MILLET, Joseph (1728-1802)

Bien que maçon demeurant sur le ressort de la paroisse de la Trinité à Châlons, en Champagne, Joseph MILLET chante depuis de nombreuses années au lutrin de trois établissement ecclésiastiques de la même ville en 1790 : celui de la paroisse Saint-Nicolas, celui de l'abbaye de Toussaint et enfin à la paroisse de l'Hôtel-Dieu.

• 29 mars 1728, Nuisement-sur-Coole [Marne] : Joseph MILLET, vient au monde et il est baptisé le lendemain. Il est fils de Claude, "régent d'école" du village et d'Anne Mogin.

• 26 août 1749,  Châlons [-en-Champagne] [Marne] : Il se marie avec Marie Jeanne Aigny en l'église paroissiale de la Trinité. Le curé de la paroisse qui reçoit leur consentement, les unis en mariage,  [...] puis on a dit la messe du jour pendant laquelle on leur a donné la benediction nuptiale". Il signe "Joseph Millet".

• 1750-1764, Châlons : Huit enfants sont baptisés dans la paroisse de la Trinité. Il s'agit de Michel (25 mai 1750), Pierrette (17 novembre 1751), Memmie Brice (28 juin 1753), Marie Angélique (9 août 1754), Françoise (16 décembre 1756), Marie-Anne (29 avril 1760), Marie Françoise (15 mars 1762), Marie Jeanne (1^er octobre 1764). MILLET exerce diverses professions, d'abord tripier entre 1750 et 1760, manouvrier (1751) puis compagnon maçon à partir de 1752 jusqu'en 1764. Cette diversité dans l'activité professionnelle étonne.

• [1766-1767], Châlons : Il est reçu comme choriste à l'abbaye de Toussaint aux gages de 30 livres par an.

• 18 juillet 1767, Châlons : "nous anciens et nouveaux marguilliers notables de la paroisse Saint-Nicolas de Chaalons assemblés pour l'élection  d'un choriste au lieu et place de Jean-Baptiste ROSET, ne pouvant plus exercer vu le tumulte qu'il s'est commis dans l'assemblée du dix présent mois. Nous marguilliers, avons jugé à propos de nous rendre en la maison de M^r Tisserand conseiller du roy et ancien marguilliers par rapport à son incommodité, nous avons avec Mr le curé de cette paroisse élu pour choriste la personne de Joseph MILLET de la paroisse de la très Sainte Trinité au lieu et place dudit ROSET pour accompagner le maître d'école et l'aider à chanter l'office divin avec dévotion et édification afin d'édifier par sa piété les personnes qui y assisteront et aussi d'avoir le respect et la soumission envers les personnes supérieures et qui ont autorité, ce que nous lui avons enjoint, comme de se trouver exactement aux offices de l'église les dimanches et fêtes de l'année et autres jours qu'il sera obligé de se trouver, ce que ledit MILLET à promis executer de remplir les  devoirs de sa charge avec fidélité et a volontairement accepté au moyen de quoi il recevra les même gages que ledit ROSET [...]".

• 10 février 1777, Châlons : Joseph MILLET, dont la profession n'est pas indiquée, signe au mariage de leur fille Pierrette avec Nicolas Carré, fils d'un maître boucher.

• 12 novembre 1783, Châlons : On relève dans le registre de sépultures de l'Hôtel-Dieu la signature de Joseph MILLET, "chantre de l'Hôtel Dieu". Auparavant, il signe deux fois le registre de sépultures de l'année 1782 mais comme paroissien de la Trinité et maçon. Il exerce donc toujours cette activité.

• 1790, Châlons [Marne] : Joseph MILLET est chantre dans plusieurs établissements de la ville, à la paroisse Saint-Nicolas (gages annuels de 24 livres), à l'abbaye de Toussaint (gages annuels de 30 livres), qui est à quelques mètres de l'église et à l'Hôtel-Dieu (montant des gages inconnu car ce type d'établissement n'est pas concerné par les démarche de demande de pension), qui semble être situé paroisse de la Trinité.
• 20 septembre 1790, Châlons : Charles MILLET et Joseph MILLET tous deux chantres de la chapelle paroissiale de l'Hôtel Dieu assistent à la présentation par le curé de l'Hôtel Dieu du corps d'Anne Colbaut, fille de défunt Claude COLBAUT, musicien à la cathédrale, à la porte principale de l'église paroissiale de la Trinité. Les deux hommes, s'ils sont apparentés, ne le sont pas de façon proche.

• 5 janvier 1791, Châlons : On relève pour la dernière fois dans le registre de sépultures la signature de Joseph MILLET comme "chantre de l'église paroissiale de l'Hôtel Dieu".

• 17 novembre 1791, Châlons : L'ancien curé de la paroisse Saint-Nicolas lui délivre un certificat attestant ses 24 ans de service, à 24 livres de gages par mois.

• 25 août 1792, Châlons : Le directoire de district estime que Joseph MILLET dont les appointements annuels à l'abbaye de Toussaint étaient de 12 livres (avec une gratification de 3 livres), a droit à une pension annuelle de 15 livres.
• 13 septembre 1792, Châlons : le directoire du département précise que "17° Que le s[ieu]r Joseph MILLET, âgé de soixante dix ans, ayant servi en qualité de chantre, tant dans l’église de la paroisse St Nicolas, que dans celle de la ci devant abbaye de Toussaint l’espace de vingt quatre ans aux gages de quinze livres par année, doit continuer à jouir de la dite somme, que nous lui avons accordée à titre de pension, par notre délibéré du 9 janvier dernier, et que nous arrêtons définitivement par ces présentes à la dite somme de quinze livres, conformément à l’article 1^er du décret déjà cité, cy 15 livres. [...]". La somme des revenus mentionnée ne concerne apparemment que les gages versés par l'abbaye et pas ceux versés par la fabrique de la paroisse Saint-Nicolas.

• 1er mai 1802, Châlons : Nicolas Carré, boucher, 56 ans, son gendre, annonce le décès de Joseph MILLET, âgé de 76 ans (il y a une erreur puisqu'il est né en 1728], natif du village de Nuisement, district de Châlons, veuf de Marie Jeanne Aigny.

 Mise à jour : 28 novembre 2021