal. Son père est dit "aussi professeur de musique".

• Avril 1824, Rouen : Marie Thérèze Devaux son épouse décède en leur domicile, 9 rue de l'Épée. Urbain Alexis Meurgé est dit professeur de musique.

• 17 août 1840, Étain (Meuse) : Son petit fils Eugène MEURGER confiseur, domicilié à Reims, 24 ans, né à Chalons-sur-Marne le 14 août 1816 se marie à Étain. Les parents du jeune homme étant tous les deux décédés, son grand-père Alexis Urbain MEURGER musicien 72 ans domicilié à Rouen, a donné son consentement devant le notaire M^e Charles Augustin Hardy à Rouen le 6 août.

• 30 octobre 1841, Rouen : Urbain Alexis MEURGÉ, pensionnaire de l'hospice de Rouen s'y éteint. Il était auparavant professeur de piano.

Mise à jour : 26 mars 2019