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PARIZOT, Henri, "L'Aîné" (1726-1805)
État civil
NOM : PARIZOT     Prénom(s) : Henri     Sexe : M
Complément de nom : "L'Aîné"
Autre(s) forme(s) du nom : PARISOT
Date(s) : 1726   / 1805-4-24
Notes biographiques

Le nom des PARIZOT, oncle et neveux, est bien connu dans le milieu de la facture d'orgues à la veille de la Révolution. Originaire de Lorraine, la dynastie a surtout œuvré dans l'ouest de la France, et Henri a notamment rayonné à partir du Mans, où il s'est implanté à partir de 1756.

• Henri PARIZOT est né vers 1726 à Étain en Lorraine, paroisse Saint-Martin. Il est fils de Jacques Parizot, marchand, et de Françoise Brion.

• Formé par son oncle Claude PARIZOT, facteur d'orgues, Henri est attesté à ses côtés sur les chantiers des orgues de Falaise en 1746 puis en 1748 à Sées [Orne actuelle] où il s'engage conjointement avec son oncle à entretenir l'orgue construit par ce dernier en 1743, pour un abonnement annuel de 40 livres, "au plus vivant des deux". C'est le moment du passage de relais entre l'oncle et le neveu. Henri a 22 ans.

• Durant les années 1750 à 1791, Henri et son frère Nicolas mènent de nombreux travaux dans le Maine et en Normandie (voir liste dans les études de Jean-Michel Bouvris). Les interventions de Henri Parisot suivent essentiellement deux axes principaux : le premier menant du Mans à Caen, en passant par Alençon, Sées, Argentan et Falaise ; le second allant de Caen vers le Cotentin (Saint-Lô, Coutances, d’une part, Carentan et Cherbourg d’autre part, via Bayeux).

• 13 février 1750, Caen : Henri PARIZOT, facteur d’orgues, est dit "de la paroisse de Saint-Martin d’Étain en Lorraine" lorsqu'il présente sur les fonts baptismaux de la paroisse Saint-Pierre une fille de Jean Pierre Élouis, peintre, et de Marie-Catherine du Trou, son épouse. La marraine est la femme d'un maitre tailleur d'habits de la paroisse de St-Martin. Cela donne une idée des cercles relationnels fréquentés par le facteur durant ses chantiers. Il signe "henry Parizot".

• Courant 1756, Le Mans : Henri Parizot s'installe au Mans, paroisse Saint-Pavin de la Cité, au cœur de la ville ancienne, comme facteur d'orgues, avec son frère Nicolas, dit Parizot le Jeune.

• 30 janvier 1759, Alençon : Henri PARIZOT épouse Magdeleine Julienne Pavillon, orpheline d'un marchand drapier de la paroisse Saint-Léonard, en présence de son frère Nicolas, et de nombreux présents bien alphabétisés dont certains sont sans doute liés au monde de l'orgue, comme un certain Pierre Bobe Desalles qui est probablement parent de l'organiste Jacquine BOBE DESALLES.

• 6 décembre 1760, Le Mans : Henri Parizot se met en règle auprès du Lieutenant de Police en demandant officiellement l'autorisation d'exercer son métier, reconnaissant qu'il le fait depuis quatre ans sans permission...

• En 1761, le couple Parizot/Pavillon s'installe paroisse St-Jean au Mans (rive droite), puis en 1774 prend à bail Le Grand Cogner (maison + dépendances + bordage…), toujours paroisse St-Jean, un peu à l'extérieur de la ville.

• 28 juillet 1766, Le Mans : Henri Parizot achète à René Bardou, maître boulanger de St-Jean-de-la-Chèverie, trois quartiers de vigne au clos des Bougelières, paroisse de Rouillon, pour la somme de 162 livres. Il est dit "marchand facteur d'orgues".

• 6 juillet 1770, Argentan [Orne] : Les fabriciens de l'église Saint-Léonard signent avec Henri PARIZOTun contrat par lequel ce dernier s'engage à "visiter l’orgue de cette église et y faire et fournir chacun an touttes choses nécessaires et convenables pour l’entretenir et maintenir en bon état", en échange d'un abonnement de 40 livres par an.

• [Années 1775-1785 environ], Le Mans et sur ses divers chantiers : Henri PARIZOT forme à la facture d'orgue le jeune Louis François LAIR qui en 1792 semble vivre chez son maître au Grand Cogner.

• 16 juillet 1785, Argentan : Au dos de son contrat de juillet 1770, Henry PARISOT "facteur d’orgues de la ville du Mans", écrit et signe son consentement "qu’icelui marché fut résilié" car "il ne peut plus à présent agir, par indisposition". Les fabriciens se mettent en quête d'un nouveau facteur "habile et connu pour tel". Ce sera ANTOINE l'Aîné.

• 1 mai 1790, Falaise [Calvados] : "Maître Parizot" reçoit des religieux de l'abbaye Saint-Jean 570 livres "pour acquit d'un billet à ordre".

• 6 juillet 1792, Le Mans Calvados] : Son frère Nicolas Parizot décède.

• 18 juillet 1799, Le Mans : Henri PARIZOT assiste et signe au mariage de Louis François LAIR.

• 24 août 1801, Le Mans : Son épouse Magdeleine Julienne Pavillon meurt à son tour.

• 30 décembre 1804, Le Mans : Henri Parizot fait son testament devant maître Faribault, notaire au Mans. Disant être « d’une très faible santé », il lègue tous ses meubles et effets mobiliers à sa belle-sœur, Louise Loiseau, veuve de Nicolas Parisot, qui demeurait chez lui.
• 24 avril 1805, Le Mans : Henri PARIZOT décède au Grand Cogner. Son inventaire après décès révèle une intéressante amorce de cabinet de sciences naturelles (coquillages…) et de physique.

• • • Bibliographie :
        Jean-Michel Bouvris, Une famille de facteurs d’orgues lorrains au XVIIIe siècle : les Parisot, La Mesnière, Bonnefoy, 1996, 12 pages.

Mise à jour : 25 octobre 2016

Sources
Carlez, La musique à Caen... 1876. ; Ed.Lepingard, “Les anciens orgues de Notre-Dame de Saint Lô”…, 1882 ; F-Ad14/ BMS Caen, St-Pierre ; F-Ad61/ 1G 658  ; F-Ad61/ H 3928 ; F-Ad61/ état civil en ligne ; F-Ad72/ 111AC/524 ; F-Ad72/ G 1241 ; F-Ad72/ NMD Le Mans ; F-Ad72/ état civil en ligne ; F/Ad 14, 2 H 15 ; J.-M. BOUVRIS, Une famille de facteurs d’orgues lorrains au XVIIIe siècle : les Parisot..., 1996. ; J.-M. Bouvris, L’Orgue Parisot de Notre-Dame de Guibray à Falaise…, 1993 ; Jean-Michel BOUVRIS, Une famille de facteurs d’orgues lorrains au XVIIIe siècle : les Parisot... ; M. Vanmackelberg, Les Orgues de La Ferté-Bernard ... ; S. Granger, Les métiers de la musique..., thèse, 1997 ; S.Morvézen (dir.), Orgues en Ille-et-Vilaine, 2005

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