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PAUTRÉ, Louis (1764-1812)
État civil
NOM : PAUTRÉ     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PAULTRÉ
PAUTRÉE
PÔTRÉ
Date(s) : 1764-10-17   / 1812-5-8 
Notes biographiques

Il faut attendre une déclaration du 5 novembre 1790 pour découvrir que Louis PAUTRÉ joue du serpent, comme vicaire à la collégiale Saint-Ursin de Bourges et gagiste à Saint-Pierre-le-Marché. Il n'a que 24 ans lorsque le chapitre est supprimé et malgré la pension élevée qui lui est accordée, finit par se reconvertir, en devenant épicier. Il fait partie des nombreux musiciens de Bourges qui se marient en 1793-1794.

• 17 octobre 1764, Bourges [Cher] : Fils d'Étienne Pautré, vigneron, et de Marie Turpin, Louis PAUTRÉ naît paroisse Saint-Fulgent.

• 14 février 1775, Bourges : François Chenault, frère de Denis CHENAULT, épouse Françoise Pautré, sœur de Louis PAUTRÉ, paroisse Saint-Fulgent. Le jeune Louis est-il déjà enfant de chœur ?

• 2 juin 1776, Bourges : Le nom de Louis PAUTRÉ figure dans la liste des "pueri" de la collégiale Saint-Ursin, établie à l'occasion du chapitre général. Il en est de même en décembre 1776, mai 1777, décembre 1778, décembre 1780 et juin 1784.

• 24 mai 1783, Bourges : Louis PAUTRÉ reçoit un acompte de 30 livres à valoir sur les 80 livres que le chapitre Saint-Ursin est "dans l’usage de payer aux enfants de chœur qui sortent des aulbes".

• 7 décembre 1784, Bourges : Louis PAUTRÉ est nommé à une des vicairies de résidence de Saint-Ursin. Il est clerc tonsuré et le chapitre le reçoit dans la "grande communauté des vicaires". Comme ancien enfant de chœur, il reçoit 100 livres pour lui tenir compte d'habillement et le solde des 80 livres habituellement donnés à la sortie de la maîtrise. À compter du 5 décembre, il reçoit en outre 6 livres par semaines en plus de ses revenus attachés à sa place de vicaire.

1790, Bourges : Les cinq vicaires de résidence de la collégiale Saint-Ursin en 1790 sont Nicolas BONNEVILLE, 56 ans, Louis-Antoine POIRIER, 46 ans, Jean RAIMOND, 46 ans, Ursin RICHARD, 44 ans, et Louis PAUTRÉ, 26 ans.
En tant que "vicaire de résidence" de la collégiale Saint-Ursin, Louis PAUTRÉ perçoit un revenu de 615 livres, selon ce que déclare le chapitre. Le 5 novembre 1790, Louis PAUTRÉ dépose une déclaration de revenus qui nous apprend qu'il joue du serpent, notamment à Saint-Pierre-le-Marché, ce qui lui vaut 60 livres de gages supplémentaires par an.
• 6 décembre 1790  : Louis PAUTRÉ, "bénéficier", figure dans le registre du don patriotique sous le no 727 ; il réside paroisse Saint-Ursin et verse 3 lt en trois paiements.

• [1791] : Dans la déclaration des revenus de la collégiale Saint-Ursin de Bourges, la "grande communauté des vicaires" comprend 7 portions de 149 livres, dont une est destinée à Louis PAUTRÉ. Quant à la "petite communauté des vicaires", elle comprend 5 portions de 434 livres, dont une est destinée à Louis PAUTRÉ. S'y ajoute la somme de 32 livres pour valeur de la jouissance d'une maison canoniale, plus cinq poules.

• Avril 1791 : Louis PAUTRÉ fait une déclaration détaillée des revenus qu'il a touchés en 1790 :

  • "Reçu de Mr Regnaud receveur du chapitre de St-Ursin : 168 lt
  • Reçus de M. Le Clerc receveur de la grande et petite communauté de St-Ursin : 169 lt
  • Reçus de M. Dorigny par mandement de MM. Du département et district du 7 décembre 1790 : 122 lt
  • Je l'honneur de vous faire observer qu'il y a des bleds qui sont gaigné de la St Jean 1789 jusqu'au mois de janvier 1790 comme vous devez l'avoir vut dans ma déclaration le nombre est de 25 boiss. Moitié seigle et moitié froment."

Total du traitement estimé pour 1790 : 615 lt.

• Durant les mois suivants, diverses décisions et versements se succèdent. À partir de 1792, il touche 153 livres pour chaque trimestre, soit 612 livres par an, ce qui au vu de son jeune âge paraît important.

• 19 juillet 1794 [1er thermidor an II], Bourges : Louis PAUTRÉ, marchand, épouse Anne Élisabeth Bataille. Il réside rue et section des sans culottes.

• [1796/an V] : Son nom figure dans un tableau de traitements et pensions dressé par le département du Cher, comme "ex-bénéficier" avec un paiement de 615 livres par an.

• 8 mai 1812, Bourges : Louis PAUTRÉ, "marchand épicier", décède à Bourges.

Mise à jour : 30 juin 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 637 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 14 G 45 ; F-Ad18/ 3 E 0080, vue 142/363 ; F-Ad18/ 3 E 1169, vues 417-418/453 ; F-Ad18/ 3 E 1227, vue 194/522 ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Ursin ; F-Ad18/ L 198 ; F-Ad18/ Q 281 ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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