Login
Menu et informations
MOREL, Louis, à Lille (1761-1794)
État civil
NOM : MOREL     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Complément de nom : à Lille
Autre(s) forme(s) du nom : MORELLE
Date(s) : 1761-3-23   / 1794-8-2 
Notes biographiques

Louis MOREL est le parfait exemple de ces chantres itinérants qui mettent leur voix au service d'établissements ecclésiastiques prestigieux, là où les gages peuvent être les plus attractifs. Il chante la basse-contre au lutrin des cathédrales de Beauvais et Bourges, des collégiales Saint-Louis-du-Louvre à Paris, de Saint-Martin à Tours, de Saint-Hilaire à Poitiers, de Saint-Pierre à Cassel. Il est en fonction à la collégiale Saint-Pierre de Lille en 1790 lorsque les chapitres sont supprimés. Il chante encore un peu à l'échelle de la paroisse Saint-Maurice de Lille. La mort le surprend dans sa trente-troisième année seulement alors qu'il exerçait la profession de marchand fripier.

• 23 mars 1761, Haute-Épine [Oise] : Louis MOREL naît et est baptisé dans ce bourg du diocèse de Beauvais, près de Marseille-en-Beauvaisis. Il est le fils de Louis Morel, clerc laïc de la paroisse et maître d'école, et de Marie Madeleine Fauchet.

• [1780] : Louis MOREL commence sa carrière de musicien et sert dans différentes cathédrales et collégiales du royaume. A-t-il été formé dans une maîtrise?

•  7 juillet 1780, Beauvais : « permission à un musicien de chanter quelque temps » écrit le secrétaire du chapitre de la cathédrale saint-Pierre; le nom MOREL figure dans la marge.

• 31 août 1780, Paris : Louis MOREL se présente au chapitre de la collégiale Saint-Louis-du-Louvre pour remplacer François Louis SCARD à une place de chantre. Il est reçu sur présentation de son certificat. Cela veut-il dire qu'il était déjà en poste quelque part ? Il a 19 ans et demi.

• 1er septembre 1781, Paris : Louis MOREL annonce son intention de se retirer et il est remplacé à Saint-Louis-du-Louvre par GÉRARD cadet. Le chapitre lui expédie son certificat le 15 octobre suivant.

• 27 août 1782, Tours : Louis MOREL est engagé par le chapitre Saint-Martin jusqu'aux fêtes éponymes de l'Apôtre des Gaules. Il sera rémunéré 45 sols par jour. Il semble avoir été recommandé par BUÉE, ancien maître de musique de la collégiale alors en poste à Paris.
• 15 novembre 1782  : Il est reçu en titre à Saint-Martin comme basse-contre avec 850 livres par an d'appointements ad nutum [révocable au gré du chapitre].

• 30 mai 1783, Tours : Musicien basse-contre, il  est renvoyé par le chapitre mais on lui accorde un délai jusqu'au 25 juillet prochain afin qu'il puisse trouver un autre poste.
• 25 juin 1783, Tours : Le secrétaire capitulaire de Saint-Martin est chargé de lui expédier un certificat de bonne vie et mœurs et le fabricier de lui payer ses gages au service de cette église jusqu'au 25 juillet prochain.

• 15 juillet 1783, Poitiers : Louis MORELLE [sic], du diocèse de Beauvais, est reçu musicien basse contre à St-Hilaire-le-Grand, en même temps que Jean BÉOGON. Chacun d'eux touchera 12 livres par semaine "tant qu'il plaira au chapitre". Quelques jours plus tard, il reçoit 24 livres de frais de voyage, puis une gratification de 8 livres.
• Début octobre 1783, Poitiers : Louis MORELLE obtient du chapitre de Saint-Hilaire six semaines de congé  et 48 livres pour "aller prendre l'air natal dans l'espérance de pouvoir rétablir sa santé"
Le retour au pays natal s'est traduit finalement par un départ vers d'autres cieux... Morel ne revient pas à Saint-Hilaire-le-Grand, où un nouveau basse contre, Jean Pierre RICHET, est recruté deux mois plus tard..

• 19 avril 1784, Bourges : Le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne reçoit Louis MOREL, musicien basse contre, pour chantre gagiste. Le secrétaire capitulaire prend soin de préciser qu'il est "natif d’Haute Épine diocèse de Beauvais". Il recevra 10 livres de gages et 20 sols de gratification par semaine, ce qui est le niveau des autres musiciens au même moment, notamment Amable BAS reçu comme basse contre gagiste en septembre de l'année précédente.

• 3 juillet 1787, Cassel [Nord] : Chantre à la collégiale Saint-Pierre [ce n'est pas indiqué dans l'acte], Louis MOREL est marié par le curé de la paroisse Saint-Nicolas, chanoine de la collégiale à Marie Pétronille Élisabeth Hedelin, âgée de 23 ans. Sont présents deux musiciens de la collégiale, François BACHELET et Pierre DUMORTIER.

• 26 septembre 1788, Lille [Nord] : "Messieurs ont reçu vicaire de leur Eglise le nommé Louis Morel du diocèse de Bauvais aux gages des 28 patars par jour sous condition expresse qu'il produira au chapitre un certificat de bonnes vie et mœurs" lit-on dans le registre des chanoines de la collégiale Saint-Pierre. Le 6 octobre suivant, "Messieurs ont eu lecture du certificat donné par le chapitre de St-Pierre à Cassel en faveur de Louis Morel, reçu vicaire de cette Eglise le 26 7Bre dernier".
• 1790, Lille : Il est toujours en place comme basse-contre et/ou basse-taille (cela dépend des sources). Il perçoit alors 698 livres 15 sols de gages annuels dont 50 livres d'obits et 100 livres "pour remplir les devoirs de la paroisse".

• 1791, Douai : Le directoire du département lui octroie une gratification de 200 livres.
• 8 août 1791, Lille : Antoine Louis Henry, son fils, est baptisé paroisse Sainte-Catherine. On présente Louis comme "musicien de St Maurice", c'est-à-dire de l'église paroissiale Saint-Maurice.

• 1792, Lille : Le total de sa gratification s'élève à 592 livres 5 sols.

• 1793-1794, Lille : Deux autres enfants voient le jour, Achille Joseph (5 janvier 1793) et Lucrèce (5 février 1794). Dans ces deux actes, Louis MOREL est présenté comme marchand fripier. Le couple demeure rue des Tanneurs.

• 3 août 1794, Lille : Claude Antoine Martin, 24 ans, cavalier au 20e régiment de cavalerie et Marguerite Joseph Bajeux, 63 ans, couturière, ses voisins, déclarent le décès survenu la veille à la 10e partie du jour à son domicile de la rue des Tanneurs, de Louis MOREL, né à Haute-Épine [Oise], âgé de 30 ans environ [sic], marchand fripier, fils de Louis et Marie Madeleine Fauchet, époux de Pétronille Delin [sic], âgée de 36 ans. Le 22 octobre 1795, sa veuve, marchande fripière, se remarie à Lille avec François Dominique Joseph Phalempin, fils d'un marchand fripier.

Mise à jour : 20 mars 2024

Sources
Almanach de la garde bourgeoise et du comité de la ville de Lille pour l'année 1790 ; F-Ad18/ 8 G 208  ; F-Ad37/ G 590 ; F-Ad59/ 16G 497 ; F-Ad59/ 5MI 034 R 014 ; F-Ad59/ 5MI 044 R 034 ; F-Ad59/ 5MI 044 R 256 ; F-Ad59/ L 5126 ; F-Ad59/ L 5133 ; F-Ad59/ L 5142 ; F-Ad59/ L 8973 ; F-Ad59/ état-civil Lille ; F-Ad60/ 5 MI 1714 ; F-Ad60/ G 2481 ; F-Ad86/ G 569 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°29 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°30 ; F-An/ DXIX/090/753/11,14 ; F-An/ LL 523

<<<< retour <<<<