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PEINSON, Jean (1735-1817)
État civil
NOM : PEINSON     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PINSON
PINSSON
PINÇON
Date(s) : 1735-7-17   / 1817-10-22 
Notes biographiques

S'il paraît curieux d'orthographier  "PEINSON" le patronyme de cet homme, cette graphie a été choisie à cause de sa signature qui de manière récurrente choisit d'ajouter ce "e" d'apparence incongrue à la version "Pinson" généralement véhiculée par curés et fabriciens. Tout en étant vigneron, Jean PEINSON est en effet chantre de la paroisse de Ferrières-en-Gâtinais durant une longue période dont le commencement est difficile à estimer précisément. Il est toujours attesté comme tel en 1790.

• 17 juillet 1735, Ferrières-en-Gâtinais [Loiret] : Né le 17, Jean PINSON / PEINSON est baptisé le 18 juillet 1735. Il est fils de Pierre Pinson et de Marie-Anne Hu ou Hut. Si l'acte de baptême ne livre strictement aucun détail d'ordre professionnel, on sait ultérieurement que son père est vigneron. Ni son parrain (qui est sans doute son oncle paternel) ni sa marraine ne savent signer.

• 17 novembre 1762, Ferrières-en-Gâtinais : "Pierre et Jean les Pinçon, ses enfants" sont présents à l'inhumation de leur père Pierre Pinçon, âgé de 52 ans, "décédé d'hyer". Jean signe déjà à sa manière caractéristique "Jean peinson". Rien dans le registre paroissial ne permet de savoir s'il exerce alors comme chantre de la paroisse. Le curé Thibault ne fait pas souvent signer les actes de sépulture par d'autres plumes que la sienne. On aperçoit parfois le recteur d'école, qui est alors Éloi SÉGUINET. Il pourrait avoir été l'initiateur de Jean PEINSON au chant d'Église.

• 13 janvier 1766, Ferrières-en-Gâtinais : Aucun métier n'est attribué à Jean PEINSON lorsqu'il se marie, dans l'église paroissiale Saint-Éloi, avec Suzanne Picard, fille mineure d'un charron. Curieusement, il ne signe pas son acte de mariage, non plus que sa jeune épouse. On remarque la présence et la signature à la fois du curé et du vicaire, probable indice de la place déjà occupée dans la vie paroissiale par Jean PEINSON. De même que signifie la présence du procureur fiscal de la paroisse ? Par ailleurs qui sont ces signataires non nommés dans l'acte, Callinet, Rabier, Moreau ? Il pourrait s'agir de compagnons de lutrin...
• 29 septembre 1766 : Le baptême du premier fils, né la veille, révèle que Jean PEINSON est déjà chantre, qualificatif qui lui est attribué sans hésitation par le vicaire Dupré.

• 10 août 1769 : Si lors du baptême de sa fille Suzanne, Jean PINSON est dit vigneron, en revanche le 7 novembre 1771, le petit Pierre-François, né le même jour, est dit "fils légitime de Jean PINSSON chantre de cette paroisse". Sa double identité professionnelle est donc clairement établie.

• 24 août 1777 : De la même façon, lors du baptême de son fils Louis-Joseph-François-Barthélémy, Jean PINSON est dit "vigneron et chantre de cette église".

• 27 août 1787, Ferrières-en-Gâtinais : La sépulture d'une femme de 29 ans originaire de la Haute Marche, diocèse de Limoges, se déroule en présence de Jean PINSON et François HUBERT recteur des petites écoles. Les signatures ("f.hubert" et "peinson") ne laissent aucune place au doute : il s'agit des deux chantres de la paroisse Saint-Éloi de Ferrières.

• 1er mai 1788, Ferrières-en-Gâtinais : La fabrique de la paroisse Saint-Éloi verse 40 livres à Jean PINSON, chantre. Il ne semble pas figurer dans les comptes de l'année précédente. Les comptes antérieurs restent à dépouiller...

• 19 avril 1789, Ferrières-en-Gâtinais : Jean PINSON reçoit à nouveau 40 livres pour ses fonctions de chantre de la paroisse Saint-Éloi. Il voisine au lutrin avec le maître d'école, premier chantre, François HUBERT, qui cinq jours plus tôt a reçu 162 livres. Le 30 novembre, une somme de 13 livres est versée "à Jean Pinson pour journées".

1790, Ferrières-en-Gâtinais : Les pièces justificatives des comptes de la fabrique Saint-Éloi comportent une quittance datée du 14 janvier 1791 attestant le versement de la somme de 80 livres à Jean PINSON "pour avoir fait les fonctions de chantre de Pâques 1789 à Pâques 1790". Cette somme de 80 livres correspond à deux années de gages, dont la seconde lui est payée en partie d'avance puisqu'il est précisé "et depuis paque 1790 doit continuer jusqu’à pâque mil sept cent quatre vingt onze". Il signe "Peinson".
En même temps, François HUBERT reconnaît, lui, "avoir reçu de M. Delon, marguillier, 162 livres pour avoir fait les fonctions de premier chantre et de recteur des petites écoles de la paroisse". Le 7 juillet 1789 la fabrique avait payé au cordonnier la somme (importante) de 38 livres "pour souliers par lui fournis pour les deux chantres, les deux bedeaux et les quatre clercs", ce qui permet de savoir de quoi se compose le personnel de la paroisse. Les "quatre clercs" semblent les mêmes que ceux qui sont désignés sous le terme d'enfants de chœur dans d'autres pièces comptables.
Le même compte 1790 comporte une somme de 30 livres payée "à Frichet et Pinson, sonneurs", sans qu'il soit possible de déterminer si ce Pinson sonneur est le même homme que le chantre ou quelqu'un d'autre. Il est toutefois vraisemblable que s'il s'était agi par exemple de l'un de ses frères ou fils, un prénom aurait été spécifié.

• 22 novembre 1791, Ferrières-en-Gâtinais : Jean PEINSON est dit "vigneron" lorsqu'il assiste au mariage de sa fille Suzanne, 21 ans passés, avec le fils d'un voiturier. Il signe, comme à son habitude "J.peinson".

• 4 ventôse an IV (23 février 1796) : Lorsque son fils Louis-Joseph-François-Barthélémy, âgé de 18 ans et demi seulement, se marie avec Ursule Canaux, fille d'un laboureur, Jean PINSON est dit "vigneron". Il est présent mais ne semble pas signer l'acte.

• 30 pluviôse an VIII (19 février 1800) : Alors que le père de la future est dit cordonnier, aucun métier n'est attribué à Jean PEINSON lorsque son fils aîné, Jean, qui est devenu vigneron, se marie avec Edmée-Louise-Thérèse Censier / Sensier. Il signe "peinson".

• 22 octobre 1817, Ferrières-en-Gâtinais : Son fils Joseph, vigneron, déclare le décès de Jean PINSON, "vigneron, domicilié en cette commune de Ferrières, âgé de 83 ans, veuf de Suzanne Picard, décédé à trois heures du soir ce jour".

Mise à jour : 6 août 2019

Sources
F-Ad45/ 191J 31 ; F-Ad45/ 191J 32 ; F-Ad45/ BMS Ferrières-en-Gâtinais ; F-Ad45/ NMD Ferrières-en-Gâtinais

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