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PAULINE, Jean Luc (1755-1800)
État civil
NOM : PAULINE     Prénom(s) : Jean Luc     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PAULY
PAULIN
Jean Lucas
Jean
Jean-Baptiste

Date(s) : 1755-10-18   / 1800-11-5 
Notes biographiques

Originaire de Metz, Jean-Luc (parfois Jean-Lucas) PAULINE, basse contre à la cathédrale de Bourges en 1790, n'a que 35 ans en 1790. Il devient instituteur et se marie après la suppression des chapitres.

• 18 octobre 1755, Metz : Jean-Luc PAULINE naît sur la paroisse Saint-Simplice de Metz, et il y est baptisé le lendemain. Son père, le sieur Jean Pauline, est "maitre de la langue latine". Avec son épouse, Dlle Jeanne Pécheur, ils demeurent place de St-Louis. Le parrain, "porteur de chaises", sait signer, de même que la marraine, une tante maternelle par alliance.
Très peu de temps après, le 7 novembre 1755, le décès de Jacques, fils de Jean Pauline ("maître de langue") et de Jeanne Pécheur, précise l'adresse de la famille : "demeurant sous les arcades de la place Saint-Louis".

• Où Jean-Luc PAULINE a-t-il reçu sa formation musicale ? Vraisemblablement dans une maîtrise de Metz, peut-être celle de la cathédrale, mais cette hypothèse reste à documenter.

• 30 octobre 1776, Metz : Le secrétaire capitulaire de la cathédrale Saint-Étienne de Metz enregistre la réception à l'essai d'un certain sieur Jean PAULY "en qualité de chantre et musicien Basse Taille pour un an". Est-ce lui ? C'est probable, car il est plus loin appelé PAULINE dans le même registre.

• 25 juin 1777, Metz : Avant que l'année probatoire ne soit terminée, le chapitre décide "que la voix de Jean PAULY musicien Basse contre qui avoit été reçû a l'épreuve pour un an" ne convient point "pour cette Eglise" et prévoit de "l'avertir de se précautionner pour se pourvoir ailleurs au bout dudit tems".
15 novembre 1777, Metz : "Sur la requête du nommé Pauline basse contre qui avoit été admis a l'epreuve pour l'année échue au mois d'octobre dernier, Messieurs attendu son jeune âge et que sa voix n'est point encore formée, ont bien voulu le garder jusqu'a la st Jean pour voir si d'icy a ce temps elle poura convenir a l'Eglise".

• 4 avril 1778, Metz : Le chapitre de la cathédrale prend la décision de renvoyer "le nommé PAULINE l'une des Basses contre au sujet de bruits d'inconduite qui luy auroient fait interdire le chœur par M. Le Chantre". Toutefois, "Messieurs ont bien voulû par grace et charité le garder encore jusqu'a la St. Jean prochaine". Cette mansuétude, tout comme la non prise en compte de la décision capitulaire du 25 juin 1777, vont dans le sens de l'hypothèse ci-dessus selon laquelle Jean PAULINE aurait pu être antérieurement enfant de chœur dans la même cathédrale.
Cette fois, pourtant, il n'y aura pas de délai supplémentaire pour le jeune homme : le 17 juin 1778, le comptable est prié "de ne plus payer PAULINE Basse contre sortant a la St. Jean", soit au 24 juin. Deux mois plus tard, il est reçu à Bourges.

• 17 août 1778, Bourges : Le secrétaire capitulaire de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges enregistre la réception du sieur Jean PAULINE "en la qualité de basse contre en nostre église, aux gages de 10 livres par semaine et 40 sols de gratification". Il a donc 23 ans lorsqu'il s'installe dans ce poste, à 400 km au sud-ouest de sa ville  natale. Ses gages seront de 520 livres + 104 livres de gratification, soit un total de 624 livres.

• 8 janvier 1779, Bourges : Jean PAULINE figure dans la liste des "vicaires accordati" dressée pour le chapitre général de la cathédrale. Il en est de même de 1780 à janvier 1783, en janvier 1787-janvier 1789.

• 30 septembre 1782, Bourges : "Congé de six jours au Sr PAULINE vicaire et gagiste de notre église, monté en chapitre pour le demander".

• 20 juillet 1790, Bourges : François GUYART, et Jean-Luc PAULINE, "bénéficier", signent comme témoins dans un acte de la paroisse Notre-Dame du Fourchaud.
• 15 octobre 1790, Bourges : Le nom de PAULINE figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur de 2 livres. Il réside paroisse du Fourchault.
• Fin 1790, Bourges : Jean Luc PAULINE est un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Le chapitre déclare pour lui un revenu de 765 lt.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges déclare qu'il reçoit 12 livres par semaine (soit 624 livres par an) parce qu'il est porté "sur la feuille de résidence", mais il ne semble pas titulaire d'une vicairie de résidence – sans doute parce qu'aucune n'a été vacante récemment. Il reçoit en plus une demi-portion comme vicaire clerc. Si le vocabulaire fluctue (bénéficier, vicaire, vicaire de résidence…), sa fonction est bel et bien de chanter au chœur, dans le registre de la basse contre, comme il le faisait à Metz.

• [Janvier 1791] : Une estimation détaillée de ses revenus est établie par le directoire de Bourges afin de fixer sa pension :

  • "1° Comme titulaire d’une vicairie de tous les Saints fondée en l’église de Bourges : 3 lt produit net dudit bénéfice
  • 2° comme membre de la communauté des vicaires et ayant droit d’assistance aux fondations toute l’année : 137 lt
  • 3° comme compris sur la feuille de résidence : 624 lt ladite somme étant portée en charge dans l’état des revenus de St Étienne

Total : 765 livres".

• 3 juin 1791, Bourges : TARRAS BERGON et PAULINE, "cy devant bénéficiers de l'église de de Bourges", signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.
• 10 décembre 1791, Bourges : PAULINE est employé comme chantre à la cathédrale constitutionnelle pendant le second semestre de 1791. Il reçoit un traitement annuel de 765 livres.

• Juillet et octobre 1792 : En qualité de ci-devant bénéficier, il touche pour chaque trimestre 191 livres de traitement, soit en effet 765 livres par an, le même niveau que ses revenus antérieurs.

• 8 nivôse an II [28 décembre 1793], Bourges : Lorsque Amable BAS épouse Élisabeth Laborde en secondes noces. Gabriel TARRAS-BERGON et Jean Luc PAULINE sont témoins.

• [1796/an V] : Son nom figure dans un tableau de traitements et pensions dressé par le département du Cher, comme "ex-bénéficier" avec un paiement de 765 livres par an.

• 9 avril 1799, Issoudun (Indre) : Jean-Luc PAULINE, âgé de 43 ans, instituteur d'école primaire, domicilié à Bourges, section Sulpice, épouse Marguerite Léger, âgée de 23 ans, fille d'un sabotier décédé.

• 14 brumaire an IX [5 novembre 1800], Chârost (Cher) : Jean-Baptiste Luc PAULINE décède à Chârost, à 25 km au sud-ouest de Bourges et à 11 km au nord-est d'Issoudun. Il y exerçait comme instituteur depuis une date qui reste à retrouver. L'acte de décès, établi le lendemain, le dit "époux de Françoise Léger", commettant une erreur sur le prénom de l'épouse.

Mise à jour : 12 décembre 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 198 ; F-Ad18/ 1 L 631 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 637 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 8 G 207 ; F-Ad18/ 8 G 208 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Jean des Champs ; F-Ad18/ BMS Bourges, Notre-Dame du Fourchaud ; F-Ad18/ GG 95 ; F-Ad18/ NMD Bourges ; F-Ad18/ NMD Chârost ; F-Ad18/ Q 279 ; F-Ad18/ Q 281 ; F-Ad36/ NMD Issoudun ; F-Ad57/ 2G51 ; F-Ad57/ 2G51 (2MI.....) ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 109/ 1)  ; F-Ad57/ BMS Metz, St-Simplice ; M.-R. Renon, La maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne…, 1982

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